En 2024, Nantes Métropole a précipitamment ajouté plus de 2 millions d’euros aux subventions qu’elle verse à la SPL Le Voyage à Nantes. Sans cette manne financière, la SPL aurait été déficitaire d’environ 2 millions d’euros, après 1 million en 2023, et Jean Blaise serait parti en retraite en laissant une situation désastreuse.
À chaque euro de chiffre d’affaires réalisé par la SPL, il faut ajouter 1,82 euro de subventions. L’argent du contribuable n’est qu’un palliatif. La dépense publique nantaise en faveur du tourisme est inefficace.
Les Machines de l’île en sont la cause principale. Censées rapporter de l’argent à l’origine, elles en ont toujours coûté. En 2017, Nantes Métropole a admis que ses subventions augmenteraient parallèlement à la fréquentation attendue. C’était déjà contre nature, et ça n’a pas suffi : il a fallu en rajouter. Et alors que le tourisme est en pleine expansion dans le monde, il ne l’est pas sous les Nefs de l’île de Nantes, ou du moins il ne suffit pas à compenser la désaffection du public français. Il devrait manquer en 2025 près d’un cinquième des visiteurs prévus par la convention de 2017. Dans le même temps, la fréquentation du Puy du Fou aura augmenté d’environ 25 %. Année après année, un constat s’impose : le choix imposé en 2004 par Jean-Marc Ayrault, contre l’avis formel d’un cabinet-conseil en marketing touristique, était mauvais.La stagnation actuelle serait-elle due aux travaux en cours sur le pont Anne-de-Bretagne ? Non : ils améliorent plutôt l’accès des piétons, et les Machines elles-mêmes ne s'en plaignent pas (ce qui ne les empêche pas de bénéficier d’une indemnisation). Elles incriminent en revanche la chaleur, les pannes des machines, l’absence de nouveautés et l’absence de « levier événementiel ». Les trois premières causes ne s’arrangeront pas de sitôt. Les conséquences pourraient vite devenir graves (à suivre).

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