« Éteindre l’incendie avant qu’il ne se propage et devienne hors de contrôle », ainsi Médiacités décrit-il les réactions officielles à ses révélations sur René Martin, créateur de La Folle Journée. La Ville de Nantes a annoncé qu’elle cessait toute collaboration avec l’intéressé et, pour faire bonne mesure, qu’elle le dénonçait à la justice. Elle n’avait pourtant aucune raison juridique de se couvrir la tête de cendres et René Martin est présumé innocent. Mais il faut croire qu’elle se sentait tout de même responsable quelque part.
Ça peut se comprendre. Johanna Rolland se veut en pointe
dans la protection des femmes contre les comportements sexistes. Lors de sa
campagne électorale de 2020, par exemple, elle a promis de faire le ménage
parmi les bars et discothèques nantais en constituant un « réseau de la
ville non sexiste ».
Si Johanna Rolland surveille les bars et discothèques, elle
devrait tout autant se méfier des milieux musicaux. Les scandales sexuels y
sont nombreux. Le
sujet a même donné matière à un article de Wikipedia ! Des chefs d’orchestre
en vue ont carrément été accusés de viol. Et des bruits couraient depuis
longtemps à propos de René Martin. Rien de très sulfureux, mais assez pour troubler
ses collaboratrices à coups de « regards appuyés » et de « main sur l’épaule ».
Personne ne tiendra Johanna Rolland comptable des comportements des bars et discothèques. René Martin, en revanche, était un interlocuteur régulier de La Cité des congrès, qui appartient majoritairement à Nantes Métropole. Le nom de La Folle Journée est même une marque déposée en commun par Nantes et par René Martin.
Comment Johanna Rolland pouvait-elle tenir à l’œil ce
dernier ? Simple : elle avait nommé à la direction générale de la SEM
La Folle Journée une experte en défense de la cause féministe, Joëlle Kerivin, directrice
de l’Espace Simone de Beauvoir. À chaque inauguration d’une Folle Journée, la
maire de Nantes remerciait rituellement René Martin et Joëlle Kerivin dans la même
phrase. Jusqu’au jour où il a fallu se séparer d’urgence de la seconde pour
avoir puisé dans la caisse. Et en plus, elle n’a rien vu des agissements de René Martin en cinq ans de
présence ?
Le risque était évidemment que l’affaire sorte juste avant
les élections municipales de mars 2026. Heureusement, l’abcès a percé largement
avant. On l’a échappée belle.
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