02 novembre 2025

La mairie de Nantes mal tuyautée sur René Martin

« Éteindre l’incendie avant qu’il ne se propage et devienne hors de contrôle », ainsi Médiacités décrit-il les réactions officielles à ses révélations sur René Martin, créateur de La Folle Journée. La Ville de Nantes a annoncé qu’elle cessait toute collaboration avec l’intéressé et, pour faire bonne mesure, qu’elle le dénonçait à la justice. Elle n’avait pourtant aucune raison juridique de se couvrir la tête de cendres et René Martin est présumé innocent. Mais il faut croire qu’elle se sentait tout de même responsable quelque part.

Ça peut se comprendre. Johanna Rolland se veut en pointe dans la protection des femmes contre les comportements sexistes. Lors de sa campagne électorale de 2020, par exemple, elle a promis de faire le ménage parmi les bars et discothèques nantais en constituant un « réseau de la ville non sexiste ».

Si Johanna Rolland surveille les bars et discothèques, elle devrait tout autant se méfier des milieux musicaux. Les scandales sexuels y sont nombreux. Le sujet a même donné matière à un article de Wikipedia ! Des chefs d’orchestre en vue ont carrément été accusés de viol. Et des bruits couraient depuis longtemps à propos de René Martin. Rien de très sulfureux, mais assez pour troubler ses collaboratrices à coups de « regards appuyés » et de « main  sur l’épaule ».


Personne ne tiendra Johanna Rolland comptable des comportements des bars et discothèques. René Martin, en revanche, était un interlocuteur régulier de La Cité des congrès, qui appartient majoritairement à Nantes Métropole. Le nom de La Folle Journée est même une marque déposée en commun par Nantes et par René Martin.

Comment Johanna Rolland pouvait-elle tenir à l’œil ce dernier ? Simple : elle avait nommé à la direction générale de la SEM La Folle Journée une experte en défense de la cause féministe, Joëlle Kerivin, directrice de l’Espace Simone de Beauvoir. À chaque inauguration d’une Folle Journée, la maire de Nantes remerciait rituellement René Martin et Joëlle Kerivin dans la même phrase. Jusqu’au jour où il a fallu se séparer d’urgence de la seconde pour avoir puisé dans la caisse. Et en plus, elle n’a rien vu des agissements de René Martin en cinq ans de présence ?

Le risque était évidemment que l’affaire sorte juste avant les élections municipales de mars 2026. Heureusement, l’abcès a percé largement avant. On l’a échappée belle.

Illustration Gemini 2.5

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