01 avril 2016

Lèse-Blaise : (6) aveu tardif

Quand j’ai écrit, début 2014, que « la carrière de Jean Blaise repose tout entière sur son engagement politique », certains me l’ont reproché. Allons, un personnage si remarquable devait forcément son ascension à la culture et non à la politique !

Une oeuvre du Voyage à Nantes 2012,
métaphore de prétentions englouties
Or que lit-on ce matin dans les « petits potins » de Presse Océan ? À propos de sa collaboration avec Jean-Marc Ayrault, le grand homme se lâche : « Nous étions très politiques. Notre génération avait des discours sur tout, très idéologiques. » Admettra-t-on davantage ce constat quand c’est lui qui le dresse ?

Jean Blaise parle au passé. La politisation aurait-elle disparu ? Peut-être. Mais ce n’est pas au profit de la culture, c’est au profit de l’argent. Aujourd’hui, dit-il à propos du ministère de la Culture, « la seule question que l’on entend c’est : comment faire en sorte qu’il ait suffisamment de fric pour continuer à financer le même réseau ? »

Une certaine cour a toujours frétillé autour de Jean-Marc Ayrault en vantant la magnificence de ses nouveaux habits culturels. À force de répétition du message et de paresse intellectuelle, d'aucuns ont fini par y croire. Mais si l’on jette un regard en arrière sur le dernier quart de siècle, bien peu surnage. Le roi était plus qu’à moitié nu et ça commence à se voir.

Retrouvez la série « Lèse-Blaise » :

27 commentaires:

  1. La politisation de la culture aurait-elle disparue ? Qui pourrait sérieusement le croire... Peut-être sera-t-elle plus discrète, moins frontale, moins grossièrement idéologique. Elle sera certainement "pour-tous", c'est-à-dire : toujours plus racoleuse, médiocre, pour-tous-les-enfants et pour tous-les-nantais-qui-auront-gardé-une-âme-d'enfant. La distance qui sépare la majorité des productions du Voyage, des chars du carnaval, relève aujourd'hui de l'inframince. Claude Ponti coûte moins cher que la Machine ou le Royal, certes, mais lorsqu'il enrégimente des mamies bénévoles pour réaliser ses projets, les intermittents ne lui font pas les procès d'intention qu'ils font au Puy du Fou : l'idéologie commence là. Lorsque les Celtomania voit leur subvention nantaise supprimée, c'est encore de l'idéologie. Les thématiques emblématiques de la gauche seront soutenues, les clientèles électorales toujours rincées. Le politiquement correct régnera, encore et toujours.
    Les professionnels de la politique transpirent la politique, aucun déodorant ne parviendra jamais à masquer cette réalité. La culture ne sera jamais pour eux qu'un dispositif de communication-propagande parmi d'autres. Le tardif aveu de Jean Blaise est l'équivalent d'une commission crée ; on avoue, on commissionne, et c'est reparti comme en quarante !

    RépondreSupprimer

  2. Tout à fait @nonyme précèdent, des manifestations comme les Celtomania ne sont, en revanche elles, pas du tout idéologiques... Il suffit, pour s'en convaincre, de se référer à n'importe quelle encyclopédie ayant pour entrées "Celtomanie" ou "Celtomania"...

    La lecture des articles est édifiante ! Il était donc souhaitable (urgent !) de ne plus subventionner cette démonstration régionaliste avec l'argent public...

    Hormis ce sujet, je vous rejoins entièrement sur l'ensemble de votre argumentation.

    RépondreSupprimer
  3. Était-il urgent de ne plus subventionner les Celtomania ? Était-il urgent de ne plus subventionner le Hellfest, parce qu'un abruti saturé de bière a fait un salut nazi à l'autre bout de la planète ? C'est l'attachement à l'identité bretonne qui est visée, ici (reconstruite, peut-être, fantasmée, sans doute, mais pas totalement illégitime, me semble-t-il...) ; et là, c'est à un satanisme ludique que la droite catho c'est attaqué. La gauche mondialiste est cohérente, ici, dans sa promotion du déracinement ; tandis que là, la droite catho est plutôt stupide : elle se coupe de ce qui aurait pu être une relève générationnelle : les chanteurs cloutés sont les dignes héritiers des chevaliers en armures. Des troupeaux de Gilles de Retz clownesques, s'époumonant pour séduire un public de Jeanne d'Arc topless... on se croirait (presque) au Puy du Fou !
    Les professionnels de la politique transpirent la politique, aucun déodorant ne parviendra jamais à masquer cette réalité. La culture ne sera jamais pour eux qu'un dispositif de communication-propagande parmi d'autres. Font-ils toujours les bons choix, c'est une autre question.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. @nonyme,

      Les refus de Madame Rolland et Monsieur Retailleau ont un point commun : deux décisions n'ayant, soit aucune incidence sur la Kom' Kulture nantaise, soit Zéro conséquence sur la pérennité d'un poids lourd régional.

      Et si l'on s'en tient à nos deux exemples, Hellfest et Celtomania, un problème d'offre et de pluralité toussa toussa fini par apparaître ! Je souscris à ce constat...

      Si les nuits du Bouffay, ne nécessitent pas encore de repeindre de triste mémoire, les pavés de la place [de l'art franchement contemporain] réclamons quelques miliers d'euros imputables aux budgets alloués à Jean Blaise.

      De l'art égalitariste, bougez pô j'me charge du hashtag..


      Supprimer
  4. La stratégie de communication "culturelle" métropolitaine (le terme métropolitain colle mieux à l'ego boursouflé de la municipalité ou de l'agglomération) est malheureusement tellement banale qu'elle ne peut même pas revendiquer une identité stricto nanto-nantaise:
    http://www.schtroumpf-emergent.com/blog/
    "L’art dit « contemporain » est un art hors-sol, artificiellement engraissé, contre nature, vidé de toute substance vraiment vivante et artistique, comme la production agricole industrielle que l’on pourrait appeler « contemporaine », car au nom d’un même « modernisme » ou « internationalisme », il s’y commet les mêmes ravages sur les cultures et sur les sols que sur la création artistique et le terreau social et humain qui la nourrit. Les deux subissent une même logique mondialisante, donc forcément aplatissante, aseptisante, dévitalisante, déterritorialisante et déshumanisante."

    Bien évidemment c'est l'identité "art contemporain" qui a été retenu localement pour représenter l'entité urbaine branchée. Les traditions mi-carêmesques étant jugées trop populaires et pas assez valorisantes en terme d'image, que l'action municipale a tenté vainement de les faire disparaitre corps et âme dans la Loire.

    RépondreSupprimer
  5. Quand la critique de l'art actuel se fonde sur une référence comme Pierre Souchaux aka Nicole Esterolle, cela jette un discrédit total sur le raisonnement. Je suppose que les arguments nauséeux de Christine Sourgins, Nathalie Heinich ou Aude de Kerros trouvent grâce à vos yeux. La critique réactionnaire de ces personnes, dont certains sont partis prenantes dans les cercles de la droite la plus extrême met plus l'accent sur des opinions relevant au mieux du catholicisme intégriste au pire, je vous laisse juge. Pensez à vos positions face au mariage pour tous, à l'homoparentalité, à l 'avortement, etc...).

    L'art actuel manque de folklore et ces pratiques en appellent à l'intelligence et à la culture plus qu'à l'hébétude esthétique de la contemplation de ce que l'on vous a appris à trouver beau, mais en quoi vous ne connaissez probablement pas le pourquoi.

    Vous appréciez les "traditions" ce terme dans le sens ou vous l'employez a une odeur rance de sacristie moisie. Il y a une Eglise plus ouverte, je vous conseille d'aller à St Eustache écouter les prêches et voir l'action de cette paroisse parisienne.

    Sven utilise d'autres arguments même si parfois il flirte avec une méconnaissance de l'art actuel qui l'ont entraîné dans des argumentaires plus ignorant que malveillant.

    RépondreSupprimer
  6. J'ai probablement raté un épisode : il me semble que les études sociologiques de Nathalie Heinich sont particulièrement honnêtes (son "Triple jeu de l'art contemporain", par exemple, est un triple regard porté sur les enjeux d'une pratique - assez peu critiquée, du reste, par l'auteur). Elle a présenté, au fil de ses réflexions, l'art contemporain comme un genre parmi d'autres, avant de mettre en avant le changement de paradigme qu'il implique. Et la réalité, décevante pour le puriste, se situe quelque part entre les deux.
    L'attaque de l'anonyme n'est pas fine, en effet, mais votre contre-feu (Facho ! Ou bien : ignorant !) vaut-il vraiment mieux ?
    Il existe, effectivement, un art contemporain hors-sol, aussi horripilant qu'il est surmédiatisé, et une masse plus obscure, plus diverse, qui correspond également aux critères officiels. Avec de l'engagement, de l'authenticité, et même, du métier. Là encore, la réalité, décevante pour le puriste, se situe quelque part entre les deux.

    Et si l'on parlait, pour changer, de l'actualité d'un projet aéroportuaire hors-sol, dorénavant, officiellement, surdimensionné...

    RépondreSupprimer
  7. désolé de ne pas avoir fait preuve de plus de retenu dans mon post en réponse à l'anonyme qui revendique Nicole Estérolle. Un coup de gueule s'impose face à la montée des arguments de ce type. Je ne m'étendrai pas sur le cas des publications de N. Heinich qui relève effectivement d'un registre différent, mais qui en accumulant sans discrimination des extravagances artistiques abuse le lecteur avec un argumentaire contre-productif. Voilà pour faire court.

    Quant aux redimensionnement de l'aéroport, je vous laisse le "champ libre". J'observe que les gros porteurs comme les gros navires de croisière (cf dernière commande à St Nazaire) ont le vent en poupe. Faut-il de petits aéroports pour de gros avions, idem pour les paquebots?

    RépondreSupprimer
  8. Le tourisme de masse (qui est le loisir de certains, mais pas de tous... ne l'oublions pas) justifie-t-il cette aberration ? Ce projet n'est en aucune façon une nécessité économique, c'est un choix idéologique : celui de la prostitution généralisée, y compris celle des territoires, celui du développement infini, absurde, dans un monde fini, etc. Une bonne partie de l'argent public injecté sera, de toute façon, accaparé par un nombre limité d'acteurs économiques : les promoteurs du projet.
    Et au final, attenter à l'environnement, c'est toujours, plus ou moins directement, attenter aux condition de vie, voire de survie de certaines autres personnes. Sans même parler de la valeur de la nature, en soi - qui ne saurait être réduite à ce vague décor de carton pâte que nos dirigeant aiment tellement mettre à l'arrière de "leurs" prestigieuses réalisations.
    C'est à mon tour de ne pas faire preuve de retenu, on dirait !

    RépondreSupprimer

  9. "La critique réactionnaire de ces personnes", "la droite la plus extrême" , "opinions relevant au mieux du catholicisme intégriste au pire", "vos positions face au mariage pour tous à l'homoparentalité, à l'avortement".

    C'est assez court pour défendre l'art contemporain.
    Vous êtes assez loquace pour discréditer quiconque ose la mise en cause du caractère artistique de ces "installations". "Installations" au service de l'idéologie libérale d'une élite prompte à infantiliser le bas peuple et traiter de crétin congénital qui ne veut se commettre en béate admiration.

    RépondreSupprimer
  10. Parler d'art contemprain à propos du Voyage à Nantes est peut être se tromper de sujet. Si Estuaire se voulait en effet un musée à ciel ouvert (je ne rentre pas dans le débat de savoir s'il a atteint son objectif ou pas), le moins que l'on puisse dire du VAN est que désormais la plupart des "attractions" (j'emploie le mot à dessein) relève plutôt de Luna Park que de quoi que ce soit d'autre : le feydball et le skate ô drome, l'arbre à basket et on va marcher sur la lune, tout cela hésite entre la fête foraine prétentieuse et l'animation socio-cul pour l'été.
    Mais ce qu'il y de plus insupportable et qui finalement empêche de prendre ces réalisations vraiment au sérieux c'est aussi la logorrhée arrogante qui les accompagne: la "centrifugeuse de sens" et autre "hybridité culturelle" en passant par "l'équilibre des perceptions sensibles"...tout ça pour ça !
    Quant à Blaise il vend de la culture comme d'autres des petits pois : c'est un vrai commercial, presque la caricature du bonimenteur de foire, le hâbleur qui vous fait prendre du toc pour de l'or fin...

    RépondreSupprimer
  11. Vous avez parfaitement raison, Herminie44... Il faut vraiment dissocier VAN et art contemporain ; c'est avec le Puy du Fou (par exemple) qu'il faut établir une corrélation, des comparatifs... Relancer à chaque fois la querelle de l'art contemporain, c'est se laisser manipuler par la com. de la ville et tomber dans le panneau.

    RépondreSupprimer
  12. A lire Leblanchet, une personne qui ne s'extasie pas devant les oeuvres d'art contemporain installées par Jean Blaise sur la place du Bouffay, les douves du Château et émet une critique est une punaise de sacristie qui pue le rance doublée d'un homophobe ! Je croyais pourtant que l'art apaisait les mœurs, visiblement pas l'art contemporain...

    RépondreSupprimer
  13. Il me semble que dès 2007 (première année d'Estuaire), beaucoup de choses ont été dites, cf le compte rendu de la table ronde qui réunissait Jean Blaise et entre autre Yves Michaud (créateur de l'université de tous les savoir)et qui s'intitulait (déjà ?) "Estuaire 2007 : esbroufe ou coup de génie ?" http://www.revue-placepublique.fr/Sommaires/Sommaires/Articles/estuaire07.html

    Allez pour donner envie :
    De Jean Blaise "Je ne suis pas un artiste, je suis uniquement un médiateur, un animateur....j’essaie d’aller où est le mouvement, où est le vent…"
    D'Yves Michaud : "Ce n’est pas la même expérience esthétique que face à Piero della Francesca ou Cézanne. Je constate seulement qu’on a changé de monde de l’art... Ce n’est plus de l’art de musée, c’est de l’art d’ambiance...Mais quand on regarde l’histoire de l’art, beaucoup d’époques ont fonctionné strictement comme cela, avec de l’art qui crée une ambiance agréable et fait passer un bon moment...Si l’on se réfère à un ancien concept de l’art, qui peut d’ailleurs revenir un jour, un concept sérieux, d’un art où il y a des œuvres qui offrent une certaine résistance, qui ne se laissent pas interpréter n’importe comment, en ces termes-là, il n’y a rien d’intéressant dans cette biennale..."
    etc etc : cela vaut la peine d'être lu à mon avis

    RépondreSupprimer

  14. C'est l'exemple type du double langage en politique : devant un parterre de connaisseurs, capable de discernement et d'exigence en matière d'art, Jean Blaise revêt l'habit modeste du promoteur de l'attractivité territoriale, réaliste donc cynique. Tandis que lorsqu'il s'adresse au grand public, aux media, son discours grenouille-de-La-Fontaine ne se prive plus alors d'aucun superlatif, d'aucun élan lyrique, d'aucune fanfaronnade...

    RépondreSupprimer
  15. je n'ai pas lu dans le texte de Leblanchet une défense de Jean Blaise, dont le nom n'est même pas cité, mais des remarques concernant l'auteur du texte revendiqué par @Anonyme à savoir celui qui publie sous le pseudonyme de Nicole Esterolle.

    Lire sans prendre ses désirs pour des réalités rend plus crédible les commentaires.

    RépondreSupprimer
  16. Leblanchet use du Reductio ad Hitlerum, grand classique pour mettre fin au débat quand la tournure n'a pas l'heur de plaire.

    RépondreSupprimer
  17. enfin, voilà encore une fois vérifié la théorie de Goldwin :
    « Plus une discussion en ligne dure longtemps, plus la probabilité d'y trouver une comparaison impliquant les nazis ou Adolf Hitler s’approche de 1. »

    Il fallait bien qu'il y ait un, ça n'a pas manqué!

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Dans votre cas Leblanchet, il ne s'agissait nullement du "point Godwin". Pour l'atteindre et selon sa définition que vous repréciser, la stigmatisation aparait au bout d'un certain temps de discussion... En ce qui vous concerne, le contenu de vos propos est parti en vrille dès votre premier commentaire... Mais nous avons de la chance, réfractaires à l'art contemporain apatride, vous auriez pu tout aussi bien nous traiter d'antisémites, un classique auquel nous avons échappés, ouf...

      Supprimer
  18. Oups! de Godwin, sans or...

    RépondreSupprimer
  19. Incroyable, mais Vrai Dieu est toujours Grand. Après plusieurs rejets de ma demande par la banque, j'ai bénéficié d'un prêt grâce à une dame bien honnête . Pour en savoir plus, veuillez simplement prendre contact avec elle par e-mail au : marilinetricha@mail.ru elle offre des prêts de 3 000€ à 3.000.000€ à toute personne capable de le rembourser avec intérêt à un taux faible de 2 % ne doutez pas de ce message. C'est une parfaite réalité. Faites passer le message à vos proches qui sont dans le besoin.
    le remboursement commence 5 mois après avoir reçu votre crédit
    Que Dieu vous bénisse.

    RépondreSupprimer
  20. "Tricha" un bien joli pseudo auquel nous avons envie de faire confiance pour régler des problèmes d'argent...

    RépondreSupprimer
  21. Réfractaire à l'art contemporain apatride, pourquoi ne pas assumer votre positionnement, l'art contemporain n'est que la marque la plus présentable de vos refus. Effectivement, je vous accorde que le "point Godwin" n'est pas pertinent. Il apparaît dans votre raisonnement qu'il est bien antérieur à mon post.
    L'histoire vous apprendrez par exemple que parmi les artistes du Salon des Refusés, (parmi lesquels se trouvent les « peintres de la modernité » : Pissarro, Manet avec trois tableaux : Le Bain (appelé aujourd’hui Le Déjeuner sur l'herbe, Mademoiselle V. en costume d’Espada, Un jeune homme en costume de majo), Harpignies, Fantin-Latour, Whistler, Jongkind.-citation issue de Wikipedia) figurent probablement des peintres qui trouvent grâce à vos yeux, enfin j'ose l'imaginer...

    RépondreSupprimer
  22. Mais précisément, Leblanchet : Pissarro, Manet et compagnie exposaient au Salon des Refusés ! Que sont devenus les peintres avalisés par les Jean Blaise de l'époque ?

    RépondreSupprimer
  23. @Leblanchet,

    Personne ne m'obligera à apprécier tel artiste ou ne m'empêchera de détester tel autre parce-que leur productions seraient dans l'air du temps !

    Au risque de paraphraser un @nonyme précédent : art contemporain [défiscalisé] ou finance internationale ou retraite panaméenne ou bien encore mécénat douteux (oeuvres et donateurs), toutes ces notions me semblent si proches... Mais là, je m'enfonce un peu plus à vos yeux, n'est-ce pas ?

    Bon bah hein, j'vais à mon tour frimer avé un nauteur.

    "Le génie artiste veut créer de la joie, mais [...] les hommes capables d'en jouir viennent facilement à manquer, il offre des nourritures, mais on n'en veut pas. C'est ce qu'il lui donne, en certains cas, un pathétique à la fois touchant et ridicule; car il n'a pas le droit au fond de contraindre les hommes au plaisir. Son pipeau sonne mais personne ne veut danser : cela peut-il être tragique ? Peut-être. [...]

    F.Nietzche in Humain, trop humain.

    Je ne vous épargnerai pas non plus une citation du même auteur qui fut, pour d'autres raisons, apatride. "Encore cent ans de journalisme et tous les mots pueront". Nous y sommes, je pense, en matière de timing !?

    Cette considération appliquée aux articles servis actuellement par les médias sur l'art contemporain révèle toute sa pertinence. Votre conditionnement voire votre programmation sont significatifs !!! En revanche votre réaction, elle, pourrait-être avantageusement apaisée en modérant un vocabulaire jugé vif. Des mots comme "assumer", "positionnement", "présentable" "refus", n'invitent pas au partage de vos centres d'intérêts, tant pis...

    RépondreSupprimer
  24. Pour clore, je vous renvoie aux textes publiés par Nicole Estérolle, vous y trouverez un vocabulaire et des arguments qui à mon sens exigent (je choisis ce mot à dessein) un commentaire déterminé.

    Sven, je n'ai pas exprimé de positions par rapport aux choix de Jean Blaise, ni aux artistes qu'il présente. Je n'ai traité que des positions revendiquées par l'anonyme qui faisait référence au site http://www.schtroumpf-emergent.com/blog/

    Les commentaires, sur des avis que je n'ai pas émis, me semblent relever de jugements pour le moins inopportuns.

    RépondreSupprimer
  25. Selon Leblanchet, apôtre anticlérical :
    "Vous appréciez les "traditions" ce terme dans le sens ou vous l'employez a une odeur rance de sacristie moisie. Il y a une Eglise plus ouverte, je vous conseille d'aller à St Eustache écouter les prêches et voir l'action de cette paroisse parisienne."

    Si c'est l'évocation du terme "mi-carême" qui vous met dans cet état, sachez que le défilé de Nantes, 2ème carnaval de France et de Navarre, a longtemps été qualifié ainsi sans connotation religieuse revendiquée.
    http://www.ina.fr/video/RXC03019529

    Peut-être que votre mémoire nantaise vous fait défaut, ou alors Nantais d'adoption depuis peu, venu ici pour sa "culture hors sol" atypique, attiré comme une éphémère par la lumière?

    On s'y amusait bien, sans air pincé et sans avoir à péter plus haut que son cul. Rien à voir avec les déambulations insipides derrière des géants mécaniques ou les galeries à ciel ouvert qui elles ont beaucoup à voir avec les pardons et autres pèlerinages.

    RépondreSupprimer