Nantes paie cher pour qu’on dise (ou qu’on ne dise pas, l’expérience de Guadalajara est hélas éloquente) que Royal de Luxe est une troupe « nantaise ». Mais à partir du moment où Royal de Luxe s’est installé à Nantes et a été certain que le contribuable couvrirait ses fins de mois, sa créativité a commencé à s'émousser.
C’est humain et probablement inéluctable. On dirait pourtant que la municipalité nantaise ne s’en rend pas compte, ou fait semblant de.
Il en va de même pour son autre grande aventure créative : les Machines de l'île. Elle va répétant machinalement qu'elles sont nées d'une imagination verno-vincienne débordante. Mais la conception de leur pièce majeure, l'éléphant, date en fait de la Visite du sultan des Indes en 2005, tandis que le futur Carrousel des mondes marins concrétisera un pitch antérieur à 2007.
Cela s'explique sans doute par le fait que l'imagination n'est pas le fort de la municipalité nantaise. Dépenser, en revanche, elle sait faire. Si une création coûte très cher, eh ! bien, ça doit être qu'elle est bourrée d'imagination.
Ainsi va l'art officiel : le talent à la nantaise, c’est 1 % d’inspiration, 99 % de subvention.
Les machines sont nées de l'éléphant du sultan, mais l'esthétique relève du mouvement steampunk : design industriel 1900, inspiration Belle époque avec une note exotique. Et voilà comment on fait passer un copier-coller pour de la création locale.
RépondreSupprimerLe joueur de flûte d'Hamelin , vous vous souvenez du conte de Grimm Rattenfänger von Hameln (L'Attrapeur de rats de Hamelin); celui qui joue du pipeau à Nantes pour vous guider a trouvé en Jean Luc Courcoult l'exécuteur des instruments adéquats.
Très juste ! Il y a d'ailleurs du positif dans votre remarque : à travers le steampunk, on peut soutenir que l'inspiration des Machines a bien quelque chose de vernien.
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