Le « nouveau » spectacle de Royal de Luxe commence aujourd’hui en ville. La presse locale va une fois de plus saluer la fabuleuse créativité de Royal de Luxe. Ne lui jetons pas la pierre, elle n’a pas vraiment d’autre choix que de reprendre docilement les dossiers de presse préparés par la troupe chérie de la municipalité. Même ainsi, pourtant, un léger scepticisme s’instille, témoin le titre de 20 Minutes ce matin : « Royal de Luxe remet ça dès aujourd’hui ».
Royal de Luxe, bien entendu, a beaucoup créé depuis sa propre création. Pourtant, après son installation à Nantes en 1990, on constate une décélération. Il y a eu des temps forts, voire très forts comme La Véritable histoire de France en 1990 ou La Visite du sultan des Indes en 2005. Mais aussi pas mal de redites.
Surtout avec les géants, on a l’impression que la troupe bégaie. Elle « remet ça », en effet. Chaque nouveau spectacle a un air de déjà vu. À sa décharge, on peut dire que Royal de Luxe est victime de son succès : comme les géants plaisent au public, il est tentant de les ressortir régulièrement, quitte à leur ajouter des accessoires comme le Xolo (par ailleurs très réussi à en juger d’après les vidéos de Guadalajara). Et pourquoi pas ? Dans le Nord et le Pas-de-Calais, leurs modèles, par centaines, suscitent chaque année la même ferveur depuis des siècles. On est passé du registre de la créativité à celui du rite.
En une bonne vingtaine d’années nantaises, la compagnie n’a pas créé plus d’une dizaine de spectacles vraiment originaux. Dans les vingt années suivant son installation à Amiens, Jules Verne a publié trente-trois romans.
" La presse locale... n’a pas vraiment d’autre choix que de reprendre docilement les dossiers de presse ", Etes-vous si sûr que la PQR et ses journalistes d'investigations n'ont pas d'autres choix? Les diktats de Royal de Luxe ne menacent que les journalistes effrayés par les colères enfantines de Jean-Luc Courcoult qui n'hésitera pas, il est vrai, à faire remonter ses menaces jusqu'auz'autorités municipales. Mais lorsqu'il s'agit du Carnaval, ces mêmes journalistes rendent compte par le menu de guerres picrocholines aux enjeux financiers bien moindres. Et si Jean-Luc Courcoult mettait ses menaces d'annulation de la calvacade à exécution, les conséquences permettraient de mettre à jour les relations entre les différents acteurs.
RépondreSupprimerLe choix existe, ne pas l'exercer est révélateur de la limite de l'exercice qui trouve sur ce site un interstice expiatoire pour son auteur.Une information sur le mur n'a-t-elle pas été publiée quelques instants sur ce site, avant de disparaître pour être publiée le lendemain dans la PQR?
Pardon mais de quel site parlez-vous ?
RépondreSupprimerExcusez moi, il ne s'agit pas d'un site mais de votre blog.
RépondreSupprimerAh ! mais je n'ai pas publié d'information sur le mur, sinon un commentaire sur le thème "Fresques et frasques" qui est toujours en ligne.
RépondreSupprimerQuant aux possibilités de la presse locale... oui, certes, techniquement, elle pourrait montrer plus d'esprit critique, mais je crois qu'économiquement elle n'en a pas vraiment les moyens. Par exemple, il y aurait sûrement beaucoup à dire sur l'action de la police. Or, avez-vous jamais vu un commentaire négatif dans les journaux ? Bien sûr que non, ils ne peuvent pas mécontenter cette source exceptionnelle d'informations.