Petite devinette : combien chaque visiteur de l’Arbre
aux hérons coûterait-il aux contribuables ? Dites un chiffre pour voir…
On suppose ici que l’Arbre serait construit sur financement
public comme le Grand éléphant, la Galerie et le Carrousel des mondes marins.
Pour l’instant, aucun généreux mécène ne s’est fait connaître.
Pierre Orefice, il l’a dit à plusieurs reprises, table sur
un « visitorat » global de 1 million de personnes une fois l’Arbre
aux hérons construit. Les Machines ont vendu l’an dernier près de 600.000
billets ; l’objectif implicite de l’Arbre est donc de 400.000 visiteurs.
Un objectif ambitieux ? Pas du tout. Le Carrousel a coûté 10 millions
d’euros et a reçu 265.000 visiteurs l’an dernier. L’Arbre coûterait 35 millions
d’euros : pour que la balance soit égale, il faudrait que 927.500 visiteurs
y grimpent chaque année, soit 232 % de plus que le score espéré !
Supposons que la machine soit amortie sur dix ans ‑ un
maximum dans l’industrie. Les 35 millions d’euros prévus pour la construction seraient
donc divisés entre quatre millions de visiteurs. Et voici le résultat de la
devinette : le montant du cadeau serait de 8,75 euros par tête de
pipe !
Pas mal, non ? C’est plus que le prix du billet plein
tarif ! Chaque fois qu’un visiteur grimperait dans l’Arbre, les
contribuables paieraient plus cher que lui. À côté, le Carrousel paraît presque
économique : selon le même calcul, les contribuables ne supportent
« que » 3,77 euros d’investissement pour chaque visiteur.
(Bémol : le Carrousel nous coûte vraiment, alors que l’Arbre reste
hypothétique !)
À ces 8,75 euros s’ajouterait bien sûr le déficit
d’exploitation puisque les Machines de l’île ont toujours été incapables de
couvrir leurs frais. On y reviendra.
dans ce domaine vous êtes à votre meilleur. Et ça fait peur!
RépondreSupprimeramitiés. alp
si seulement les politiques avaient une once de réflexion, hors clientélisme, et un minimum de courage, ils mettraient un terme au chantage des Machines une fois pour toute sur ce sujet. Peut-on espérer encore de la part de l'apparatchik qui préside la Métropole une position qui ne soit pas dictée par les pros de la subvention.
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