Construire les Machines a coûté cher aux Nantais. Les faire
fonctionner continue à leur coûter cher puisque leur exploitation
reste systématiquement déficitaire chaque année alors qu’elle aurait dû « tendre
vers l’équilibre » dès 2009. Sur le plan économique, les Machines sont
un désastre. L’Arbre aux hérons améliorerait-il la situation ? Aucun
espoir !
Pierre Orefice, directeur des Machines, le dit lui-même. Interrogé
par
Yves Aumont et Jean-Marie Biette dans Ouest France voici deux
ans, il évoquait « des conditions d'exploitations où la subvention
publique n'est que de 20 % ». Entre les lignes, cela signifie surtout
que l’objectif d’équilibre des comptes est abandonné.
« Avec l'arbre aux hérons, il s'agit de passer de
500 000 billets vendus à plus d'un million », indiquait alors Pierre
Orefice. Celui-ci avait alors en main les comptes de son établissement pour
l’année précédente (2012), pendant laquelle les Machines avaient vendu 505.861
billets. Les subventions s’élevaient alors à 1,3 million d’euros, soit
21 % des recettes. Autrement dit, le patron des Machines n’espère pas
améliorer ses comptes avec l’Arbre aux hérons : malgré le doublement des
ventes de billets, il table sur un taux de subvention à peu près
identique. Et donc sur un doublement des dépenses à la charge des contribuables.
Les Machines ont vendu près de 600.000 billets en 2014 et
l’objectif futur est toujours fixé à un million : c’est donc que
l’objectif implicite de l’Arbre aux hérons a déjà été revu en baisse de
20 %, à 400.000 visiteurs au lieu de 500.000. On l’a dit, compte tenu des
risques météorologiques et de la conception de l’Arbre, même cet objectif de
400.000 visites paraît téméraire.
Que se passerait-il s’il n’était pas atteint ? Comme
l’essentiel des charges serait fixes, l’insuffisance de financement se
creuserait vite. Or le trou ne pourrait être compensé par les autres Machines
puisque, Pierre Orefice le déclarait récemment à Presse Océan, avec
592.171 billets vendus en 2014, « nous sommes quasiment au maximum de
nos capacités d’accueil ». La seule solution serait de faire appel à…
devinez qui ? Au contribuable, bien sûr ! La facture monterait vite.
De 20 % de subvention, on passerait aisément à 25 ou 30 %. Il faut
cependant l’écrire au conditionnel. On dira bientôt pourquoi.
Je ne comprends pas pourquoi "on" s'obstine à construire, à Nantes, de ruineuses attractions de fête foraine à grands coups de subventions, alors que les parcs d'attraction (justement !) font beaucoup mieux avec des moyens plus modestes. Simple exemple : le Puy du Fou, aux bornes de Nantes. Autant tout arrêter et offrir aux Nantais des billets gratuits pour aller à Disneyland ou au parc Astérix. Ca pourrait coûter probablement moins cher !
RépondreSupprimer@Captain,
RépondreSupprimerVoilà une proposition pertinente. Allez la soumettre immédiatement à JR ! Peut-être "réfléchira-t-on" à l'octroi de subventions sans fond (dans les deux sens du terme)