08 juin 2019

Favet Neptunus Tabularii

Le plus compliqué, dans L’Arbre aux Hérons, ce n’est pas la conception, ce n’est pas la construction, ce n’est pas la tenue au vent, ce n’est pas la sécurité, ce n’est même pas l’exploitation : c’est la comptabilité. Du moins celle du Fonds de dotation de l’Arbre aux Hérons. La loi l’oblige à publier ses comptes 2018 avant début juillet. Mais certaines écritures pourraient donner des migraines à son cabinet comptable, Strego, et à son commissaire aux comptes, RSM.

Du moins si ces prestataires n’ont pas changé. L’an dernier, les comptes du Fonds à fin 2017 avaient bien été publiés au Journal officiel, mais ils étaient hors délai et, surtout, ils n’étaient pas certifiés par le commissaire aux comptes, comme la loi l’exige. Eau dans le gaz ou simple erreur de transmission ?

Depuis lors, le Fonds s’est engagé dans des opérations autrement plus compliquées. On attend donc avec impatience le Journal officiel.


4 commentaires:

  1. Le bilan 2018 sera intéressant à regarder en effet...
    Le bilan 2017 est disponible ici : https://www.journal-officiel.gouv.fr/publications/assoccpt/pdf/2017/3112/837739812_31122017.pdf et contient plusieurs détails intéressants :
    Le bilan montre un exercice déficitaire de 35939 euros pour 2017.
    Le VAN mettant à disposition une assistante à mi-temps, les charges de personnel de 61289 euros doivent correspondre à la rémunération de Mme Daniel.
    Au 31/12/2017 seules 4 entreprises ont versé chacune 15000 euros (leurs noms figurent dans le bilan). C'est très peu même pour 2017.
    Et enfin il est aussi mentionné sur ce bilan que le cabinet comptable STREGO offre la prestation au titre du "mécénat de compétence"/prestation en nature (sic) : ceci expliquerait le hors délai ?

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  2. Les bizarreries abondent en effet dans le document ! Les frais de personnel, 61.289 € ne correspondent pas au salaire de Mme Daniel (recrutée je suppose au 1er janvier 2018) mais à ceux de Pierre Orefice et d'une assistante à mi-temps. Il est bon de souligner que l'exercice 2017 a duré DEUX mois, du 1er novembre au 31 décembre. Les charges de personnel représentent donc en moyenne 20.430 euros par personne ETP et par mois ! Apparemment, il ne s'agit pas de salaires versés directement aux intéressés mais de sommes facturées par Le Voyage à Nantes, qui justement avait des problèmes de fin de mois. D'où mon hypothèse : cela pourrait être une sorte de subvention versée au VAN, déficitaire en 2017. Cf. http://nantesplus.org/fonds-de-dotation-de-larbre-aux-herons-le-diable-et-ses-details/

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  3. Les comptes vont enfin tomber juste :

    De nouvelles recettes pour l’Arbre aux hérons, la moitié des recettes tirées de la vente des produits dérivés liés au projet dans la boutique des Machines, sera reversée au fonds de dotation.

    Il reste quatre ans pour trouver les douze millions d’euros nécessaires à la construction de l’Arbre aux hérons auprès de mécènes.

    Ca va le faire à l'aise, 3 millions par an en affiches et autres breloques à forte valeur ajoutées.

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  4. Cette disposition vise clairement à contourner l'interdiction des subventions publiques pour les fonds de dotation, mais elle paraît quand même "borderline" puisque c'est Nantes Métropole qui oblige la société publique locale Le Voyage à Nantes, dont elle est le principal actionnaire, à subventionner le fonds de dotation. Elle renonce donc à des bénéfices qu'elle aurait pu percevoir : la subvention est évidente, et même pas si indirecte que ça.
    Il sera aussi intéressant de voir si MM. Orefice et Delarozière renoncent à leur pourcentage (3 %, je crois) sur le chiffre d'affaires de la boutique.
    En tout état de cause, les ventes de la boutique ne représentent que quelques centaines de milliers d'euros, très loin de ce qu'il faudrait pour trouver les 12 millions nécessaires.
    Quant à se donner quatre ans pour les trouver, on voit qu'on touche le fond...

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