Le préfet de Loire-Atlantique sévit : le 19 décembre dernier, il a suspendu pour six mois l’activité du fonds « CONFLUENT RECHERCHE SANTÉ INNOVATION EN RÉGION (CORSAIR) » pour n’avoir pas déposé à la préfecture ni publié au Journal officiel ses rapports d'activité et ses comptes annuels 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
Les préfets sont chargés de la surveillance des fonds de dotation tels Corsair. Ils ne montrent pas forcément une grande vigilance. En 2021, il n’a pas eu de réaction officielle devant les comptes du Fonds de dotation pour le développement culturel, créé par la Ville de Nantes, publié pourtant avec trois mois de retard. La situation paraissait pourtant désespérée : au 30 juin 2020, le Fonds avait 30 euros en caisse et 344 394 euros de dettes. « La convention de continuité d’exploitation est maintenue pour les 12 prochains en raison des actions engagées par la direction », assurait néanmoins le commissaire aux comptes.
Crédibilité : à peu près zéro. L’année suivante, le Fonds ne publiait pas ses comptes. Le 18 janvier 2022, il était placé en liquidation judiciaire. Cerise sur le gâteau : il avait été victime de détournements dans l’affaire de la SEM La Folle Journée, mais ni le commissaire aux comptes ni le préfet ne s’en étaient aperçus.
Il est donc bon que le préfet montre sa vigilance. Il serait meilleur qu’elle soit bien dirigée. Le fonds Corsair avait publié tous ses comptes en retard le 23 novembre dernier. Le préfet a dû annuler sa suspension le 16 janvier.
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