Johanna Rolland
parviendra-t-elle à se distancier du dossier Arbre aux Hérons jusqu’à
l’élection présidentielle de 2022 ? Le Parti socialiste l’a désignée comme
l’une de ses porte-parole pour cette élection. Dès à présent, donc, les autres
camps scrutent ses faits et gestes. Toute bêtise risque de se payer en votes le
jour venu. Déjà, elle n’échappera pas au sujet du CHU. L’enjeu de l’Arbre aux
Hérons est bien moindre, a priori, mais sa visibilité médiatique en fait un
terrain aussi miné que le sous-sol de l’ancien MIN.
Que Johanna Rolland décide
d’abandonner le projet ou qu’elle décide de le poursuivre , elle aura droit à
une avalanche de critiques sur la manière dont il a été mené. Conclusion :
l’idéal serait de ne pas décider !
Et c’est en fait ce qu’elle a
annoncé au dernier conseil de Nantes Métropole, le 29 juin. Elle répondait à
l’écolo Mahel Coppey, qui s’agaçait de constater qu’on multiplie « les
délibérations qui évoquent le sujet sans jamais l'aborder totalement », et
que le projet mène sa vie « sans
concertation, sans visibilité financière, sans études techniques, sans échanges
politiques ». La présidente de la Métropole a sauté sur l’occasion en
annonçant la création le 9 juillet d’un « groupe de travail
transpartisan » chargé de débattre de l’Arbre aux Hérons.
Et
si on faisait plutôt un Arbre aux Chameaux ?
Débrouillez-vous sans moi, en somme. Pour l’Arbre aux
Hérons, cette position à la Ponce Pilate est une mauvaise nouvelle. On connaît
la vieille blague : « un chameau, c’est un cheval dessiné par un
groupe de travail ». Si en plus il est transpartisan, que
va-t-il advenir de cet Arbre qui ressemble déjà moins à un arbre qu’un chameau
à un cheval ? À tous les coups, les débats vont réclamer des mois :
de quoi passer à l’aise le cap de l’élection présidentielle. Ouf !
À moins que les maires de la Métropole convoqués le 9
juillet ne tirent instantanément ce constat évident : plus on creuse le
sujet, plus il devient inextricable, techniquement et financièrement. Et l’on
n’a même pas commencé à aborder la question d’une éventuelle exploitation
commerciale ! Il y a gros à parier que Nantes Métropole ne tardera pas à
commander une étude sur le sujet. Et qu’elle la confiera une fois de plus à MM.
Orefice et Delarozière, au nom de la protection de leur droit d’auteur. Il
vaudrait mieux tout arrêter tout de suite ! (On peut toujours rêver.)
Sur
la situation du dossier voir Nantes Plus :
http://nantesplus.org/la-verite-sur-larbre-aux-herons-le-9-juillet/
La
vérité sur l’Arbre aux Hérons le 9 juillet ?