08 novembre 2021

Johanna et les deux Anne

On est presque gêné de tirer sur une ambulance, mais enfin quoi, Johanna Rolland l’a bien cherché. Elle est peut-être trop jeune pour avoir connu, en haut du passage Pommeraye, la boutique à l’enseigne Hidalgo de Paris. On y vendait des farces et attrapes. Mais on lui en avait sûrement parlé. Elle s’y est quand même laissé prendre.

Directrice de campagne d’Anne Hidalgo, maire de Paris, pour l’élection présidentielle, elle va y laisser des plumes. Elle était là pour faire élire sa candidate, mais aussi pour faire ses preuves, elle qui n’avait pas eu à se battre pour accéder à son poste. Et voilà le travail !

Or après Anne Hidalgo, sa propre campagne municipale, dans quatre ans et demi, sera menacée par une autre Anne : Anne de Bretagne, ou plutôt le pont qui lui est dédié. Elle veut le refaire, malgré les critiques du débat public. Elle s’y est condamnée en lançant le chantier du futur CHU. Et maintenant, il faudrait presque un miracle pour que ce chantier perturbateur soit achevé à temps !

Voir article complet surNantes Plus :

http://nantesplus.org/johanna-rolland-2/

Johanna Rolland coincéeentre Anne de Paris et Anne de Bretagne



05 octobre 2021

L’Arbre aux Hérons, projet zombie

L’Arbre aux Hérons est un zombie. En 2013, ce qui ne le rajeunit pas, Pierre Orefice disait à 20 minutes : « On a la conviction que si le projet n'est pas inscrit au prochain mandat, c'est-à-dire en 2014, il ne se fera pas ». Comme les travaux devaient durer cinq ans, il ajoutait : « C’est 2019 ou jamais ». Donc, c’est jamais.

Johanna Rolland n’était pas au courant. En janvier 2018, Nantes Métropole commandait à MM. Orefice et Delarozière, moyennant 2,75 millions d’euros HT, une « étude de définition du projet d'arbre aux Hérons permettant de confirmer sa faisabilité dans le respect des contraintes du site retenu, du coût d'opération défini et des contraintes réglementaires applicables à ce type d'équipement ». Le coût d’opération défini était de 35 millions d’euros. Il est maintenant de 52,4 millions. Donc, ça n’est pas faisable dans le respect du coût d’opération défini.

Et pourtant, on s’obstine. On fait comme si ce projet boiteux, mal défini, mal bordé, déjà condamné, devait un jour aboutir et tenir ses promesses en l’air…

Voir article complet dans Nantes Plus

http://nantesplus.org/cout-de-larbre-aux-herons/

28 septembre 2021

5,5 millions de conseil en communication : quand Nantes ne sait plus quoi dire

On avait l’impression que Johanna Rolland et son entourage parlaient déjà beaucoup de transitions et de proximités. Sous la première appellation, il faut comprendre habitat, mobilité, climat, alimentation, déchets, etc. Sous la seconde, solidarité, éducation, sport, jeunesse, culture, santé, économie, etc. Bref, à peu près tous les sujets dont une collectivité peut décider de se mêler.

La municipalité nantaise dispose déjà d’un énorme service de communication pour répandre ses pensées. Elle recrute souvent de nouveaux collaborateurs. Mais ça ne suffit pas : pour appuyer cette com’, Nantes Métropole, la ville de Nantes et le CCAS veulent se faire aider par des conseils en communication à hauteur de 5 426 000 euros plus TVA sur quatre ans. Pour du conseil, c’est un budget colossal.

Ce n’est pas la première fois que Nantes Métropole avoue devoir faire appel à des conseils extérieurs pour suppléer ses propres collaborateurs. Mais le moment étonne. Johanna Rolland vient de se mettre au service de la maire de Paris pour sa campagne présidentielle. Est-il bien raisonnable d’accentuer maintenant sa propagande municipale ?

Voir article complet sur Nantes Plus :

http://nantesplus.org/johanna-rolland-lappel-doffre-et-la-communication/

22 septembre 2021

La Chambre régionale des comptes passe par Clisson pour avertir Johanna Rolland

Johanna Rolland a fixé le principe : le financement de l’Arbre aux Hérons, c’est un tiers Nantes Métropole, un tiers financeurs publics, un tiers donateurs privés, à hauteur de presque 17,5 millions d’euros par tiers. Elle a créé un fonds de dotation dirigé par une ancienne députée pour récolter le troisième tiers.

Ça ne marche pas fort. Le fonds de dotation s’est même abstenu de publier ses comptes 2020 certifiés par un commissaire aux comptes – tant pis pour la transparence exigée par la Loi. Il n’a annoncé aucun nouveau mécène depuis trois mois.

Dans ce contexte, les critiques adressées à la Ville de Clisson par la Chambre régionale des comptes pourraient bien faire office de coup de grâce. Une collectivité ne doit pas accepter les financements provenant d’entreprises titulaires de marchés publics.

La leçon n’a sûrement pas échappé à Nantes Métropole. Or certains donateurs de l’Arbre aux Hérons ne sont pas déjà pas dans les clous. Le sort du tiers mécéné de l’Arbre aux Hérons paraît compromis. Que va faire Johanna Rolland : renoncer… ou se dédire ?

Le message de Clisson a de quoi plonger
Johanna Rolland dans la perplexité

Voir article complet surNantes Plus :

http://nantesplus.org/clisson-waterloo-du-sponsoring-ou-coup-de-boost-pour-larbre-aux-herons/

08 septembre 2021

Le tourisme du futur et son affiche sans imprimatur

Finalement, la censure d’une  affiche de Frap aura sans doute fait parler davantage qu’une quinzaine d’experts dans leur domaine. Et elle a sûrement coûté beaucoup moins cher.

Le Voyage à Nantes organisait lundi et mardi, à la Cité des congrès, un grand colloque sur un vaste sujet : Le tourisme du futur. Il avait édité un copieux dossier de presse illustré par Frap. Il avait prévu aussi une affichette du même. Hélas, la censure municipale a sévi. Comme l’explique l’auteur lui-même, « le personnage en arrière-plan, un Noir qui porte les bagages Vuitton de la dame, ne passe pas, quand bien même le dessin est à l’évidence la satire d’une époque colonialiste et raciste (…) Le pathétique de l’affaire c’est que cette affiche a été censurée par des technocrates qui, avec un zèle magnifique, ont anticipé la réaction d’un public à l’aune de leurs propres préjugés. Autrement dit, ils ont pris les gens pour des cons. »

Bon, ça n’a pas empêché le public d’affluer. « Quel plaisir d’accueillir près de 800 personnes venant de France entière ! », s’enthousiasmait dans un tweet l’un des responsables de la Cité. Hélas, l’établissement a aussi twitté une vidéo où l’on voit son propre directeur,Denis Caille, s’exprimer devant un auditorium 800 presque vide. Soit le contenu du colloque était vraiment très ennuyeux, soit les « près de 800 » étaient largement bidonnées…

Ce qui n’empêchera sûrement pas Le Voyage à Nantes d’autocélébrer un immense succès. Ça, il sait faire.

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http://nantesplus.org/nantes-sinterroge-sur-le-tourisme-du-futur-mais-pas-sur-les-fausses-routes-du-passe/

30 août 2021

De la rouille place Royale

Le Voyage à Nantes bidonne souvent. Mais rarement sur des aspects de la mythologie gréco-romaine. La fontaine de la place Royale est, dit-il, « une allégorie dominée par la statue d’Amphitrite, déesse de la mer ». Faux, cette statue n’a jamais été celle d’Amphitrite, sauf dans le storytelling besogneux du VAN.

Mais s’il y a erreur sur cette allégorie, pourquoi n’y en aurait-il pas une aussi dans Le Naufrage de Neptune, le bout de petit cargo rouillé dont Ugo Schiavi a recouvert la fontaine cet été ?

C’est assez évident : alors que le Voyage à Nantes a fêté cette année ses 10 ans et Jean Blaise ses 70 ans, l’un et l’autre ont joué le coup de trop.

Voir article complet sur Nantes Plus :

http://nantesplus.org/naufrage-a-nantes/




14 juillet 2021

Johanna Rolland, de la miss Ayrault à la mère Héron

D’accord, ce titre n’est pas très respectueux. Ça ne me ressemble pas. Mais il serait frustrant de renoncer à une punchline qui résume bien la situation.

Jusqu’à vendredi dernier, l’Arbre aux Hérons était l’un de ces dossiers légués à Johanna Rolland par les procrastinations de Jean-Marc Ayrault, quelque part entre le CHU, en cours de réalisation, et l’interconnexion des lignes de tram, promise en 2008 et toujours différée. Depuis la conférence de presse de vendredi dernier, en revanche, il appartient à Johanna Rolland. Elle gouverne un projet qui n’est plus celui de son prédécesseur et mentor.

En 2004, l’Arbre aux Oiseaux, faisait partie du projet touristique des Machines de l’île. Depuis lors, il a changé de nom, changé de lieu, changé de vocation (c’est devenu un projet « artistique ») et changé d’aspect, au point qu’on se demande si ses concepteurs ne devraient pas à nouveau réclamer des droits d’auteur pour le dessin de cet « arbre » où les étais verticaux sont plus visibles que les branches horizontales.

Ah ! et puis, il a aussi changé de prix ! Au lieu de 35 millions d’euros, ce sera (à ce jour…) 52,4 millions d’euros. Je ne sais pas si vous êtes comme moi, mais je vois mal la différence entre 35 millions et 52,4. Dans un cas comme dans l’autre, c’est du stratosphérique. Les commentaires se sont pourtant focalisés sur cette augmentation.

C’était peut-être l’objectif, d’ailleurs, car pour le reste, le flou du dossier demeure inquiétant à de nombreux égards.

Voir article complet sur Nantes Plus

http://nantesplus.org/arbre-aux-herons-la-hausse-du-prix-qui-cache-la-foret/




03 juillet 2021

Comment débarrasser Johanna Rolland de l’Arbre aux Hérons jusqu’à l’élection présidentielle

Johanna Rolland parviendra-t-elle à se distancier du dossier Arbre aux Hérons jusqu’à l’élection présidentielle de 2022 ? Le Parti socialiste l’a désignée comme l’une de ses porte-parole pour cette élection. Dès à présent, donc, les autres camps scrutent ses faits et gestes. Toute bêtise risque de se payer en votes le jour venu. Déjà, elle n’échappera pas au sujet du CHU. L’enjeu de l’Arbre aux Hérons est bien moindre, a priori, mais sa visibilité médiatique en fait un terrain aussi miné que le sous-sol de l’ancien MIN.

Que Johanna Rolland décide d’abandonner le projet ou qu’elle décide de le poursuivre , elle aura droit à une avalanche de critiques sur la manière dont il a été mené. Conclusion : l’idéal serait de ne pas décider !

Et c’est en fait ce qu’elle a annoncé au dernier conseil de Nantes Métropole, le 29 juin. Elle répondait à l’écolo Mahel Coppey, qui s’agaçait de constater qu’on multiplie « les délibérations qui évoquent le sujet sans jamais l'aborder totalement », et que le projet mène sa vie « sans concertation, sans visibilité financière, sans études techniques, sans échanges politiques ». La présidente de la Métropole a sauté sur l’occasion en annonçant la création le 9 juillet d’un « groupe de travail transpartisan » chargé de débattre de l’Arbre aux Hérons.

Et si on faisait plutôt un Arbre aux Chameaux ?

Débrouillez-vous sans moi, en somme. Pour l’Arbre aux Hérons, cette position à la Ponce Pilate est une mauvaise nouvelle. On connaît la vieille blague : « un chameau, c’est un cheval dessiné par un groupe de travail ». Si en plus il est transpartisan, que va-t-il advenir de cet Arbre qui ressemble déjà moins à un arbre qu’un chameau à un cheval ? À tous les coups, les débats vont réclamer des mois : de quoi passer à l’aise le cap de l’élection présidentielle. Ouf !

À moins que les maires de la Métropole convoqués le 9 juillet ne tirent instantanément ce constat évident : plus on creuse le sujet, plus il devient inextricable, techniquement et financièrement. Et l’on n’a même pas commencé à aborder la question d’une éventuelle exploitation commerciale ! Il y a gros à parier que Nantes Métropole ne tardera pas à commander une étude sur le sujet. Et qu’elle la confiera une fois de plus à MM. Orefice et Delarozière, au nom de la protection de leur droit d’auteur. Il vaudrait mieux tout arrêter tout de suite ! (On peut toujours rêver.)

Sur la situation du dossier voir Nantes Plus :

http://nantesplus.org/la-verite-sur-larbre-aux-herons-le-9-juillet/

La vérité sur l’Arbre aux Hérons le 9 juillet ?

 


30 juin 2021

Timbres aux dents longues

L’autre week-end, La Poste avait installé un stand sous les nefs des chantiers navals, sur l’île Sainte-Anne. Elle y vendait un bloc de huit timbres représentant le Grand éléphant, le Minotaure de Toulouse ainsi que le colibri et le paresseux de la Galerie des Machines de l’île. Pour une valeur d’affranchissement de 1,08 € x 8 = 8,64 euros, l’ensemble était vendu 13 euros ! Une sacrée bonne affaire pour La Poste ? Sans doute, mais aussi pour MM. Delarozière et Orefice, qui touchent des droits d’auteur !

Voir article complet sur Nantes Plus

http://nantesplus.org/machines-a-timbrer/

Machines à timbrer



10 mai 2021

Fausses notes financières autour de La Folle journée

Un organisme qui publie ses comptes la veille du week-end de Pâques ne tient peut-être pas trop à ce qu’on s’y intéresse. Surtout quand il aurait dû les publier avant le 1er janvier. C’est ce qu’a fait le Fonds de dotation pour le développement culturel.

Vous je ne sais pas, mais moi, quand j’entends le mot culture, je sors ma calculette. On dirait qu’à Nantes, de nos jours, « culturel » est devenu synonyme de « gros sous ». Le Fonds de dotation pour le développement culturel a été créé par Nantes Métropole pour financer des actions de mécénat en marge de La Folle journée. Et justement, question gros sous, La Folle journée ne paraît pas blanc-bleu, au point que Johanna Rolland a porté plainte.

Mais si de l’argent est sorti illégitimement des caisses de La Folle journée, ça n’était pas pour entrer dans celle du Fonds de dotation pour le développement culturel. La situation financière de ce dernier s’avère quasi désespérée. Et telle qu’est faite la loi qui le régit, il ne devrait pas être facile de l’en tirer tout en restant dans les clous…

Voir article complet sur Nantes Plus :

http://nantesplus.org/folle-journee/

Folle journée : alerte rouge sur les comptes de son fonds de dotation

 


Signalons aussi l’enquête détaillée d’Antony Torzec publiée par Médiacités à propos de ce fonds de dotation né voici dix ans d’une idée « novatrice et noble » dont la vocation n’a pas tardé à s’infléchir. La Folle journée a réclamé au Fonds plus d’argent qu’il n’en possédait. Elle a ainsi enjolivé ses propres comptes tout en dégradant les siens.

À présent, on fait l’inverse, a dit en substance Aymeric Seassau, adjoint à la culture nantais, à Médiacités : on renfloue les comptes du Fonds avec ceux de La Folle journée. Ainsi le sapeur Camembert creusait-il un trou pour en boucher un autre. Hélas, cette solution toute bête est probablement illégale. La Folle journée, société d’économie mixte, est « financée en partie par les pouvoirs publics », M. Seassau le souligne lui-même. Or un fonds de dotation ne peut recevoir de fonds publics…