30 avril 2011

Du quali à 3 euros la place

Nantes Métropole, on l'a dit hier, va faire réaliser une étude qualitative sur les pratiques du stationnement résident en centre-ville pour un prix de 36.105 euros hors TVA.

On compte dans le centre de Nantes, hypercentre et péricentre compris, environ 10.500 places de stationnement (probablement un peu moins aujourd'hui après les suppressions intervenues ces derniers mois). L'étude va donc coûter aux Nantais plus de 3 euros par place de stationnement, ou encore l'équivalent du stationnement annuel de quelque 220 résidents à vignette rouge.

29 avril 2011

Nantes Métropole et la qualité du stationnement

Nantes Métropole vient de confier à une entreprise parisienne, les Nantais n'étant sans doute pas assez observateurs, une Étude qualitative des pratiques du stationnement résident en centre-ville de Nantes. Coût de ce travail voué au centre-ville mais payé par tous les habitants de l’agglomération : 36.105 euros hors TVA. C’est le prix de la qualité.

Une étude quantitative aurait sûrement coûté moins cher, vu la réduction accélérée du nombre de places disponibles. Elle aurait surtout eu l’intérêt de répondre à cette question, écho de la baignoire qui fuit emblématique de nos premiers cours de calcul : Au rythme actuel, combien d’années s’écouleront avant la disparition totale du stationnement en centre-ville ?

Ce qui aurait du même coup répondu à la question : Combien d’années faudra-t-il pour qu’une étude qualitative du stationnement soit à jeter à la poubelle ? Quoique… faire le point sur la qualité du néant, c’est sûrement un travail pour une communauté urbaine.

19 avril 2011

Prix unique pour le FC Nantes et pour le Manège des mondes marins

Le FC Nantes est à vendre 10 millions d'euros, proclame cette banderole tendue rue de l'Arche-sèche. Dix millions, c'est aussi le prix que Nantes métropole a accepté de payer le futur Manège des mondes marins. Le second tournera forcément plus rond que le premier. Reste à voir s'il sera mieux classé au championnat des attractions touristiques internationales.

16 avril 2011

De temps en temps et de mal en pis

De temps en temps est une œuvre de la deuxième édition d’Estuaire dont l’inauguration était prévue au début de la troisième. Comme Estuaire 2011 aura lieu en 2012, l’œuvre de 2009 réalisée en 2010 sera-t-elle quand même inaugurée en juin ? En tout cas, le siège d’Harmonie Atlantique, support des tubes au néon de Morellet, semble devoir être prêt en temps utile.

Les baies du rez-de-chaussée ont été posées ; c’est sûrement le meilleur aspect de la rénovation du bâtiment. Le pignon est a été repeint. Son élégante couleur caca d’oie rompt subtilement avec le vert bouteille des vitrages. Ajoutée au gris anthracite des bandeaux qui courent le long du bâtiment, elle confère une folle gaîté à cette façade orientée plein Nord. Ne reprochez plus à Nantes d’être grise, elle sait aussi faire dans le verdâtre.

15 avril 2011

Nantes peut vivre sans militaires

L’armée quitte Nantes, et ça n’est pas un drame. Nantes n’est pas douée pour la guerre. L’avant-dernière grande expédition organisée localement, en 1488, a été désastreuse : la Bretagne y a perdu son indépendance. La dernière a été atroce : les « colonnes infernales » de 1794 ont fait de leur mieux pour exterminer la population vendéenne. Plusieurs dizaines de milliers de morts. Mince consolation, la décision était nationale et non locale, le général républicain Turreau n’ayant fait qu’appliquer les ordres meurtriers de la Convention…

Les grands soldats nantais ne manquent pas. Mais ils se sont souvent illustrés dans des conditions non conventionnelles. Cambronne est encore plus fameux pour son vocabulaire que pour ses faits d’armes. Plusieurs autres se sont mis au service de pays étrangers tentant d’obtenir, de défendre ou de reprendre leur liberté. Geoffroi Pantin, dans le civil évêque de Nantes, a participé à la Reconquista espagnole au cours des combats qui précédèrent la victoire décisive de Las Navas de Tolosa, en 1212. Villebois-Mareuil, engagé volontaire à l’âge de 52 ans aux côtés des Boers du Transvaal, a été tué au combat contre les Anglais. Mellinet père, général lui aussi, est devenu un héros de l’indépendance belge après avoir fui la France en 1815. Lamoricière a réuni des volontaires de toute l’Europe au sein des zouaves pontificaux pour défendre la papauté contre Garibaldi.

Le grand nombre de Nantais morts pour la France au cours de la dernière guerre mondiale n’est pas une marque de ferveur guerrière : la mention « mort pour la France » a été systématiquement attribuée aux victimes des bombardements américains de septembre 1943 (la plus jeune d’entre elles avait 7 jours, la plus âgée 89 ans). C’est mieux que « dommage collatéral », mais cela ne suffit pas à faire de la chose militaire un aspect capital de la culture nantaise.

03 avril 2011

Stationnement surnaturel pour le Muséum d’histoire naturelle

Comme on l’a déjà dit, à en croire l'évaluation du Plan de déplacements urbains 2008-2010 de Nantes Métropole, les employeurs qui mettent un parking à la disposition de leurs salariés aggravent les difficultés de circulation. Or les parkings les plus considérables du centre de Nantes appartiennent à des administrations.

Tous les fonctionnaires ne sont cependant pas logés à la même enseigne. Certains n’ont pas droit à un parking. Est-ce une raison pour ne pas utiliser sa voiture, même si une ligne de bus passe à la porte de son lieu de travail ? Pas forcément. La preuve avec ce véhicule garé sur un emplacement réservé aux arrêts pour livraison et protégé par un talisman placé derrière son pare-brise.

 

Cet avis au logo de la ville n’a aucune valeur légale. Mais on imagine l'embarras de la police municipale... Le propriétaire de l'automobile est cependant conscient de ses responsabilités : s’il s’est garé de manière gênante, ce qui dénote que ça doit arriver quelquefois, il suffit de l’appeler sur son lieu de travail (le numéro de téléphone appartient au Muséum d’histoire naturelle) pour qu’il vienne sur son temps de travail déplacer son véhicule privé.

02 avril 2011

Université de Nantes : et alors, et alors... Ayrault va arriver-er-er

Tous les espoirs ne sont pas perdus pour l'enseignement supérieur nantais. Selon Presse Océan d'hier, sous réserve que cela ne soit pas un autre poisson d'avril (disparition de la grue jaune, réapparition de la rose), Martine Aubry aurait chargé Jean-Marc Ayrault, qui fut professeur de collège dans les années 1970, de promouvoir le volet éducation du projet socialiste. Cela ferait de lui  un ministre de l'éducation putatif.

À condition que DSK ne se présente pas, bien sûr, puis que Martine Aubry remporte les primaires socialistes, puis qu'elle soit élue à la présidence de la République, puis qu'elle obtienne une majorité à l'Assemblée, puis que son premier ministre partage son avis sur les futurs titulaires d'un maroquin. Mais enfin, l'espoir fait vivre, et la perspective de ce que le maire de Nantes pourrait accorder demain à l'université de sa ville fait un peu oublier ce qu'il n'a pu lui obtenir aujourd'hui.

01 avril 2011

Passer son bac à Nantes, ou la fin de l’excellence

À en croire les choix récents du ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche, comme on l'a vu ces derniers jours, l’excellence aurait déserté l’université nantaise.

Dans l’enseignement secondaire, au contraire, tout baigne. Le ministère de l’éducation nationale a publié avant-hier les scores 2010 de tous les lycées français. La plupart des lycées nantais obtiennent de bons résultats, et certains font un carton : 99 % de succès au bac pour Clémenceau et le Loquidy, 98 % pour Saint-Stan’ et Blanche de Castille, etc.

Ailleurs, c’est l’inverse. Hormis celle de Grenoble, toutes les académies de province largement récompensées par les appels d’offres Laboratoires d’excellence et Initiatives d’excellence font moins bien dans le secondaire que celles de Nantes et de Rennes.

C’est pas de chance, quand même…