26 janvier 2016

Nantes et la Loire (14) : le doublement redoublé du pont Anne de Bretagne

Le Grand débat sur la Loire n’a ramené que 25 propositions. Le conseil de Nantes Métropole a essayé de faire mieux : rebondissant sur ces 25 propositions, il a pris 30 engagements. Il est vrai qu’une bonne partie d’entre eux paraissent assez virtuels ; on y trouve six études et trois inventaires. D’autres se situent dans un avenir indéterminé. Et quelques-uns paraissent légèrement téléphonés. Le doublement du pont Anne de Bretagne ne porte que le numéro 20, mais vient en premier dans les préoccupations de la métropole. Il est cité en tête par Johanna Rolland dans son éditorial du dernier Nantes Passion : « nous allons engager les études pour le doublement du pont Anne de Bretagne ».

Doubler le pont Anne de Bretagne ? Le conseil de développement de Nantes Métropole en discutait déjà bien avant le débat. « Des études vont être menées pour approfondir l’option d’un tunnel entre Chantenay et Rezé et le doublement du Pont Anne de Bretagne », écrivait Thierry Violland, manitou de l’urbanisme nantais, du temps où il aspirait à devenir maire de Rezé. Trois ans après, l’histoire est un éternel recommencement. Le Grand débat serait-il un prétexte pour couvrir des décisions hasardeuses ? En tout cas, le béton fait toujours saliver.

Mais avant le béton, c’est sûr, il va falloir des études. Et de l’imagination. Car ce n’est pas l’insuffisance du pont qui pose problème aujourd’hui, c’est celle du quai de la Fosse, chroniquement embouteillé. Prétend-on doubler le nombre de véhicules injectés dans la circulation à la sortie du pont ? Va-t-on construire un échangeur autoroutier place du Commandant L’Herminier ? Ou même, horresco referens, par-dessus le Mémorial de l'abolition de l'esclavage ?

Au Sud, il ne servirait à rien de doubler le pont sans doubler aussi le boulevard Léon-Bureau qui le prolonge. Grignoter l’esplanade des Chantiers passe encore, mais un peu plus loin le boulevard compte deux rétrécissements d’une largeur identique à celle du pont actuel, une petite vingtaine de mètres. Va-t-on rogner les hangars des Machines de l’île ou bien le parking Effia ? Le bâtiment de La Fabrique ou bien celui d’Atlanbois ? À moins de doubler le boulevard dans le sens de la hauteur moyennant dix-huit mois de chantier ruineux ? En tout état de cause, accroître la circulation sur le boulevard Léon-Bureau signifierait isoler un peu plus les Chantiers et les Machines de l’île de la partie est de l’île de Nantes.

Certes, la construction d’un nouveau CHU à la place du MIN rend à peu près inéluctable un scénario de ce genre. La décision tirée de son chapeau par Jean-Marc Ayrault sera revenue à saccager une partie du travail antérieur d’aménagement de l’île de Nantes. La portion d’autoroute à créer dans le prolongement du boulevard Léon-Bureau portera-t-elle un jour le nom de l’ancien maire ? Ce ne serait que justice : la responsabilité du désastre serait ainsi établie pour la postérité.

23 janvier 2016

Panneaux municipaux : un quart de tour en six mois

On s’était moqué ici, au mois de juin, de certains des panneaux indicateurs pour piétons semés à travers la ville. En particulier d’un panneau planté cours Saint-Pierre et censé indiquer la direction du jardin des plantes et du « musée des beaux-arts » [sic]. Hélas, le panneau pointait plein Sud, c’est-à-dire vers Beaulieu et la tour Lu !

Cela avait suscité un commentaire aigre-doux d’une plume probablement municipale mais assurément mal informée : « sur le cours St-Pierre, derrière la cathédrale, il y a ensuite un mât qui indique de tourner à gauche pour rejoindre la rue Clémenceau par les marches. Visiblement, ce mât a échappé à votre vigilance. » Et l’auteur de ponctuer victorieusement son texte par : « Toujours pareil, avant de parler, vérifier » !

Des fois, ça serait bien aussi de vérifier avant d’écrire. Mais mieux vaut tard que jamais : depuis peu, le panneau a été corrigé. Désormais, il prescrit en effet de « tourner à gauche pour rejoindre la rue Clémenceau par les marches ». Il suffisait pour cela de trois coups de tournevis et d’une rotation à 90°. Il a fallu six mois. Six mois et combien de touristes égarés ?

Certes, il aurait été bon d’en profiter pour nettoyer le mât qui supporte le panneau, et de corriger le texte, car les arts ne sont plus beaux, le nom officiel du musée est « Musée d’Arts », mais chaque chose en son temps...

21 janvier 2016

Lobbying pour NDDL (21) : quand Vinci parle, l’État se tait

Au mois de septembre, avait-il été observé ici, la direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement (DREAL) n’avait rien dit de la fréquentation de l’aéroport de Nantes Atlantique au mois d’août. Un lecteur qui signait « un honorable agent de la fonction publique » avait réagi. Chargé, disait-il, de la mise en ligne des statistiques de la DREAL, il écrivait : « la non publication du chiffre d'août sur le site de la DREAL est tout simplement due au fait qu'à la date de la dernière mise à jour des séries (…) l'aéroport ne m'avait pas encore envoyé son document statistique. »

À ladite date, pourtant, Vinci avait informé la presse en lui distribuant directement les bons chiffres d’août de Nantes Atlantique ! « Vinci aurait-ils plus d'égards pour les médias que pour la fonction publique ? », avait-on demandé. L’honorable agent de la fonction publique avait confirmé : « cela m'est très douloureux de devoir l'admettre : Vinci a différé de quelques jours l'envoi de son document statistique à la DREAL afin de réserver la primeur de ses chiffres aux médias ».

Rebelote en ce mois de janvier : la DREAL devait mettre à jour les statistiques le 12 janvier mais ne l’a pas fait. Et Vinci a communiqué ses chiffres directement à la presse. On voit qui commande.

17 janvier 2016

Les trois mystères pékinois du cheval-dragon : (10) des cadeaux comme s’il en pleuvait

Long Ma n’est-il qu’un Minotaure recarrossé ? On avait émis l’hypothèse ici, au grand scandale de certains. Le Minotaure était une machine construite par La Machine pour la ville de Toulouse moyennant 2,5 millions d’euros. Elle devait initialement être livrée en 2013. L’élection d’un nouveau maire à Toulouse en 2014 avait obscurci l’avenir : M. Moudenc ne voulait plus du Minotaure. Gros coup de chance, un milliardaire chinois plein d’égards pour la France ‑ et réciproquement ‑ avait alors commandé un cheval-dragon qui lui ressemblait énormément : même gabarit, même technologie… et même prix. Il avait suffi de huit mois pour construire Long Ma, alors qu’une construction ex nihilo prenait normalement dix-huit mois. D’où les soupçons…

Les voici confirmés par Émilie Demeulemeester. Après avoir rencontré François Delarozière à Calais, la journaliste de Nord Littoral écrit : « le minotaure se transforme en un cheval-dragon sur l’idée du mécène Adam Yu, un promoteur sino-hongkongais ».

Le créateur de la machine était à Calais afin de préparer un spectacle prévu pour le mois de juin. L’annonce en a été faite fin novembre dernier dans La Voix du Nord : « Natacha Bouchart, sénatrice-maire de Calais et Francis Peduzzi, directeur du Channel, sont tombés d’accord pour offrir au public calaisien un spectacle unique, du 23 au 26 juin 2016 : la compagnie La Machine revient en ville, accompagnée d’une araignée et d’un cheval-dragon... » Pas donné, le cadeau : 800.000 euros. Mais c’est un prix d’ami, assure Francis Peduzzi : la ville de Reims a payé 1,1 million d’euros un spectacle avec la seule araignée. Au fait, qui paie ce cadeau « offert au public calaisien » ? Eh ! bien, le contribuable calaisien, à hauteur d’un demi-million d’euros, le reste étant apporté par le Channel, scène nationale largement subventionnée… par la ville de Calais. Calais avait déjà ses migrants, « une richesse culturelle exceptionnelle » selon Mme Bouchart ; avec le cadeau, ça fera deux.

Mais que devient le Minotaure ? À peine élu, M. Moudenc a changé d’avis : il y aura quand même un Minotaure. « Ce sera un cadeau qui sera dévoilé, en temps utile, devant les Toulousains, assure le service communication de La Machine », écrivait La Dépêche en décembre. Un cadeau à 2,5 millions d’euros versés par les contribuables, plus une quinzaine de millions pour un centre d’exposition. On se rappelle que Long-Ma était aussi « un cadeau fait par la France à la Chine ». Il y a décidément beaucoup de cadeaux dans cette affaire.

Pour revoir les précédents épisodes des
Mystères pékinois du cheval-dragon :

15 janvier 2016

Nantes, la belle endormie ? (8) J’ai toujours vécu hier

Coucou, la revoilà, la « belle endormie ». Les lecteurs fidèles de ce blog se souviendront d’une série de commentaires parus en 2011-2012 à propos de ce cliché né il y a une vingtaine d’années : Nantes aurait été surnommée « la belle endormie » avant l’élection de Jean-Marc Ayrault, qui l’aurait réveillée. C’était en réalité une pure fabrication répandue par les thuriféraires du susdit.

Elle n’a pas totalement disparu. Dans Presse Océan ce matin, Stéphane Dugast, journaliste d’origine nantaise, diplômé de SciencesCom et auteur d’une biographie de Paul-Émile Victor*, sacrifie à la légende : « J’ai quitté Nantes il y a 18 ans et la ‘belle endormie’ s’est métamorphosée… en bien ! » Le propos se veut sans doute aimable, mais il revient à dire qu’en 1998, après neuf ans de mandat du chevalier éveilleur, la belle dormait encore : grave accroc à la légende dorée !

Guillaume Frouin l’avait mieux respectée au lendemain de la nomination de Jean-Marc Ayrault comme Premier ministre : « Jean-Marc Ayrault a réveillé Nantes, sa ‘Belle endormie’ » avait-il titré un article de 20 Minutes. Johanna Rolland s’est soigneusement placée sur la même ligne en mai dernier lorsqu’elle a conféré l’honorariat à son prédécesseur. Tout comme le Guide du Routard, qui prouve ainsi que ses informations ne sont pas toutes fiables…
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* Stéphane Dugast et Daphné Victor, Paul-Émile Victor, j’ai toujours vécu demain. L’auteur présente son livre ce soir à 20h00 à Cosmopolis.

  Pour revoir la série Nantes, la belle endormie ?:

13 janvier 2016

Le Voyage à Nantes a-t-il une tête de vainqueur ?

« Chère Mme X, vous avez peut-être gagné à notre grand concours doté de prix magnifiques. Renvoyez vite votre bulletin de participation. » Tout le monde connaît ces courriers, qui visent en fait à constituer des fichiers commerciaux. Le Voyage à Nantes en reçoit aussi. En tout cas, il a reçu d’European Best Destinations une invitation à participer à son concours de la meilleure destination touristique européenne 2016 – car Nantes est dynamique, créative, bla, bla, bla. Et il a signé.

European Best Destinations se présente comme un organisme européen basé à Bruxelles. En réalité, c’est une start-up privée créée en 2009 qui multiplie les palmarès : meilleures plages d’Europe, destinations les plus romantiques d’Europe, meilleurs joyaux cachés d’Europe, meilleurs marchés de Noël, meilleures suites hôtelières, etc. Son modèle économique repose sur les cotisations de plus de 350 offices de tourisme adhérents (468 euros par an), mais pas seulement : le site héberge aussi des annonces publicitaires et propose aux internautes de réserver des billets d’avion, des chambres d’hôtel ou des voitures de location. Pour ce service, il renvoie vers la plate-forme de réservation en ligne Skyscanner, avec sans doute une petite commission à la clé.

European Best Destinations aide les villes candidates
à organiser leur "campagne électorale"
Le modèle est classique. Le problème, celui de tous les commerces en ligne, c’est de faire venir les internautes vers le site. Et là, Maximilien Lejeune, fondateur de European Best Destinations, a eu une idée de génie : organiser des « concours » en ligne. Ceux-ci font affluer vers son site des centaines de milliers de visiteurs sans qu’il ait besoin de lever le petit doigt. Les villes mises en compétition se chargent de rameuter elles-mêmes leurs partisans afin qu’ils votent pour elles.

Le Voyage à Nantes a embrayé au quart de tour. Il « mobilise tout le tissu nantais pour tenter de l’emporter », confirme Emmanuel Vautier dans Presse Océan ce matin « Les Canaris sont notamment prêts à relayer et supporter la candidature ». Une fois de plus, Nantes va tenter d’imiter Bordeaux, gagnant du concours l’an dernier. « Dès que nous avons su que Bordeaux était inscrite au concours, nous avons rencontré une première fois ses community managers influents pour préparer une stratégie de communication coordonnée, identifier des agents d’influence en France et à l’étranger », a expliqué Nicolas Martin, le patron de Bordeaux Tourisme. « Nous avons bénéficié du soutien des groupes les plus populaires sur les réseaux sociaux (l’équipe de football des Girondins de Bordeaux, par exemple) et de quelques personnalités bordelaises présentes sur les réseaux sociaux comme Nicolas Canteloup ou Philippe Etchebest. Un clip appelant au vote a aussi été créé », etc.

Un dopage touristique pour certaines villes ?

Pour quel résultat ? Bordeaux a connu une excellente année touristique, et le prix a pu y contribuer un peu – pas tant grâce à la fréquentation du site European Best Destinations, modeste (Alexa le classe à ce jour au 152.373e rang mondial) et due en bonne partie aux électeurs, que grâce à ses relations presse efficaces. Mais les efforts des dix-neuf autres villes candidates ont surtout servi la prospérité de European Best Destinations !

Le concours peut à la rigueur être vu comme une occasion de mobiliser les forces vives locales. Il ne s’agit quand même pas de raz-de-marée. L’an dernier, Bordeaux a obtenu 42.396 suffrages : compte tenu du travail effectué, ce n’est guère remarquable pour une métropole de près de 750.000 habitants. Mais c’est quand même mieux que Lisbonne, numéro 2 du concours, avec 37.621 votes pour une agglomération de près de 3 millions d’habitants. Au total, 244.696 votes en ligne ont été reçus, ce qui représente 0,03 % de la population européenne : pas un plébiscite.

Et s’agit-il même d’électeurs européens ? À en croire Alexa, 12,6 % des visiteurs du site se trouvent en Inde – alors que European Best Destinations, comme son nom l’indique, ne vise que les villes européennes. L’Inde possède une prospère industrie du « fake », les faux « amis » sur Facebook, Twitter et autres médias sociaux. Certaines villes candidates au prix n’auraient-elles pas acheté des suffrages par paquets de mille ? Le Voyage à Nantes devra se poser la question.

04 janvier 2016

Le Voyage à Nantes 2015 trahi par les statistiques

Le dernier bulletin d’actualité de l’INSEE fait le point sur la saison touristique 2015 dans les Pays de la Loire. Le nombre de nuitées, hôtels et campings confondus, a augmenté de 9 % en Loire-Atlantique ; pour les seuls hôtels, il a progressé de 7,8 %.

Le bilan officiel du Voyage à Nantes 2015 reste affiché à ce jour sur le site web de la ville de Nantes. Il décompte « 2.056.000 passages sur les sites jalonnant la ligne verte, soit 66.745 passages de plus que l’an dernier », ce qui représenterait une augmentation de 3,4 %. Quant aux hôtels, ils auraient enregistré 6,7 % de nuitées en plus en juillet.

Les deux verbes ci-dessus sont au conditionnel puisque, on l’a déjà montré ici, le satisfecit affiché par Le Voyage à Nantes est suspect. Son bilan officiel 2014 revendiquait 2.101.800 visites, ce qui signifie que la fréquentation aurait en réalité baissé en 2015. Mais même si on les prend pour argent comptant, les chiffres officiels pour 2015 montrent en réalité que Le Voyage à Nantes n’est pas du tout la locomotive qu’il prétend être. Pendant les deux mois sur lesquels il a concentré son effort, il fait moins bien que l’ensemble du département sur la saison entière !

03 janvier 2016

Nantes et la Loire (13) : les basses eaux du débat

Le Grand débat sur la Loire a ramené dans ses filets, en neuf mois, 1.241 contributions. On suppose que beaucoup de celles-ci étaient redondantes ou sans intérêt puisque la synthèse établie par la commission du débat les a réduites à… 25 propositions. Chaque proposition a donc coûté à la collectivité pas moins de 24.000 euros en moyenne, pour des idées aussi originales que la construction de guinguettes, l’aménagement d’une piscine en bord de Loire (refaire la piscine de La Roche, quoi…) ou l’organisation d’une fête nautique.

La vraie question n’est pas de savoir quelles idées on va mettre en œuvre pour la Loire mais quelle conclusion on tire de ce flop colossal. Ce coûteux débat n’a pas mobilisé les foules et surtout, il n’a pas mobilisé les imaginations. La faute aux Nantais ? Non, la faute à vingt ans de simulacres de concertation : à quoi bon se fatiguer les neurones si l’on se dit que, en tout état de cause, les jeux sont faits, les décisions sont prises et les questions ne servent qu’à guider les citoyens vers des réponses téléphonées ?

Le mal est fait. Comment le réparer, comment ramener les citoyens dans le circuit ? Voilà une matière pour un nouveau Grand débat, sans doute…

01 janvier 2016

Nantes et la Loire (12) : 483,48 euros la contribution

Le « grand débat » Nantes, la Loire et Nous a coûté officiellement autour de 600.000 euros. Environ 1 euro par habitant de l’agglomération nantaise. Il a été « un succès considérable avec la participation de près de 40.000 personnes », écrit Johanna Rolland dans le dernier numéro de Nantes passion. Environ 15 euros par participant. Mais seuls 5.000 de ces participants ont montré une « implication particulière », corrige le rapport final du grand débat, page 6. Environ 120 euros par impliqué particulier.
Site web Nos engagements pour demain
de Nantes Métropole (extrait)

Qu’est-ce donc qu’un impliqué particulier ? Nantes Métropole ne le définit pas mais évoque une commission du débat de 8 personnes, un comité citoyen de 24 personnes, 116 auteurs de cahier d’acteur, 4 séminaires d’acteurs au nombre de séminaristes indéterminé, 27 auditions publiques d’experts, 261 participants à une journée citoyenne le 30 mai et 791 contributions individuelles recueillies sur internet. Rien n’empêche d’ailleurs qu’un même participant ait adressé plusieurs contributions et assisté à plusieurs auditions publiques. Même avec le renfort des 1.500 « curieux » [sic] venus participer à une journée festive le 30 mai, on se demande par quel miracle mathématique on parvient au total de 5.000 impliqués à 120 euros l'un.

Mais c’est à la fin de la foire qu’on compte les bouses : seules méritent d’être dénombrées les idées recueillies. Au total, indique Nantes Métropole, 1.241 contributions ont été collectées : en moyenne, une contribution pour 32 participants, ce qui ne paraît pas beaucoup, et un prix de revient de 483,48 euros par contribution, ce qui paraît beaucoup. Soyons franc, j’aurais volontiers renoncé au tralala de la com’ métropolitaine pour toucher directement les 2.417,40 euros correspondant à mes cinq contributions personnelles :