Coucou, la revoilà, la « belle
endormie ». Les lecteurs fidèles de ce blog se souviendront d’une
série de commentaires parus en 2011-2012 à propos de ce cliché né il y a une
vingtaine d’années : Nantes aurait été surnommée « la belle
endormie » avant l’élection de Jean-Marc Ayrault, qui l’aurait réveillée.
C’était en réalité une pure fabrication répandue par les thuriféraires du
susdit.
Elle n’a pas totalement
disparu. Dans Presse Océan ce matin, Stéphane Dugast, journaliste
d’origine nantaise, diplômé de SciencesCom et auteur d’une biographie de Paul-Émile Victor*, sacrifie à
la légende : « J’ai quitté Nantes il y a 18 ans et la ‘belle
endormie’ s’est métamorphosée… en bien ! » Le propos se veut sans
doute aimable, mais il revient à dire qu’en 1998, après neuf ans de mandat du
chevalier éveilleur, la belle dormait encore : grave accroc à
la légende dorée !
Guillaume Frouin l’avait
mieux respectée au lendemain de la nomination de Jean-Marc Ayrault comme
Premier ministre : « Jean-Marc Ayrault a réveillé Nantes, sa
‘Belle endormie’ » avait-il titré un article de 20
Minutes. Johanna Rolland s’est soigneusement placée sur la même ligne
en mai dernier lorsqu’elle a conféré l’honorariat à son prédécesseur. Tout
comme le Guide du
Routard, qui prouve ainsi que ses informations ne sont pas toutes
fiables…
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* Stéphane Dugast et
Daphné Victor, Paul-Émile Victor, j’ai toujours vécu demain. L’auteur
présente son livre ce soir à 20h00 à Cosmopolis.
Pour revoir la série Nantes, la belle endormie ?:
L'occasion donc de (re)lire les 7 épisodes précédents. Mention spéciale au commentaire de Leblanchet 8 novembre 2011 à 22:29 :
RépondreSupprimer"Nantes, label endormi"
Joli jeu de mots néanmoins la communication narrative municipale n'a jamais cessé d'être en éveil afin de vendre Nantes tel un paquet de lessive. Combien de millions engloutis depuis 25 ans pour ce storytelling ?
Merci Anonyme. Voilà un journaliste bien avisé de revenir somnoler sur ses terres. Presse Océan muscle sa rédaction, la PQR abrite des talents, elle les couve si bien qu'ils reviennent s'y nicher comme les coucous. Il faut remarquer que l'ancien de SciencesCom revient alors que le Président de Région fut en son temps directeur de l'école. Voilà qui va réveiller des souvenirs, n'est-ce-pas
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