30 décembre 2010

Le tribunal de Nantes fait la joie des réparateurs

Six des vastes baies vitrées du palais de justice de Nantes ont été étoilées hier. Sur le plan esthétique, ça n'est pas laid : à la tombée de la nuit, les fentes accrochent la lumière, on dirait des décorations de Noël inédites. Sur le plan financier, c'est autre chose : à 16.000 euros la vitre, le budget de la justice va souffrir. Oui, 16.000 euros l'unité, à peu près quinze mois du revenu d'un smicard, c'est le tarif, selon Ouest France. Ce n'est pas pour rien que l'édifice s'appelle Palais.
Point positif : les vitrages sont fendus mais n'ont pas cassé. Ils s'avèrent moins fragiles que les parements des murs latéraux, régulièrement dégradés et tout aussi régulièrement remplacés - pour un coût inconnu mais qu'on imagine non négligeable. Tout passant le constate aisément : les plaques neuves étant plus foncées que les anciennes, il en résulte un effet de damier plutôt malpropre.
Couvrir un bâtiment aussi sensible qu'un tribunal d'un revêtement à ce point émotif était une erreur de conception manifeste. On sait que ça n'est pas la seule. Et pour en revenir aux vitrages, comme décidément il y a toujours quelque chose qui ne tourne pas rond dans la construction anguleuse de Jean Nouvel, le système de sécurité a mal fonctionné : le briseur de vitres n'est pas visible sur les enregistrements des caméras...

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