Le Voyage à Nantes a présenté lors du 3ème conseil des acteurs du tourisme, lundi dernier, les résultats d’une étude aux objectifs multiples. L'un de ceux-ci était d’estimer le nombre de touristes ayant fréquenté Nantes pendant l’été 2011.
Si ce souci documentaire est louable, la méthode employée laisse perplexe : les calculs ont été effectués d’après une enquête auprès de 1.624 promeneurs, moyennant un redressement calculé « à partir de la fréquentation des principaux sites touristiques qui font l’objet d’un suivi mensuel ». On attend avec curiosité l’avis des statisticiens sur cette démarche inédite, élaborée par un cabinet nantais plus familier du « quali » que du « quanti ». Et l’on se demande pourquoi on n’a pas consulté plutôt l’Observatoire régional du tourisme, qui dispose déjà de statistiques détaillées.
En juillet-août 2011, indique l’étude, l’agglomération nantaise aurait vu passer 200.000 visiteurs résidant et travaillant hors de ses vingt-quatre communes, dont 36.500 étrangers. Un chiffre étonnamment bas. « En 2007, plus de 2 millions de touristes ont été accueillis », lisait-on ainsi dans le n°17 de Nantes Métropole (septembre-octobre 2008). Quatre ans plus tard, pendant les deux mois d’été, on n’aurait pas dépassé un dixième de ce chiffre ? Cela concorde mal avec les relevés de la DGCIS et de l’Insee.
L’un des autres objectifs de l’étude est de fournir des « bases pour estimer l’impact sur la fréquentation et les retombées économiques de l’événement 'Le Voyage à Nantes' à l’été 2012 ». Et là, coup de chance, ce résultat désastreux va faciliter le travail de l’équipe de Jean Blaise. On y reviendra demain.
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