Avec l’aide de son « partenaire marketing », le VAN a compté 605.000 visiteurs extérieurs en 2012 contre 486.000 en 2011 (+ 24 %).
La danse de la pluie de touristes aurait-elle été efficace ? ("Le Sorcier", d'Herbert Ward, exposé cet été Passage Sainte-Croix). |
L'un des deux chiffrages au moins est donc faux*. Mais lequel ? Celui de 2011 ou celui de 2012 ?
Quoi qu’il en soit, avec ce bilan, le Voyage à Nantes parvient à sauver les meubles, quitte à les hisser en haut d’un monte-charge au milieu des décombres : sa manifestation estivale aura rapporté plus d’argent qu’elle n’en a coûté. Neuf millions d’euros de recettes supplémentaires pour un coût de 8 millions d’euros. Pour encaisser 1 euro, les Nantais n’ont dépensé QUE 89 centimes. Ça ne laisse pas cher de l’heure, mais c’est mieux que rien en temps de crise.
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* Ce n'est pas une énorme surprise. On savait depuis les premières éditions d'Estuaire que Jean Blaise a parfois un peu de mal avec les chiffres.
+24% de visiteurs, peut-être, mais même selon les chiffres officiels, +3,8% seulement de fréquentation hôtelière. Compte tenu du budget investi, ce n'est pas beaucoup.
RépondreSupprimerOui. Selon les résultats officiels eux-mêmes, l'augmentation de la fréquentation porte surtout sur les "excursionnistes". Le nombre de "touristes marchands", ceux qui font réellement marcher l'économie touristique locale, a progressé de moins de 10 %.
RépondreSupprimerDans le même article de Ouest- France il est dit que l'activité commerciale du centre ville a baissé de - 0.1% par rapport à la même période de l'année dernière . Alors ma question : mais où est passé le trésor ? au fonds des Mondes Marins ?
RépondreSupprimerContinuez à nous divertir .
alain Le Provost
Je dirais même plus : l'activité commerciale a baissé de 0,1 % sur juillet-août. Mais Le Voyage à Nantes s'est achevé à la mi-août. En juillet, seul mois entièrement couvert par le VAN, l'activité commerciale a baissé de 1,8 %, alors même que les soldes ont couvert 5 jours de plus qu'en juillet 2011. Ce creux a été compensé en août (+ 2,2 %) : avant ou après la fin du VAN ? (cf. http://www.nantes-tourisme.com/sites/default/files/brochure/file/dossier_frequentationestivale-012.pdf)
RépondreSupprimer. Fréquentation hôtelière
RépondreSupprimerAlors que le taux d’occupation (rapport entre le nombre de chambres vendues et le nombre de chambres disponibles par les hôtels) a baissé au niveau national, Nantes profite d’une hausse. Mis en perspective avec le contexte français (-2,2%), le nombre de nuitées bénéficie d’un écart positif de 6 points (+3,8%). 10 000 nuitées supplémentaires ont été enregistrées sur les mois de juillet et août par rapport à 2011. Ces données fournies par l’INSEE ne peuvent être remises en cause.
. Fréquentation des visiteurs étrangers
L’enquête a été menée auprès de 1 713 visiteurs extérieurs (résidant et travaillant en dehors du territoire de Nantes Métropole). Pour ce type d’études, on considère qu’un échantillon est fiable entre 800 et 1000 personnes interrogées. L’extrapolation de ces données a ensuite été recoupée avec des données fournies par l’INSEE ainsi que des indicateurs locaux (billetterie des Machines de l’île, fréquentation de l’aéroport, chiffres de la TAN…).
Ainsi, il apparaît que la fréquentation estivale connaît une hausse de 24% par rapport à 2011 avec 605 000 visiteurs. Les touristes et excursionnistes étrangers représentent 17,3% de la fréquentation globale de la destination, soit près de 105 000 visiteurs. La fréquentation de la clientèle étrangère est ainsi en hausse par rapport à l’été 2011 : 13 000 visiteurs étrangers supplémentaires se sont rendus dans notre destination. À titre d’exemple, Les Machines de l’île ont connu une augmentation de 53% de cette clientèle, soit 6 800 personnes supplémentaires.
La fréquentation hôtelière estivale a légèrement progressé (+ 3,8 %). Cette donnée fournie par l'INSEE, qui ne peut être remise en cause, n'indique pas les causes de cette évolution mais prouve que l'effet du VAN a au mieux été faible.
RépondreSupprimer"Ce type d'études" dites-vous... Mais justement, l'étude présentée n'appartient pas à un type clair : elle mélange du qualitatif et du quantitatif, puisant en outre à des sources disparates qui lui imposent extrapolations et approximations. Son degré de fiabilité est faible. Les résultats obtenus l'an dernier avec la même méthode étaient d'ailleurs complètement faux (le communiqué officiel du VAN dit pudiquement qu'ils ont subi un "redressement significatif").
Cela légitime au moins une certaine méfiance.
Les rares chiffres publiés ne font qu'accentuer cette méfiance. Ainsi, vous dites que la fréquentation étrangère est en hausse et représenterait 17,3 % de la fréquentation globale. Mais les statistiques hôtelières disent qu'elle a baissé et ne représente plus que 13,3 % des nuitées.
Cela dit, nous nous chicanons là sur des queues de cerises. La question n'est heureusement pas : le VAN a-t-il eu un effet quelconque ? On n'a pas investi 20 millions d'euros en pure perte ! La question est en fait : l'effet du VAN a-t-il été faible ou TRES faible ?
Une étude atypique, donc. Quand une agence immobilière qualifie un logement d'atypique, dans le langage des pro, cela signifie habitable peut-être, mais imbitable sûrement !
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