Les édiles nantais nous promettent « une circulation apaisée ». En ce lundi 1er octobre, c’est bien le cas. Dans une partie du centre ville, la circulation est interdite. Et là où elle n’est pas interdite, elle devient impossible. C’est la paix des cimetières.
Ce n'est vraiment ce que rapporte la presse locale. La vérité est peu être entre les deux...
RépondreSupprimerEntre les deux ? Entre une circulation animée et une circulation morte, il y a une circulation agonisante, ce qui n'est pas plus réjouissant. Et justement, à propos de presse locale, Presse Océan écrit ce matin que le centre-ville est devenu "un calvaire".
RépondreSupprimerla thrombose automobile du centre ville devrait réjouir les urbains, moins les rurbains. En libérant le centre des véhicules individuels, on épargne les poumons des particules fines des diesels, on offre aux piétons, cyclistes et usagers des transports publics un espace rendu à la déambulation et au lèche-vitrine cher aux commerçants du centre. Les résidents, artisans, services d'urgence continuent à y accéder. C'est presque déjà demain
RépondreSupprimerLe piéton et cycliste assidu que je suis aimerait pouvoir se réjouir sans réserve. Mais les habitants du centre-ville ne suffiront pas à faire vivre les commerces de l'hyper-centre. Je crains fort que le traitement peu imaginatif appliqué à la circulation automobile (l'exclure radicalement est une solution de facilité, selon le principe "l'administration est plus facile quand on tient les citoyens à l'écart") soit contreproductif : encore plus de gens iront faire leurs courses, en voiture, dans les galeries commerciales. A force de soigner la thrombose par des saignées, notre centre-ville malade finira par mourir guéri.
RépondreSupprimerle citoyen n'est pas tenu à l'écart, c'est l'automobiliste qui est prié de laisser son véhicule. Les villes italiennes ont montré l'exemple et que je sache les centres historiques regorgent de piétons.
RépondreSupprimerSeule les solutions radicales montrent leur efficacité. Alors pour une fois que Nantes ne donne pas dans le consensus mou, ne boudons pas notre plaisir.
Etant commerçant en centre-ville je lis vos commentaires avec interêt mais aussi avec une certaine inquiétude.Beaucoup de personnes disent sur les forums qu'ils iront faire leurs courses en centre-commerciaux , les grandes enseignes vont à l'exterieur ( ex Apple)et nous ne faisons plus que 15%DU CA de l'agglomération .Alors ? Merci qui ?
RépondreSupprimerPar contre pour faire faire des stages à vos enfants je vous rassure vous trouvez nos magasins .
Bien cordialement
alain le provost
le grand lamento des commerçants relève d'une attitude bien connue. Ils sont contre les rues piétonnes ensuite ils s'en félicitent et ainsi de suite. Mais la bonne question serait probablement quels commerces pour un centre ville? Les franchises et les gadgeteries font le bonheur des centres commerciaux, mais allez voir les magasins de Bilbao, ville équivalente à Nantes, les boutiques de créateurs et d'articles qualifiants donnent au centre ville un attrait qui manque sérieusement ici.
RépondreSupprimerIl ne me semblait pas me plaindre et nous pourrions trouver en nous promenant ensemble dans notre centre-ville ce que vous trouvez plus beau en vacances .Le chiffre de 15% est lui bien réel et mérite que tous les acteurs , commerçants compris bien sûr , prennent leurs responsabilités .
RépondreSupprimerBien à vous
alain le provost
Bilbao a réussi à attirer un tourisme haut de gamme avec le musée Guggenheim ; les commerces ont accompagné le mouvement. La municipalité Ayrault s'est penchée sur son cas mais a été incapable de trouver un concept qui fasse le poids. La quasi-interdiction du centre aux automobiles compensera-t-elle ? J'en doute. La Loire à vélo fonctionne bien, mais les cyclistes ne font pas des emplettes colossales !
RépondreSupprimerD'autres villes dans le nord de l'Espagne semblent avoir trouvé le compromis.
RépondreSupprimerDans l'hyper centre a été entièrement passé en zone 30, mais la circulation n'y est pas interdite comme ici à Nantes, par contre il n'y a plus de places de stationnement qui ont été remplacées par des pistes cyclables.
Les automobilistes sont priés d'utiliser les parkings payants existant.
Résultat il y a beaucoup moins de circulation, mais le centre-ville n'en est pas inaccessible et mort pour autant.
Une autre chose, c'est que la police règne et les automobilistes font preuves d'un certain civisme et de prudence qui manque souvent ici.
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RépondreSupprimerLa municipalité Ayrault est là depuis plus de 20 ans mais sans vision à long terme. Les plans de circulation ont changé aussi souvent que si l'équipe en place avait changé à chaque élection. Témoin le cours des 50 otages, totalement refait (sans piste cyclable !) il y a quelques années, et rénové à grands frais en 2011, avant d'être à nouveau bouleversé en 2012, ou le cours Franklin-Roosevelt.
RépondreSupprimer@ lucm.reze : désolé de devoir effacer votre commentaire. Je ne vois pas d'inconvénient à ce que des désaccords s'expriment, désaccords avec mes positions ou avec celles d'autres commentateurs, mais je voudrais éviter les critiques personnelles sans rapport avec l'objet du post
RépondreSupprimerMes observations ne s'adressaient pas à Monsieur Provost en particulier mais à aux commerçants (pas tous) qui abusent des stages en particulier.
RépondreSupprimerEtant largement convaincus par la reduction progressive des vehicules dans le centre ville, je voulais juste signaler, en tant qu'habitant justement de ce centre, que la mairie interdit l'accès des riverains avec leur vehicule à partir de 23 heure... fini les retours de week end tardifs, fini les courses le soir... plus d'accès possible à son propre domicile la nuit... raison incoquée : les nantais auraient tendances à laisser leur voiture pour la nuit si on les laisse faire... (mais ca ne se produit pas visiblement pour ceux qui rentrent avant 23h...)
RépondreSupprimerCa ne vous semble pas étrange ?
Un couvre-feu ? On revient doucement au Moyen-âge !
RépondreSupprimer"les cyclistes ne font pas des emplettes colossales !" dites-vous, hum...en ce qui concerne les cyclo-touristes peut-être. J'habite la première couronne de l'agglo, me rends quotidiennement au travail (quai F.-Mitterrand) à vélo, ce moyen de déplacement est plus efficace pour venir faire des emplettes en ville, je suis à destination rapidement, et, du coup, j'y reviens souvent. A coup sûr, je n'irais pas à Atlantis à bicyclette !
RépondreSupprimerOui, moi aussi je me rends souvent dans le centre à vélo, y compris pour faire des achats. Mais pour les achats "colossaux", ou tout simplement pour les tournées de courses, le panier d'un Bicloo est trop petit ! Je ne suis pas partisan du "tout voiture", ne serait-ce que parce que c'est physiquement impossible, mais plutôt d'une forme de liberté du genre "si tu veux circuler en voiture, tu paies pour cela".
RépondreSupprimerLondres a mis en place un péage urbain pour son centre ville, la discrimination par l'argent est une solution qui m'étonne de votre part cher Sven. Après l'outrance du propos sur le citoyen interdit, vous optez pour une ségrégation par le porte-monnaie! Vous m'étonnez beaucoup. L'interdiction de la voiture en centre ville semble affecter vos références et vos valeurs, interrogez-vous
RépondreSupprimerC'est une solution pragmatique. Des gens plus imaginatifs que moi en trouveront sûrement de meilleures pour concilier liberté de circulation et contraintes d'espace. L'argument de la ségrégation par le porte-monnaie me paraît légèrement démago. Selon l'Automobile Club, une Clio revient à son propriétaire 5.976 euros par an. Le péage urbain de Londres coûte 8 livres par jour, soit 9,90 euros. A ce tarif là, accéder au centre-ville un jour par mois alourdirait le budget de 2 %. C'est moins cher et plus commode que de prendre le taxi pour rejoindre un parking relais le jour où vous accompagnez une personne âgée pour faire un achat pondéreux, par exemple. Bien entendu, des gens fortunés pourraient en profiter pour venir en ville tous les jours. Grand bien leur fasse et tant mieux pour les finances communales. Cela ne me paraît pas plus choquant que de subventionner leur ticket de tram quand ils viennent prendre un pot au Molière.
RépondreSupprimervous feignez d'ignorer les coûts d'infrastructures qui d'après les analystes montrent que le coût total du système est deux à trois fois supérieur au retour économique. Pour être plus précis,les données accessibles chiffrent l'investissement initial à 220 millions € et les frais annuels à 120 millions €. L'argument démagogique me semble un peu court et relève d'un mode de discussion que je laisserais volontiers aux "politicards" de tous poils que vous n'êtes pas.
RépondreSupprimerasknoti@Leblanchet / Sven
RépondreSupprimerEn fait le péage urbain existe déjà depuis des lustres sans avoir besoin d'investir dans de couteux systèmes de contrôles des plaques …
En supprimant une bonne partie du stationnement de surface et en augmentant le coût de ce qui reste, ça revient à un péage urbain déguisé.
Vous avez raison, mais en partie seulement. Je crois que le stationnement "résident" fausse un peu les perspectives. Quand mon quartier est devenu à péage, j'ai obtenu un macaron bleu pour ma voiture, qui ne sort guère du garage. Cela me permet de stationner à pas cher dans une grande partie du centre, ce qui m'aurait pousser à y circuler au lieu de m'en dissuader ! Plus important je crois est l'effet des parkings fournis gratuitement aux salariés (j'ai évoqué la question il y a un bout de temps : http://lameformeduneville.blogspot.fr/2010/11/bouchons-publics.html) -- un avantage en nature qui devient de plus en plus précieux mais de moins en moins vertueux !
RépondreSupprimerha mais nous sommes complètement d'accord, pour que cela fonctionne, il faut limiter les passes-droit.
RépondreSupprimerLorsque j'habitais Paris, nous avions aussi un macaron résidentiel, mais la zone était assez restreinte, mon questions comportait 3 zones. Je ne possédais pas de véhicule, c'était déjà assez énervant comme ça à en stationner un que j'avais emprunté ou loué malgré un parking souterrain tout proche …
Les parkings gratuits pour salariés est encore plus insidieux en effet. Mais après tout dépend de la position de ladite entreprise …
Le Mans a créé co-mobilités 72, une association regroupant les grands employeurs de la ville pour mettre en place des plans de déplacements entreprise. C'est à l'initiative de MMA.
MMA a réduit drastiquement le parking salariés et toux ceux qui habitent en centre-vilel ou sont desservis par une ligne de TC ont perdu leur place. Ceux qui habitent en dehors de la ville sont fortement incités à faire du covoiturage ou utiliser les transports départementaux, le département ayant mis en place des services express sur 2 lignes.
Les 2 pôles sont reliés désormais soit par le bus, soit par une nouvelle flotte de vélos électriques mis à disposition par l'entreprises et stockés à l'emplacement des places de parkings supprimés.
Dimanche 11 juin, jour de vote législatif : qui ou quel parti est contre les rues piétonnes ?
RépondreSupprimerIl n'y a probablement pas de solution miracle pour la circulation. Mais s'il y en a une, Nantes ne l'a pas trouvée, malgré bien des tâtonnements (je songe par exemple aux cafouillages du cours des 50 otages, qui après des années ne sont toujours pas finis).
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