18 avril 2018

L’Arbre aux Hérons surclassé chez Kickstarter

Tout le monde peut se tromper, moi le premier, mais il y a des multirécidivistes. Les Machines de l’île ont publié hier ce tweet victorieux : 


Le financement participatif de l’Arbre aux Hérons, second de l’histoire de Kickstarter dans la catégorie Arts ? Pas mal du tout, si c’était vrai. Un coup d'oeil aux statistiques officielles de Kickstarter révèle que ça ne l’est pas. Dans la catégorie Art, cinq projets ont réuni plus de 1 million de dollars. L’Arbre aux Hérons est très, très loin derrière.

Comme on l’a déjà montré, Les Machines de l’île ne maîtrisent peut-être pas toutes les subtilités de Kickstarter. Non seulement la catégorie « Art » n’est que l’une des quinze catégories distinguées par le site de financement participatif, mais elle est elle-même subdivisée en douze sous-catégories, dont l’une est intitulée « Art public ». C’est uniquement dans cette sous-catégorie que le projet L’Arbre aux Hérons / The Herons’ Tree est classé numéro 2, derrière le projet We the People: public art for the inauguration and beyond, qui a recueilli 1.365.105 dollars, soit 3,5 fois plus que le projet nantais à cette heure.

L’Arbre aux Hérons est souvent présenté comme une « sculpture », une sous-catégorie également présente chez Kickstarter. Il a bien fait de se classer ailleurs, car là il ne serait que troisième. La seconde place sur le podium des financements est occupée par « The Official World's Greatest Troll Sculpt By Chuck Williams », qui a recueilli 438.737 dollars.

Mais il aurait aisément dominé le candidat suivant, « Bring Ai Weiwei's Tree sculptures to London's Royal Academy ». Une autre histoire d’arbre. La campagne était destinée à financer une exposition d’arbres morts sculptés par l’artiste chinois Ai Weiwei ; elle a eu lieu (l'exposition, pas la campagne) à Londres de septembre à décembre 2015.

6 commentaires:

  1. Lâchez rien, plus que 99,45 % du montant total à trouver.

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  2. A anonyme de 16:38 : Ne vous en faites pas, ils l'ont déjà trouvé depuis longtemps. Tout le monde sait que le crowfunding n'était qu'une opération de com'. Sauf Sven qui fait semblant parce qu'il avait décrété,- quelle clairvoyance ! - que "l'arbre aux hérons ne se ferait jamais sauf intervention divine ou municipale". Comme disait Bosse-de-nage : Ha ha !

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  3. possible anonyme de 16:38 car comment expliquer cette offre d'emploi ?
    http://www.lamachine.fr/wp-content/uploads/2018/02/Offre-demploi-coordinateurrice-etudes-Arbre-aux-H%C3%A9rons.pdf
    Pas évident de faire des grabouillis et puis de tout faire fonctionner !!
    Fabricabilité tout un poème !!!!

    Participer à la traduction des contraintes artistiques

    Participer à la planification du projet

    Organiser l’équipe projet, coordonner les tâches

    Organiser et animer les différentes réunions de coordination et de mise au point du projet

    Participer
    et suivre
    la conception du projet

    Provoquer, participer aux analyses de risques liées au projet

    Veiller à la cohérence des choix techniques en collaboration avec les acteurs fabricants (« Fabricabilité » interne ou externe)

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  4. Anonymes précédents,

    Il ne s'agit de coordonner "que" la pré étude à 2,5 M€.

    Déjà cité ici :
    https://lameformeduneville.blogspot.fr/2018/03/la-france-entiere-croit-savoir-que.html

    Je ne veux pas connaitre le montant de l'étude.

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  5. Étrangement, sur les esquisses d'aménagement de la carrière Miséry, on voit un très joli parc tropical, mais jamais une esquisse de l'arbre aux hérons.

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  6. Il est plus sage que l'oeuvre n'apparaisse pas à son futur emplacement tout de suite. Les images de synthèses de présentation sont plus propice à convoquer l'imaginaire.

    Localiser le machin sans études sérieuses c'est prendre le risque d'avoir à le déplacer au gré de la portance du sol, ou de devoir supporter un coût supplémentaire pour des fondations spéciales particulièrement onéreuses. Ceci étant, les problèmes financiers semblent secondaires tant la métropole semble gagner à chaque tirage du loto, malgré la baisse des dotations de l'état.

    Avant d'insérer le tas de ferraille dans son environnement, même s'il s'agit d'un jardin extraordinaire, il faut résoudre quelques menus détails, éminemment subalternes.

    D'où la "pré-étude" ou faisabilité :
    - à quel emplacement le sol est le plus susceptible de supporter le poids du bazar,
    - comment dimensionner la structure avec surement un léger compromis à trouver entre sa résistance et les souhaits de la direction "artistique" (le bidule doit être en mesure de supporter son poids propre, les surcharges de montage, d'exploitation, de maintenance, les charges au vent...)
    - comment équilibrer le tas de ferraille pour ne pas qu'il s'écrase tout seul comme une grosse bouse(comme un arbre réel, sans sacrifier aux volontés forcément géniales de l'artiste).

    Évidemment on s'affranchira volontiers de tout ce qui concerne les futurs éléments mobiles tels nacelles-hérons et autres attractions foraines ainsi que bassement techniques (hydraulique, électrique...) pour ne pas quitter le giron législatif favorable aux affaires culturelles et artistiques.

    Par contre, ces éléments ont bien évidemment une incidence en terme de contraintes que la structure globale devra reprendre.

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