« Comment gâcher un weekend avec une réservation
annulée et du personnel détestable » : tel est le titre d’un commentaire
publié sur TripAdvisor voici quelques jours à propos des Machines de l’île.
Et son auteur tourangeau d’expliquer : « Apres avoir réservé 3
places, un voyage et une nuit d'hôtel pour voyager en éléphant. On nous annonce
très sechement au moment du départ qu'il est en panne depuis hier et qu'aucun
dédommagement n'est prévu... »
Même si les commentaires favorables, voire dithyrambiques, sont très majoritaires, ce genre de critique n’est pas à prendre à la légère. Que le Grand éléphant tombe en panne n’émeut pas les Nantais : ils reviendront le voir une autre fois. Mais quand une famille tourangelle vient à Nantes pour un tour dans la machine, c’est un gros revers pour elle.
Or cette famille n’est sûrement pas seule : les pannes du Grand éléphant se multiplient depuis sa rénovation de l’hiver dernier. Après un arrêt planifié du 25 au 29 juin, il n’a pu être remis en service normal. Il a fallu annuler des trajets ce week-end et hier.
Ni international ni de grande qualité
Quand le conseil communautaire de Nantes Métropole a voté la création des Machines de l’île, le 18 juin 2004, il a précisé : « Le projet retenu doit être de grande qualité et capable d’attirer un public à la fois national et international. » Un équipement souvent en panne n’est sûrement pas « de grande qualité ». Quant à « attirer un public à la fois national et international », l’échec est évident : le public des Machines de l’île est en grande partie local et régional. Et il est probable que leurs visiteurs nationaux et internationaux, pour beaucoup, viennent les voir « en passant », sur la route des plages ou du Puy du Fou : elles ne sont pas une attraction en soi.
Quand Les Machines de l’île déçoivent un visiteur, la
moindre des choses serait de s’en excuser et de se mettre en quatre pour
compenser. Un « personnel détestable » est gravissime dans un
contexte touristique. Et il est vrai que Les Machines de l’île prennent leur
responsabilité à la légère. Une panne, c’est désormais la routine. Quand elles
arrêtent l’Éléphant, elles le signalent par une simple pancarte et ne font rien
pour cajoler les visiteurs déçus. Elles leur proposent simplement de prendre un
billet pour la Galerie des Machines – qui du coup se trouve engorgée par un
public trop nombreux.
Il ne serait pourtant pas compliqué d’assurer un accueil spécifique – qui pourrait être confié aux servants de l’Éléphant, puisque les voilà désœuvrés – et de proposer des billets à prix réduits pour le Carrousel, qui tourne presque toujours en sous-régime, ou des consommations au bar. La SNCF fait mieux dans un contexte plus difficile. Hélas, l’imagination dont se targue volontiers Pierre Orefice, patron des Machines, ne s’applique pas au bien-être des visiteurs.
Même si les commentaires favorables, voire dithyrambiques, sont très majoritaires, ce genre de critique n’est pas à prendre à la légère. Que le Grand éléphant tombe en panne n’émeut pas les Nantais : ils reviendront le voir une autre fois. Mais quand une famille tourangelle vient à Nantes pour un tour dans la machine, c’est un gros revers pour elle.
Or cette famille n’est sûrement pas seule : les pannes du Grand éléphant se multiplient depuis sa rénovation de l’hiver dernier. Après un arrêt planifié du 25 au 29 juin, il n’a pu être remis en service normal. Il a fallu annuler des trajets ce week-end et hier.
Ni international ni de grande qualité
Quand le conseil communautaire de Nantes Métropole a voté la création des Machines de l’île, le 18 juin 2004, il a précisé : « Le projet retenu doit être de grande qualité et capable d’attirer un public à la fois national et international. » Un équipement souvent en panne n’est sûrement pas « de grande qualité ». Quant à « attirer un public à la fois national et international », l’échec est évident : le public des Machines de l’île est en grande partie local et régional. Et il est probable que leurs visiteurs nationaux et internationaux, pour beaucoup, viennent les voir « en passant », sur la route des plages ou du Puy du Fou : elles ne sont pas une attraction en soi.
"Merci de votre compréhension", mais pas un mot d'excuse ! |
Il ne serait pourtant pas compliqué d’assurer un accueil spécifique – qui pourrait être confié aux servants de l’Éléphant, puisque les voilà désœuvrés – et de proposer des billets à prix réduits pour le Carrousel, qui tourne presque toujours en sous-régime, ou des consommations au bar. La SNCF fait mieux dans un contexte plus difficile. Hélas, l’imagination dont se targue volontiers Pierre Orefice, patron des Machines, ne s’applique pas au bien-être des visiteurs.
effectivement, la qualité de service c'est très important
RépondreSupprimer"viennent les voir « en passant »"....vous avez parfaitement résumé le problème : d'un côté un loisir non événementiel indisponible et de l'autre des 'grands' fonctionnaires municipaux usant de la langue de bois. je ne connais pas la raison excursionniste de ces tourangeaux (peut-être le tour de france?) mais ils ne recommanderont pas le voyage à Nantes à leurs connaissances. Lorsque je lis sur notre quotidien 'l'évènement VAN', je sais déjà qu'il s'agit de propagande de Blaise ou Orefice.
RépondreSupprimer@Sven,
RépondreSupprimerJe vous trouve très injuste à l'égard du nénéphant et de cet avis ciblé voire décontextualisé. Nota, je suis un détracteur impénitent des Machines Déb'île.
L'avis [très] négatif est à mon avis du registre "du pas chance" [conjonction clients et personnel mal lunés] ou de "l'exception qui confirme la règle". Je viens de me taper une centaine d'avis sur TripAdvisor, ils sont tous plus ou moins dithyrambiques avec certes parfois quelques réserves.
Un épisode supplémentaire concernant le musée Dobrée bref une rallonge budgétaire au dossier Dobrée.
RépondreSupprimerhttp://m.presseocean.fr/actualite/nantes-2-millions-deuros-de-plus-pour-le-musee-dobree-10-07-2018-276604
@Anonyme du 10 juillet 2018 à 17:01
RépondreSupprimerJ'ai clairement précisé que l'avis négatif que j'ai cité, publié sur TripAdvisor, faisait exception, la plupart des avis étant très positifs. La psychologie même de TripAdvisor favorise les avis favorables : les vacanciers aiment à s'émerveiller et répugnent à avouer qu'ils ont été déçus. Si vous regardez les autres avis publiés par les auteurs de commentaires dithyrambiques, vous constaterez qu'il souvent souvent du même tonneau (beaucoup de gens se disent que ce qu'ils font est forcément génial, ce n'est pas nouveau et c'est plutôt positif). Et puis, on ne se précipite pas pour dire qu'une attraction ne fonctionne pas : en général, on en dit du bien ou du mal parce qu'on l'a vue fonctionner.
Et puis, les pannes de la machine ne sont devenues récurrentes que ces derniers mois, alors que les visiteurs locaux étaient majoritaires -- des visiteurs qui peuvent aisément revenir un autre jour. A présent, les visiteurs sont des touristes. Pour ceux qui seraient réellement venus à Nantes à cause de l'Eléphant, sa défaillance est forcément source de déception. Voyez seulement le cas de l'auteur du commentaire : une famille avec deux enfants qui a fait plus de 200 km en voiture par temps de canicule pour bénéficier d'une distraction qu'elle a pris soin de réserver... et puis soudain, plus rien, même pas une excuse.
Car il est exact que Les Machines ne font rien pour atténuer la déception des visiteurs : elles mettent seulement en place le petit panonceau dont j'ai publié la photo ! Il y a de quoi agacer des clients qui attendaient mieux. Pour un établissement touristique qui occupe une place aussi centrale dans la stratégie de la ville, un comportement aussi désinvolte est inexcusable. Il se combine à l'incapacité des Machines et de leurs fournisseurs à faire fonctionner correctement l'équipement depuis des semaines. Je trouve franchement étonnant que Nantes Métropole ne semble pas s'en alarmer.
Ho ça ne change pas du reste de la ville, les transports notamment, c'est pareil …
RépondreSupprimerVous en connaissez beaucoup des sites touristiques, des fêtes foraines,des parcs d'attractions, des festivals, des zoos, des musées, etc., où, lorsqu'une "attraction" est en panne, non seulement on vous rembourse mais en sus on vous offre un ticket pour une autre attraction ?
RépondreSupprimerQuant aux gens dont le voyage en éléphant est annulé ou interrompu, ils sont remboursés et se voient offrir une affiche (vendue en boutique 10 euros).
Peu importe ce que font les autres (et je veux bien croire qu'ils ne sont pas toujours irréprochables), l'important est ce qui se fait ici à Nantes. La ville s'est imaginée en destination touristique, Les Machines étant censés être la locomotive de ce développement. On est donc dans l'économie touristique. Il est essentiel, quelles que soient les circonstances, de "réjouir" le public qui est venu non dans le cadre d'un simple échange économique mais afin de passer un bon moment. Pour le touriste concerné, surtout s'il a survendu la sortie à ses gamins, la panne est intolérable, il faut une compensation qui lui fasse dire : c'est encore mieux que si j'avais eu ce qui était prévu. A ce jour, Les Machines font à peine mieux qu'une administration qui ferme boutique quand son ordinateur plante.
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