Les 373.525 euros recueillis pour financer un petit bout* de
L’Arbre aux Hérons ont suscité des clameurs enthousiastes voici trois mois. Les
clameurs se sont tues. Et des voix plus timides commencent à demander :
« Et maintenant ? ».
Comme toute campagne de financement participatif qui se respecte, la campagne L’Arbre aux Hérons / The Herons’ Tree proposait une gamme de contreparties en fonction des montants donnés : du simple remerciement à dix ans d’entrées gratuites en passant par différents goodies du genre casquette ou certificat de propriété dessiné par Muntaner. Les récompenses devaient parvenir aux contributeurs entre mai et juillet 2018.
« Tous les donateurs ont reçu entre autre un titre de copropriété de l’Arbre aux Hérons pour toute la vie de l’Arbre », assure la ville de Nantes. C'est complètement faux. Il semble que personne n’ait rien reçu à ce jour. Depuis une
dizaine de jours, le
site Kickstarter a commencé à enregistrer des interrogations angoissées de
donateurs qui ne voient rien venir. Bon, on n’en compte encore qu’une
douzaine. Mais c’est déjà assez significatif en comparaison du nombre total de
commentaires exprimés pendant la campagne de financement : 71.
Face à ces interrogations, silence total côté Arbre aux Hérons. Nantes Métropole a pourtant pris soin de créer un Fonds de dotation de L’Arbre aux Hérons, chargé de la communication autour du projet et dirigé par l’ancienne députée socialiste Karine Daniel. Si elle ne montrait pas plus de diligence envers ses administrés, on comprend pourquoi elle n’a pas été réélue.
Une bonne partie des cadeaux prévus consistait pourtant en simples documents papier. Ils étaient déjà conçus puisque leur fac-simile était visible sur le site Kickstarter. Restait à les imprimer et à les envoyer : faut-il vraiment trois mois pour cela ? « N’ayant pas encore reçu la totalité des formulaires, nous ne pouvons pas commencer l’envoi des contreparties », écrivaient les organisateurs début juin. Rien ne les obligeait pourtant à attendre d’avoir tous les formulaires.
Mais au fait, qui est responsable de l’envoi de ces récompenses aux contributeurs ? La règle de Kickstarter est claire : c’est le « créateur » du projet. C’est-à-dire, toujours selon Kickstarter, Bruno Hug de Larauze. C’est à lui, en principe, que Kickstarter a versé l’argent. Cela pourrait bien susciter quelques difficultés comptables. Mais difficultés ou pas, les donateurs, eux, ont apporté leur argent en mars-avril. M. Hug de Larauze, qu’attendez-vous pour honorer votre engagement ?
Comme toute campagne de financement participatif qui se respecte, la campagne L’Arbre aux Hérons / The Herons’ Tree proposait une gamme de contreparties en fonction des montants donnés : du simple remerciement à dix ans d’entrées gratuites en passant par différents goodies du genre casquette ou certificat de propriété dessiné par Muntaner. Les récompenses devaient parvenir aux contributeurs entre mai et juillet 2018.
Face à ces interrogations, silence total côté Arbre aux Hérons. Nantes Métropole a pourtant pris soin de créer un Fonds de dotation de L’Arbre aux Hérons, chargé de la communication autour du projet et dirigé par l’ancienne députée socialiste Karine Daniel. Si elle ne montrait pas plus de diligence envers ses administrés, on comprend pourquoi elle n’a pas été réélue.
Une bonne partie des cadeaux prévus consistait pourtant en simples documents papier. Ils étaient déjà conçus puisque leur fac-simile était visible sur le site Kickstarter. Restait à les imprimer et à les envoyer : faut-il vraiment trois mois pour cela ? « N’ayant pas encore reçu la totalité des formulaires, nous ne pouvons pas commencer l’envoi des contreparties », écrivaient les organisateurs début juin. Rien ne les obligeait pourtant à attendre d’avoir tous les formulaires.
Mais au fait, qui est responsable de l’envoi de ces récompenses aux contributeurs ? La règle de Kickstarter est claire : c’est le « créateur » du projet. C’est-à-dire, toujours selon Kickstarter, Bruno Hug de Larauze. C’est à lui, en principe, que Kickstarter a versé l’argent. Cela pourrait bien susciter quelques difficultés comptables. Mais difficultés ou pas, les donateurs, eux, ont apporté leur argent en mars-avril. M. Hug de Larauze, qu’attendez-vous pour honorer votre engagement ?
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* Selon Les Machines de l’île, la longueur cumulée des vingt-deux
branches de L’Arbre aux Hérons sera de 1.400
mètres, dont 500 mètres seulement accessibles au public, pour un coût total
de 35 millions d’euros. La construction reviendra donc à 25.000 euros du mètre
linéaire, le financement Kickstarter couvrant un peu moins de quinze mètres. Le
donateur moyen (67,78 euros) aura financé 2,7 millimètres d'une branche.
Le fameux arbre aux pigeons....
RépondreSupprimerLes donnateurs vont payer deux fois : une fois par le don, une autre fois en tant que contribuable.
Comme le financement participatif n'atteint à ce jour que 10% Hors taxe du coût total (enfin du cout de départ) de la structure, c'est un nouveau scandale qui se profile pour les élus de la mairie ainsi que ceux de Nantes Métropole.
Mille excuses, ce n'est pas 10 % mais 1 % du coût total qui est apporté par la campagne Kickstarter ! Mais je ne doute pas qu'il y aura des entreprises pour apporter le complément nécessaire au financement "privé", soit un tiers du budget total -- de départ, comme vous le notez justement. Un bon dérapage pourrait contribuer à faciliter les choses s'il est financé par Nantes Métropole, qui paierait alors plus du tiers.
RépondreSupprimerReste le troisième tiers dont on ne parle jamais et qui doit venir d'autres acteurs publics. L'Europe ? C'est hors des priorités qu'elle s'est fixées. La région ? N'y comptons pas. Le département ? Il va avoir assez de mal à justifier le nouveau budget du musée Dobrée pour ne pas en rajouter. L'Etat ? Pourquoi pas, si Johanna Rolland se montre bien gentille avec Emmanuel Macron. Mais à ce jour, rien n'est acquis de ce troisième tiers de financement.