Le Voyage à Nantes, au moins, on comprend : il s’agit de faire venir des voyageurs à Nantes. Mais Le Voyage en hiver ? À quoi ça sert ? Et d’abord, qu’est-ce que c’est ? Une invitation à aller chercher ailleurs l’hiver qui se refuse à nous ? Une marque-ombrelle pour un ensemble de manifestations comme le marché de Noël, Noël aux Nefs, etc. ? Mais chacune de ces manifestations tente justement d’exister sous sa marque à elle ! Un nouveau nom pour les illuminations de fin d’année ? Mais elles ont presque disparu !
Il y a aussi, paraît-il, un concert de cloches quotidien, qu’on
distingue à condition de bien tendre l’oreille au bon moment. Et de grosses boules
de neige en plastique ajoutées au traditionnel manège de la place du Bouffay… Et
tout ça assaisonné d’explications officielles du plus haut ridicule (« comme si le son
des cloches se réverbérait d’édifice en édifice avant de se répercuter sur le
fleuve attenant »… « cette ritournelle entêtante de la boucle et d’un
éternel recommencement »…).
Nantes a atteint le summum de sa carrière « culturelle »
avec Les Allumées, voici une trentaine d’années. Ça fait vraiment une éternité.
Puis ce fut le déclin par degrés. Aujourd’hui, on a plutôt le sentiment d’une extinction
des feux. Voire d’une dernière cuite, comme dans le Singe en hiver d’Antoine
Blondin : à Nantes, l’hiver, des voyages égarés se réfugient dans les villes…
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