01 juillet 2011

Le maire et les plagiaires

La radio nantaise Prun' (92 FM), interrogeait aujourd’hui Jean-Marc Ayrault et Sophie Jozan à propos du mur de Royal de Luxe.

« C’est une œuvre artistique » a répété trois fois le maire de Nantes en ajoutant qu’il fallait regarder la fresque du mur comme la vision d’un artiste et non comme une représentation historique.

Hélas, il était au même moment démenti par son propre site web municipal, sur lequel on peut lire : « Empruntant le style de l’artiste mexicain Diego Rivera (1886-1957), la peinture murale nantaise tombée du ciel illustrait "La véritable Histoire de Nantes, du Moyen-âge à nos jours". »

Le démenti est même double. D’une part la mairie voit bel et bien le mur comme historique, d’autre part elle ne le considère pas comme une œuvre artistique mais comme un simple pastiche. S’il se prétendait œuvre d’art, ce serait un plagiat puisqu'il emprunte le style de Diego Rivera.

Mais il est vrai qu'à Nantes, Estuaire nous l’a appris, n’importe quoi peut s’intituler œuvre d’art. La Méforme d’une ville est un blog polémique ? Pas du tout, c’est un recueil de poésie.

4 commentaires:

  1. "La véritable Histoire de Nantes, du Moyen-âge à nos jours". » l'expression entourée de guillemets est la marque d'une citation, d'un dialogue ou le titre d'une oeuvre.
    Lorsque le Royal de Luxe avait produit son spectacle "la véritable histoire de France" personne, sauf vous peut-être, y avait vu un précis d'histoire.
    Ne mélangez pas tout M. Sven !

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  2. Ah ? Le démenti apporté au maire par la mairie serait simple et non double, alors ? Quoi qu'il en soit, la prétention historique du mur était au départ assez bien imitée, d'autres, en principe mieux informés, s'y sont laissé prendre, témoin Ouest France du 25 mai, que je cite entre guillemets :
    "une fresque qui est un grand-livre ouvert sur l'histoire de Nantes. Tout y est. Ou presque. Les célèbres repères architecturaux, Tour LU ou pont transbordeur, comme les incontournables grands hommes nantais qu'ils soient artistes, politiques, d'Anne de Bretagne à Aristide Briand. Mais aussi les événements historiques, des fusillés des 50 otages au FC Nantes. No comment."
    No comment, en effet.

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  3. "... Tout y est. Ou presque..." n’épiloguons pas !

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  4. On pourrait le nommer le mur lamentable pour rester dans le pastiche

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