Visible jusqu’à la fin de ce mois, Dublin Contemporary est la première exposition internationale d’art contemporain organisée en Irlande. Bon, elle est affectée de tous les tics du genre, mais peu importe.
C’est en quelque sorte Estuaire au bord de la Liffey. En plus grand : plus de cent artistes y sont exposés, soit bien davantage que lors des deux premières éditions d’Estuaire réunies. En plus local : beaucoup d’artistes irlandais figurent au catalogue, alors qu’Estuaire n’avait guère fait de place aux artistes bretons. En plus mondial aussi : le commissariat a été confié non à un apparatchik du cru mais à deux calibres internationaux, l’un Américain et l’autre Franco-péruvien. À en juger d’après les résultats de recherches sur Google, l’impact international de Dublin Contemporary est environ deux fois et demi celui d’Estuaire 2009.
Pourtant, le budget de Dublin Contemporary ne dépasse pas 2 millions d’euros, contre environ 9 millions pour Estuaire 2009* ! Comment est-ce possible ? Tout simplement, les organisateurs ont démarché les ambassades étrangères, qui y sont allées de leurs budgets d’action culturelle pour exposer leurs nationaux, à commencer par l’ambassade de France. Si la Bretagne était indépendante, Leurs Excellences les ambassadeurs en auraient sûrement fait autant pour Estuaire, à la grande satisfaction des contribuables nantais.
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*Le budget d’Estuaire comprend, il est vrai, l’achat des « œuvres pérennes » dont les générations futures hériteront s’il en reste quelque chose. Mais leur coût ne s’est élevé « qu’à » 2 millions en 2009.
Dublin est une capitale, Nantes aspire à être une grande ville de province. Et ce n'est pas le muscadet qui contribue à sa réputation internationale.
RépondreSupprimerAh ! là, je ne suis pas d'accord avec vous : le muscadet est un vin connu à l'étranger et qui pourrait l'être bien davantage. Mais (je reviendrai là-dessus un jour) il est perdu en ce moment dans la nébuleuse "vins de Loire". Dublin n'est une capitale que depuis 1921 et ne l'avait jamais vraiment été auparavant, contrairement à Nantes.
RépondreSupprimerCapitale du muscadet? qui n'est défini par décret qu'en 1936.
RépondreSupprimerLe Gorgeois "cru communal" souhaite s'affranchir du muscadet pour ne pas plomber sa réputation. D'ailleurs,à terme les vignerons du Gorgeois souhaitent que leur production soit reconnue comme une AOC à part entière.