C’est le genre de nouvelle qui vous gâche la semaine : Le Pressoir a déserté le quai Turenne au profit d’une crêperie. On n’a rien contre une nouvelle crêperie, bien sûr. C'est juste que la disparition du restaurant est un coup dur. On y servait, assaisonnée d’un délicieux accent américain, une cuisine inventive et subtile, maritime et terroitée, où les croustillants de pied de cochon voisinaient avec les poêlées de cèpes, la terrine de queue de bœuf au foie gras avec les rougets et les ormeaux. Et la carte des vins valait plus qu’un détour.
Malgré la simplicité du cadre, un dîner à deux pouvait aisément s’achever sur une addition à trois chiffres. Mais il la méritait.
Tout guide des restaurants est condamné à devenir obsolète sitôt qu’achevé. On ne reprochera donc pas à l’opuscule du Voyage à Nantes de répertorier encore le Pressoir. Mais puisque l’Office de tourisme a un bureau à 100 mètres du 11 quai Turenne, il aurait au moins pu mettre à jour son guide en ligne.
Vu que le Pressoir lui même n'a pas mis à jour son site... (http://www.lepressoir-nantes.com/)
RépondreSupprimerIl est rare qu'on écrive soi-même sa propre épitaphe !
RépondreSupprimer"Don't Try" (Charles Bukowski)
RépondreSupprimerEt aussi "Sur ma tombe, je veux qu'on inscrive/Ici gît, le roi des buveurs/Ici gît, oui, oui, oui/Ici gît, non, non, non", etc. (air connu). Désolé, mes références sont plus terre-à-terre que les vôtres...
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