Des lignes roses, bien des villes en avaient avant Nantes, à commencer par Paris. Les lecteurs du Da Vinci Code de Dan Brown s’en souviennent : dans les dernières pages du roman, son héros, Robert Langdon, est guidé vers la clé de l’énigme par une ligne rose, ou plutôt une « Rose Ligne » formée de 135 médaillons de bronze fixés sur le pavé parisien.
La parenté ne s’arrête pas là. Dans la foulée du Da Vinci Code, la ligne rose de Paris, qui court de Montmartre à la Cité internationale via le Louvre et le Luxembourg, est devenue un fil conducteur pour les touristes. Des guides la font découvrir aux étrangers. Le Voyage à Nantes voudrait bien pouvoir en dire autant de la sienne. Et cette « œuvre pérenne », autre expression fétiche de Jean Blaise, a la pérennité aussi problématique que certaines réalisations d’Estuaire 2007 et 2009. Sur les 135 médaillons d’origine, des dizaines manquent à l’appel.
Cette ligne n’a jamais porté le nom que lui donne Dan Brown, elle s'appelle en réalité Hommage à Arago. Le romancier avait juste besoin d’une rime à Rosslyn -- d'où Rose Line. Et il n’hésite pas à la déplacer de plus de cent mètres pour la faire passer place du Carrousel afin de coller à son énigme. Une ligne bidon ? On se gardera de pousser jusque-là la comparaison entre la ligne nantaise et la ligne parisienne.
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