En 2011, Toulouse Métropole avait décidé de construire à
Montaudran, sur le site historique de l’Aérospatiale, une énorme halle destinée
à héberger les machines de François Delarozière. Ce dernier était alors annoncé
partant pour Toulouse. Puis il avait démenti. Enfin, peut-être… Puis il était resté à Nantes : aux
dernières élections municipales, Toulouse avait changé de bord et le nouveau
maire, Jean-Luc Moudenc, avait annoncé l’abandon du projet.
Et voilà qu’hier, d’un seul coup, Jean-Luc Moudenc, flanqué
de François Delarozière, a annoncé un revirement à 180 degrés : la halle est construite, pour 14 millions d’euros (contre 11
annoncés à l’origine), il faut bien qu’elle serve à quelque chose, on va y mettre les machines. « Fin
de polémique », écrit Pascal Pallas dans La Voix du Midi.
Fin de polémique ou au contraire début des interrogations ? Il y a quelque
chose d’étrange dans le revirement de M. Moudenc. Il ne découvre pas
aujourd’hui que la halle est achevée, sa construction était déjà
bien avancée quand il a annoncé l’abandon du projet. Et les
imprécisions qu’il dénonçait naguère (absence de mise en concurrence de La
Machine, propriété des œuvres, droits d’auteur…) ne semblent pas avoir été
levées. Si les Toulousains sont le moindrement curieux, il leur faudra
davantage d’explications.
Le clou des machines de Montaudran sera en principe le Minotaure
construit par La Machine pour Toulouse. Il
devait initialement déambuler dans la ville à l’automne 2013. On ne l’avait pas
vu. Par souci de neutralité à l’approche de l’élection municipale, assurait
l’ancienne municipalité. Parce que l’engin n’était pas prêt, chuchotaient les
mauvaises langues. Mais qu’est-il donc devenu, ce coûteux Minotaure ? Encore un
mystère ! La
Dépêche a posé la question à François
Delarozière hier à Toulouse. La réponse du créateur n’a fait
qu’épaissir les ténèbres : « Il existe et dort dans son
labyrinthe. Il n'est pas celui qu'on croit... Quand va-t-il se réveiller? Comment?
On va garder la surprise. »
Voilà une réponse labyrinthique qui
n’écarte pas les soupçons. Car les mauvaises langues, toujours elles,
s’imaginent qu’il pourrait y avoir quelque rapport entre le Minotaure et
le cheval-dragon montré voici peu à Pékin. On s’était émerveillé du bref délai
écoulé entre la commande de ce dernier et sa livraison. L’hypothèse du clonage
éclairerait le mystère. Sans aucun doute, les Toulousains auront envie de
savoir s’il y a un lien de parenté entre la machine qu’ils ont payée 2,5
millions d’euros et celle qui a été vendue 2,8 millions d’euros à un promoteur
immobilier chinois.
Affaire libidineuse s'il en est !
RépondreSupprimerAh ! Le bon argent du citoyen-contribuable, qu'il vienne de Toulouse ou Nantes, il n'a pas d'odeur !...
Nantes : Les machines de Delarozière vont bel et bien s'installer à Toulouse
RépondreSupprimerNANTES, le 10/02/2014 Une nouvelle machine de l ile - FABRICE ELSNER/20MINUTES
Béatrice Colin et Frédéric Brenon
Créé le 26.11.2014 à 08 : 03
Mis à jour le 26.11.2014 à 08 : 03 Nantes
Le projet avait pris du plomb dans l'aile du fait du changement de municipalité lors des dernières élections . Mais, finalement, il n'y aura pas de revirement : Toulouse accueillera bel et bien, de façon pérenne, des machines créées par François Delarozière, patron de la compagnie La Machine et co-concepteur des Machines de l'île à Nantes. Jean-Luc Moudenc, maire UMP de la Ville rose, l'a confirmé ce mardi .
Araignée géante et Minotaure
Le projet, pourtant très critiqué par le nouvel édile durant la campagne, consiste à installer des machines au sein d'une halle neuve située dans le quartier de Montaudran. Le visiteur y découvrira notamment l'araignée géante, qui a fait un tabac à Liverpool, ou le futur Minotaure, en cours de construction sur l'île de Nantes. Il faudra s'acquitter d'un billet d'entrée pour pouvoir grimper sur les machines ou accéder à l'expo permanente, mais des déambulations seront gratuites. Les Nantais y trouveront évidemment des similitudes avec la Galerie des machines créée en 2007 .
« Ce ne sera pas un atelier de créations »
« Nous allons en faire une écurie de machines et d'objets en mouvement, précise François Delarozière. Ce ne sera pas un atelier de créations mais un lieu de rencontre, ouvert au public d'où partiront nos spectacles dans le monde entier. Il y aura des rendez-vous réguliers, ce sera ouvert aux écoles. »
L'arrivée du créateur, qui gardera un pied à Nantes, a été saluée par l'opposition socialiste toulousaine. « Jean-Luc Moudenc, en panne d'idées et d'ambition, approuve l'ensemble des propositions de François Delarozière telles que nous les avions validées. Nous nous réjouissons que dans un futur proche les Toulousains puissent bénéficier de l'univers magique et porteur d'émotions de la Machine », tacle l'ancien maire, Pierre Cohen.
par Béatrice Colin, Frédéric Brenon