Le dragon Long-Ma pèse aussi lourd (45 t) et est aussi haut
(12 m) que le grand éléphant des Machines de l’île. Mais sa technologie est
beaucoup plus complexe. Il va plus vite et surtout il accomplit des mouvements
beaucoup plus élaborés. Là où l’éléphant ne peut guère que remuer la trompe et
les jambes, Long-Ma sait courber l’encolure et se cabrer sur ses pattes
arrières. Là où l’éléphant ne crache que de l’eau, il crache aussi du feu. Il
contient une double motorisation, davantage de mécanismes et d’électronique.
Le grand éléphant devait à l’origine coûter 2 millions
d’euros sur un budget global de 4,8 millions pour l’ensemble éléphant +
galerie. Le budget a été porté à 6 millions d’euros en mars 2007, soit un joli
dérapage de 25 % ; le coût final de l’éléphant serait ainsi de 2,5
millions d’euros. Entre mars 2007 et septembre 2014, l’indice des prix est
passé de 115,4 à 127,80. Sur cette base, le coût théorique de l’éléphant serait
passé de 2,5 millions à 2,77 millions. Selon
Emmanuel Guimard, du journal Les Échos, la construction du
cheval-dragon a coûté pratiquement autant à 1 % près : 2,8 millions
d’euros.
Voici donc le deuxième mystère du cheval-dragon : Sur
quels postes La Machine a-t-elle fait des économies pour parvenir à construire
au même prix que l’éléphant une machine bien plus complexe ? Mystère
n° 2 bis : Si des économies ont été possibles pour le cheval-dragon,
pourquoi ne les a-t-on pas faites aussi pour l’éléphant, financé par les
contribuables nantais ? Mystère n° 2 ter : comment se fait-il
que le projet d’arbre aux hérons soit évalué 35 millions d’euros, soit douze
fois et demie plus cher ?
Votre raisonnement est un sophisme : plus de technologie = un prix plus élevé. Sauf qu'il y a sept ans d'écart entre l'éléphant et le cheval dragon. Pour le même prix, si vous achetez un téléphone portable ou un ordinateur en mars 2007 puis un autre, fabriqué par le même constructeur, en septembre 2014, vous n'avez évidement pas les mêmes performances techniques.
RépondreSupprimerN'allez donc pas trop vite avant de sous-entendre que les gens font mal leur boulot ou sont des escrocs...
J'ai sous-entendu ça, moi ?
RépondreSupprimerVotre remarque serait juste si l'éléphant et le cheval-dragon étaient produits industriellement à des millions d'exemplaires comme des téléphones portables, car les baisses de prix sont essentiellement dues aux effets d'échelle. Or ce sont des pièces uniques. Les prix ont pu baisser sur quelques composants informatiques qui ne représentent assurément qu'une toute petite partie du coût de Long-Ma en comparaison du travail de conception, de métallurgie, d'hydraulique, de menuiserie, de mise au point, etc.
Par ailleurs, pourquoi ne prolongez pas votre raisonnement vers l'avenir à propos de l'arbre aux hérons ?
Oui, vous le sous-entendez avec des formules telles que :"Si des économies ont été possibles pour le cheval-dragon, pourquoi ne les a-t-on pas faites aussi pour l’éléphant, financé par les contribuables nantais ?", et cela transparait également de la petite guéguerre que vous menez régulièrement contre Delarozière et consort, régulièrement sur votre blog.
RépondreSupprimerEnsuite, pas besoin de produire "à des millions d'exemplaires" : c'est l'invention et le savoir-faire qui coûtent chers dans le cas présent.
Si Delarozière a conçu de par le passé beaucoup de machines pour le Royal DeLuxe, le Grand Éléphant était une première comme "machine de ville" à savoir, entre autre, transporter du public toute l'année ou presque (50 personnes, avec les normes de sécurité qui vont avec)et la conception d'un automate pour la gestion des mouvements. L'éléphant des machines de l'île a demandé 2 ans et demi de construction, 6 ans de conception.
Il est raisonnable de penser que depuis l'inauguration de l'éléphant en 2007, les constructeurs de la Cie La Machine ont pu peaufiner leurs techniques et accumuler un savoir-faire qui leur permet de construire plus vite, moins cher et avec moins de pertes (de bois, notamment). (Ils ont depuis construit deux araignées géantes, les 35 machines du carrousel des Mondes Marins, les animaux de la place de la Roche sur Yon, le héron mécanique et les nouvelles machines présentées dans la galerie, etc.).
En outre - par rapport à la construction de l'éléphant - les techniques de découpe laser, les logiciels de modélisation 3D et l'hydraulique se sont considérablement améliorés.
D'autre part, concernant le Long-Ma (cheval-dragon)plus spécifiquement, la plupart des études réalisées pour le Minotaure ont pu être réutilisées : c'est (pour le bas du corps)presque le même squelette, c'est le même châssis, le même moteur. (Le Minotaure galope et se cabre également.)
Voilà pour les économies.
Maintenant "l'Arbre aux Hérons". Si vous aviez fait l'effort, comme moi (contribuable nantais tout comme vous) de visiter la galerie des machines dont vous parlez si souvent, vous sauriez que ce n'est strictement pas comparable. Le projet consisterait en un arbre de bois et d'acier d'environ 1800 tonnes, de 35m de haut, 50m de diamètre, possédant 22 branches végétalisées pour un linéaire d'1Km 400, d'une capacité d’accueil de 400 personnes, et peuplé d'un bestiaire mécanique d'une trentaine de machines, le tout surmonté de deux hérons mécaniques de 15m d'envergure pouvant embarquer chacun 20 personnes pour un vol à 45m de hauteur.
Vous admettrez qu'au kilo, c'est beaucoup moins cher qu'un éléphant...
Soyons clair :
RépondreSupprimer1) je ne suis en guéguerre contre personne : je m'insurge contre le mensonge, le bourrage de crâne, la langue de bois et les décisions absurdes. De toute façon, je ne lutte pas à armes égales avec ceux qui les profèrent : je le fais sur mon temps libre et eux, le plus souvent, sur un temps de travail payé par le contribuable.
2) Je vous laisse la responsabilité de votre hypothèse concernant une éventuelle escroquerie. Pour ma part, je soupçonne simplement que les choses sont financièrement moins difficiles pour La Machine quand elle discute avec son principal client, Les Machines de l'île, c'est-à-dire quand M. Delarozière discute les prix avec M. Orefice.
3) Je ne connais pas le détail des comptes de La Machine, qui ne les a publiés que deux fois (2009 et 2011) alors que la loi lui impose de le faire chaque année. Mais c'est suffisant pour savoir que la troupe vit plus largement que la plupart des entreprises.
4) Ce que vous dites sur les "millions d'exemplaires" rejoint exactement ce que je disais : là au moins, nous sommes d'accord, l'exemple des téléphones et des ordinateurs, que vous aviez pris dans un premier temps, n'est absolument pas pertinent. Vous aviez aussi envisagé que les gens aient pu mal faire leur boulot avec l'éléphant. A présent, vous dites qu'ils l'ont mieux fait avec le cheval-dragon. Le message est plus positif dans ce sens-ci, mais il est identique !
5) L'Arbre aux hérons n'est pas comparable aux machines précédentes : dont acte, il y avait un peu de perfidie dans ma remarque, ou plus exactement un peu de moquerie, car je crois que les chances de réalisation de l'Arbre sont strictement égales à zéro, sauf intervention de la Providence, divine ou municipale.
J'ai des haut-le-coeur en lisant vos soupçons transformés hativement en dénonciation concernant l'argent que les machines et la compagnie la machine se mettraient en poche. Ainsi que vos théories conspirationniste concernant les accords de ceux-cis pour se partager l'argent du contribuable. Vous êtes pourtant très souvent présent sur le site, vous avez pu croiser nombre des membres de la/les machines, ont-ils seulement l'air de vivre avec largesse ? de fiers rupins en auto allemande ? de jeunes requins au look bobo ? de se faire grassement payer sans effort ni savoir faire ? J'aimerai vous voir dire en face a Delarozière et sa compagnie de travailleurs que l'on peut voir travailler sous les nefs : " c'est suffisant pour savoir que la troupe vit plus largement que la plupart des entreprises"... Pour prendre un exemple très concret j'eus aimé que vous transposiez ce discours 30ans en arrière, a l'époque des chantiers navals sur ce même site, largement supportés par l'état (le contribuable) a cette époque ... et vous lire descendre ces travailleurs de l'époque en agitant ces mêmes arguments de gouffre sacrificiel sur un joli pamphlet, c'eut été d'un goût exquis.
RépondreSupprimerMon écœurement général est simple : vous faites un travail de critique sous couvert de la libre expression en estimant que toute information glanée par vous-même est pertinente. Puis vous vous permettez des extrapolations avec le même doigt mouillé mathématique que vous dénoncez régulièrement. En revanche, vous ne faites jamais état de rencontre de représentant ou analyste des sujets dont vous traitez. Enfin vous préférez utiliser l'observation lointaine et les sources médiatiques et vous osez vous étonner des dissonances de détails qui apparaissent de cela...
Néanmoins comprenez bien que je ne transcrit pas ici une agression a votre personne, simplement a la méthode critique, en espérant ne pas vous freiner a approfondir ces sujets avec les protagoniste de vos articles. Bien cordialement.
Alex, c'est pourtant très simple. En 2012, dernière année pour laquelle La Machine a publié ses comptes, l'association a versé 1.306.740 euros de salaires, plus les charges, pour 25 équivalents temps plein. Faites le calcul vous-même : c'est plus de 52.000 euros par personne et par an. Je doute que beaucoup d'ouvriers de la Navale en aient perçu autant ! Vous avez dit écoeurant ?
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