Si c’est une provocation, elle est
réussie : alors que Nantes reçoit le congrès international Velo-City 2015,
le constructeur automobile californien Tesla a installé un stand provisoire sur
le parking de la gare nord. Il y présente ses véhicules électriques
hyperluxueux.Les congressistes arrivés à Nantes par le train ont eu une
bonne chance de tomber sur le stand Tesla en sortant de la gare. Et pendant que
les masses laborieuses et écolorieuses pédalaient à l’ouest de la ville pour la
Vélo parade hier, des happy few étaient invités à essayer la Tesla S à
l’est.
La Vélo parade a été un succès incontestable. Les Nantais ne demandent
qu’à jouer des gambettes, a fortiori par grand soleil et pour la parade. Mais la Tesla, il faut
le dire, est une voiture fa-bu-leu-se : 450 cv, des accélérations de 0 à
100 en 4 secondes, un silence absolu pour mieux mettre en avant une chaîne hifi
sans égale… Et après tout, elle n’est pas forcément l’ennemie du vélo :
avec elle, le moteur à explosion devient d’un coup une antiquité ridicule,
malpropre et compliquée. Dans le fond, la présence de Tesla à Nantes pourrait être une récupération (d'énergie) plutôt qu'une provocation.
Reste juste un petit détail. Au regard des économies espérées sur l'énergie, l'entretien mécanique et l'assurance pendant sa durée de vie, par rapport à une automobile classique, le prix de la Tesla ne paraît pas si élevé. Mais à 70.000 euros, elle coûte quand même l'équivalent de 500 vélos bas de gamme.
La fête du vélo m'a fait réfléchir - imaginons un moment que la Tesla coûte dix fois moins cher... et qu'il y ait 50 % de vélo...aurons nous pour autant résolu le problème des villes ? Non car les encombrements mangeurs de notre temps persisteront. Il faut bien poser une autre question et chercher à favoriser les villes petites et moyennes.
RépondreSupprimerQui a raison, les "densificateurs de métropoles" ou les géographes bretons ?
@Anonyme
RépondreSupprimer"Il faut bien poser une autre question et chercher à favoriser les villes petites et moyennes.
Qui a raison, les "densificateurs de métropoles" ou les géographes bretons ?"
Le problème est de devoir poser la question ainsi.
Dans la mondialisation, il y a des métropoles heureuses et des malheureuses. Des réseaux de villes moyennes heureux et des malheureux.
Le modèle breton est basé sur des villes moyennes. Il n'est pas la cause d'un retard qu'a connu la Bretagne (qui a surtout pâti de la concurrence entre la France et l'Angleterre, et du fait que la France ait perdu en dédaignant la mer) et s'est même révélé très efficace ces dernières années, la Bretagne étant devenue attractive.
Paris, ville la plus dense au monde où l'on a moins d'espace sur un trottoir ou un métro qu'à Shanghai, devrait être une ineptie. C'est une ville phare.
La fusion du département et de la ville de Lyon semble être acceptée.
Le souci est de chercher la solution quand il y en aura toujours plusieurs.
Ca deviendra grave en Bretagne quand Rennes et Nantes continueront à isoler la pointe, en espérant que Brest face l'équilibre alors que les concurrences ne seront qu'accentuées. Le problème se posera aussi en ACAL.
L'organisation du territoire français a toujours trop peu tenu compte de la réalité géographique. Elle continue dans une sorte de fuite en avant idéologique. Pas très raisonnable quand on se réclame de Descartes.