Qui est vraiment derrière l’appel de fonds lancé sur
Kickstarter en faveur de L’Arbre aux Hérons ? Kickstarter
ne se mouille pas et précise : « Kickstarter
ne garantit pas les projets et ne se renseigne pas sur la capacité d'un
créateur à mener à bien son projet. » Caveat donator, au donateur
de se méfier. Quoi ? Se méfier d’un projet comme L’Arbre aux Hérons ?
Faut être parano ! Complotiste, même !
Il n’est pourtant pas nécessaire
d’être très observateur pour voir que quelque chose cloche. La question
du montant n’est qu’un détail. En septembre 2017, Pierre
Orefice indiquait à Frédéric Brenon, de 20 Minutes, que la campagne
de financement participatif aurait pour objectif de récolter 200.000 euros.
Finalement, elle affiche 100.000. Une division par deux, quand même.
D’autres indices sont plus sérieux. Sur le site web de Kickstarter on peut lire en toutes lettres et en capitales : « Les Machines de l’île et la Compagnie la machine construisent l’arbre aux hérons ».
D’autres indices sont plus sérieux. Sur le site web de Kickstarter on peut lire en toutes lettres et en capitales : « Les Machines de l’île et la Compagnie la machine construisent l’arbre aux hérons ».
Personne ne semble s’en étonner.
Or c’est complètement faux. Ni Les Machines de l’île ni la Compagnie La Machine
ne construisent d'Arbre aux Hérons. À ce jour, il n’est qu’un
projet -- un projet de Nantes Métropole, qui a commandé des études de faisabilité mais n’a pas
décidé formellement sa construction. Ainsi, des interlocuteurs non habilités demandent aux contributeurs de
Kickstarter de financer un projet hypothétique à ce jour, à construire sur un terrain qui ne leur appartient pas, sous un nom qui ne leur appartient pas davantage (la marque L’Arbre aux Hérons a été déposée à l’INPI par Nantes Métropole en avril 2017), et dont la faisabilité
n’est même pas assurée !
Si finalement il est
construit, L’Arbre aux Hérons n’appartiendra ni à la Compagnie La Machine ni
aux Machines de l’île mais à Nantes Métropole. D’ailleurs, c’est simple, Les
Machines de l’île n’existent pas. Pas au sens légal, du moins. Elle sont
seulement l’un des établissements de la société publique locale Le Voyage à Nantes.
Laquelle n’a juridiquement rien à voir avec le projet d’Arbre aux Hérons à ce
jour ; on peut seulement imaginer qu'un futur avenant à son contrat de DUP avec Nantes Métropole pourrait la charger un jour de l'exploiter. La Compagnie La Machine, n’est pas davantage propriétaire du
projet : elle n'est à ce jour que l’un des membres du GIE chargé des études préalables (en
toute opacité…) par Nantes Métropole.
Le référent surprise
Le référent surprise
Laquelle de ces trois
structures, Nantes Métropole, Le Voyage à Nantes, la Compagnie La Machine (un
établissement public de coopération intercommunale, une société publique
locale, une association loi de 1901) est le véritable interlocuteur de Kickstarter ?
Aucune des trois : derrière un compte Kickstarter, il doit y avoir une
personne physique âgée de 18 ans minimum. Alors, qui donc a ouvert le compte
L’Arbre aux Hérons / The Herons' Tree sur Kickstarter en octobre 2017, bien avant le lancement de la campagne ? Voici la réponse fournie
par la plate-forme elle-même :
M. Hug de Larauze, pourtant, n’a
aucun titre pour parler au nom des Machines de l’île, pas plus que du Voyage à Nantes, de la
Compagnie La Machine ou de Nantes Métropole – ni, accessoirement, pour assumer la
responsabilité du projet... ou recevoir l'argent collecté par Kickstarter. Chef d’entreprise, il préside seulement le Fonds de
dotation de L’Arbre aux Hérons.
Tiens, on l’avait oublié, celui-là ! Créé en grande pompe à l’initiative de Nantes Métropole en septembre dernier, il a pour objet (article 2 des statuts) de « Concevoir et mettre en œuvre la stratégie de recherche de fonds privés d’entreprises, d’associations et de particuliers désireux de participer au financement de l’Arbre aux Hérons », à charge pour lui de transmettre l'argent à Nantes Métropole. C’est donc le Fonds de dotation qui aurait dû lancer un appel aux dons. Les donateurs auraient ainsi pu bénéficier en principe d’une déduction fiscale, ce qui n’est pas le cas avec Kickstarter.
Y a-t-il un copilote dans le héron ?
Et c'est probablement le Fonds de dotation qui a ouvert le compte Kickstarter, d'où la présence de M. Hug de Larauze dans les dossiers de la plate-forme. Mais un grain de sable a dû se glisser dans les rouages. Les raisons envisageables ne manquent pas, car dès le départ, le Fonds de dotation de l’Arbre aux Hérons paraissait juridiquement boiteux.
On dirait que ça ne s’arrange pas. Sur le site web des Machines de l’île, on lit à propos de Pierre Orefice :
Tiens, on l’avait oublié, celui-là ! Créé en grande pompe à l’initiative de Nantes Métropole en septembre dernier, il a pour objet (article 2 des statuts) de « Concevoir et mettre en œuvre la stratégie de recherche de fonds privés d’entreprises, d’associations et de particuliers désireux de participer au financement de l’Arbre aux Hérons », à charge pour lui de transmettre l'argent à Nantes Métropole. C’est donc le Fonds de dotation qui aurait dû lancer un appel aux dons. Les donateurs auraient ainsi pu bénéficier en principe d’une déduction fiscale, ce qui n’est pas le cas avec Kickstarter.
Y a-t-il un copilote dans le héron ?
Et c'est probablement le Fonds de dotation qui a ouvert le compte Kickstarter, d'où la présence de M. Hug de Larauze dans les dossiers de la plate-forme. Mais un grain de sable a dû se glisser dans les rouages. Les raisons envisageables ne manquent pas, car dès le départ, le Fonds de dotation de l’Arbre aux Hérons paraissait juridiquement boiteux.
On dirait que ça ne s’arrange pas. Sur le site web des Machines de l’île, on lit à propos de Pierre Orefice :
Le Fonds de dotation, conformément à ses statuts, avait déjà un président et une déléguée générale, dont la définition de poste incluait « la conception et mise en oeuvre de la stratégie de recherche de fonds privés ». On apprend à présent qu'il a en plus un copilote ! Pierre Orefice prend son rôle très
au sérieux. Il se répand dans la presse, parle au nom du projet, met au service de l’opération Kickstarter les moyens des Machines
de l’île. Dans un
tweet de lundi dernier, celles-ci insistaient : « Le 06/03, sur
la plateforme de #crowdfunding @kickstarter, nous lancerons une campagne de
financement international ». On note le « nous »…
Cette façon de tirer la couverture à lui n’est pas sans risque. Car
Pierre Orefice n’est pas seulement copilote du Fonds de dotation et directeur
général des Machines de l’île : co-créateur du projet d’Arbre aux Hérons,
il a un intérêt tout personnel à ce que celui-ci soit réalisé, ce qui lui vaudrait de percevoir des droits d’auteur. À trop en faire, il flirterait vite avec
l’abus de biens sociaux. Ce qui n’arrangerait pas la santé juridique de
l’Arbre.
Qui? je réponds :'la Familia' ! Comme dans les groupes capitalistiques familiaux (Auchan, Peugeot,Michelin,etc), les rôles sont distribués dans le cercle et à chaque opportunité nouvelle les cartes sont mélangées et redistribuées dans le cercle familial pour la présidence, la direction générale, les administrateurs. Ici, la 'familia', c'est le PS municipal de JMA et il récompense la fidélité, la compétence et le talent sont des options sans intérêt. Ça vous fait penser à la Calabre? moi aussi. Sven doute de la légalité? no problemo, il suffit de tirer une nouvelle carte du chapeau en cas d'invalidation judiciaire, très rare localement car complaisante et quasi membre (en noviciat?).
RépondreSupprimercet appel d'offre aux dons n'intéresse pas grand monde ni alain robert
RépondreSupprimerhttps://twitter.com/alainrobert44?lang=fr
ni pascal BOLO
https://twitter.com/pascalbolo
alors combien ?
Si Pascal Bolo joue les radins domestiques ("Le fleuriste que j'ai une carte de fidélité chez lui m'a envoyé un SMS pour me proposer une réduc' sur le bouquet que j'étais sensé - selon lui - offrir à Madame pour la "journée de la femme"" sic !) c'est peut-être pour pouvoir verser son écot personnel à l'Arbre aux Hérons ?
RépondreSupprimerBonne nouvelle :
RépondreSupprimerSelon OF de ce jour : La moitié des aides envolées pour La Machine !!! Yesssss....
Oh ! il n'est question que des subventions régionales. On se demande d'ailleurs selon quelle logique des subventions sont encore versées à une association dont les activités sont essentiellement commerciales : La Machine vend très cher ses réalisations et ses spectacles et peut en vivre sans faire appel au contribuable.
RépondreSupprimer...contribuable qui paie d'ailleurs déjà l'achat des spectacles et réalisations : quand La Machine vend une nouvelle machine aux Machines de l'île, ce n'est pas une "subvention" au sens comptable, mais c'est Nantes Métropole qui paie, donc le contribuable métropolitain.
RépondreSupprimerC'est bien ce que j'ai toujours pensé : les machines de l'île et tout ce qui tournicote autour, arbre aux pigeons... heu... hérons, compris, tout ça relève de l'escroquerie sur le dos du contribuable, tacitement acceptée par les élus de la métropole
RépondreSupprimerY'en a marre de ces projets fumafieux à un milliard d'euros ! "La Motte aux Ragondins", c'est moins cher, et c'est beaucoup plus drôle ! Voilà un projet alternatif crédible : ces bestioles, elles sont réelles, elles sont bien vivantes, et elles sont déjà là. Elles demandent qu'à être aimées. Pierre Orifice, Nique ton héron ! Il est même pas vivant : il sentira rien. C'est que d'la tôle, ton héron ; tiens, rien qu'à y penser, il est déjà plein d'amiante ! Ton héronnière, c'est qu'une ornière... Pourquoi cette discrimination, en plus ? Les rats sont utiles : ils nettoient nos ordures, ils fluidifient les égouts, alors que les hérons, c'est comme les avions, ils nous crottent dessus - enfin, ils le feraient, s'ils existaient encore à Nantes. Parce qu'on les a chassés, les vrais, avec des aménagements trop moches. Les ragondins, c'est de l'écologie réelle, les "Hérons", c'est la ferraille lubrique du PS ! C'est avec ça que les mecs louches, ils attirent les enfants... Dégueulasse !
RépondreSupprimerAnonyme de 16:35, je suppose que vous utilisez le mot "escroquerie" au sens figuré, selon la définition de l'Académie française : "Tromperie intellectuelle ou morale". Et en effet, il y a forcément tromperie quelque part dans les descriptions dithyrambiques du projet (déjà, représenter l'Arbre comme une sorte de forêt en lévitation et non comme une grosse structure métallique bardée de jardinières de balcon...). Mais loin d'être "tacitement acceptée" par les élus,cette tromperie a été largement avalisée par eux. Par jobardise ou par discipline ? Un peu (ou beaucoup) des deux, probablement.
RépondreSupprimerAnonyme de 18:21 : nos rats et ragondins nantais sont loin d'être bio vu toutes les cochonneries qu'ils avalent. M'enfin, l'idée de la motte est sympa ; cf. https://fr-fr.facebook.com/LaVidangeANantes/
Les champignons qui décomposent les petites saletés qui traînent ça et là (un peu partout, en fait) ne sont certainement pas "bio", au sens des labels, mais ils sont bien vivants, et effectuent gratuitement une tâche qui serait considérée comme dégradantes par la plupart des homo sapiens demens... et objectivement assez ruineuse pour leur santé. Les rats et ragondins, derechef, travaillent sans se soucier des horaires, ni demander de prime de sale... Aimons nos rats, louons les ragondins... Ce sont eux, les véritables héros nantais. Ce sont eux qui font la Métropole, en l'empêchant de s'enliser dans ses boues fétides. Sans eux, les égouts dégorgeraient à chaque pluie leurs hectolitres excrémentiels, souillant les tailleurs et les mocassins de nos élus, lorsqu'ils se rendent sur le terrain. Imaginons nos décideurs hagards, brunis, gluants, ou encroûtés lorsque le soleil darde par miracle ses rayons... Mieux vaut ne pas les imaginer comme ça, en fait. On pourrait se reconnaître. Pensons plutôt aux ragondins aux yeux coquins !
RépondreSupprimeret aux dents rouges...
RépondreSupprimerLes cordonniers sont, c'est bien connu, les plus mal chaussés. Nos ragondins, activistes de l'hygiène publique, tout à leur zèle exemplaire, oublient souvent de se brosser les dents. Leurs gencives s'irritent, saignent bientôt, leurs dents se déchaussent... La Mairie devrait s'en occuper, cajoler ses agents animaux, plutôt que de (faire) fantasmer sur une ferronnerie aussi disgracieuse que ruineuse, promise à la rouille. Faisons naître une conscience spéciste, allons militer la nuit le long des cours d'eau, tractons...
RépondreSupprimerIl y a quelque chose qui cloche, oui. N'en soyez pas étonné puisque vous avez vous-même montré que le montage du fonds de dotation est fragile.
RépondreSupprimerPhilippe Ballesio est un voleur, j'ai payé parce qu'il était soi-disant un visa de travail et conseiller du directeur et a pris mon argent, 5000 dollars et disparaissaient, je sais que d'autres qui ont aussi leur joue de la même saleté. Ils doivent nous aider à se propager.
RépondreSupprimerM'étonnerait que M. Orefice joue un rôle officiel dans le Fonds de dotation. Comme il est intéressé à la construction de l'Arbre, la gestion du Fonds y perdrait son caractère désintéressé. Les donateurs ne pourraient donc plus bénéficier des réductions d'impôts prévues aux articles 200 et 238bis du CGI.
RépondreSupprimerLa campagne en faveur de l'Arbre aux Hérons sur Kickstarter ne promet aucun avantage fiscal.
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