Si je me trompe, je le dis. Mais il m’arrive de parler trop
vite. Après l’organisation d’une « Maker Faire » à Nantes en 2016,
j’avais exprimé mon scepticisme sur la réédition de l’événement : sa
fréquentation était inférieure aux normes fixées par Maker Media, Inc.,
propriétaire du concept. Et la
confusion des rôles entre Les Machines de l’île et un partenaire en faillite ne
facilitait rien. « On dirait que je me suis trompé », avais-je
écrit en mars 2017 quand une seconde Maker Faire nantaise avait été
officialisée (tardivement) par Maker Media.
Disons que j’avais eu raison trop tôt : Les Machines de l’île viennent d'annoncer l’organisation en juillet prochain
d’une manifestation dépourvue du label « Maker Faire ». Selon les
explications obscures de Pierre Orefice, le problème viendrait d’un désaccord entre Les Machines et Leroy-Merlin – qui a signé un accord national avec Maker Media… Il y aura des Maker Faire françaises à Grenoble,
Lille, Metz, Paris, Perpignan, Rouen, Strasbourg, mais pas à Nantes. Quant au site web ad hoc www.makerfairenantes.com,
il renvoie aujourd’hui à un site porno.
On ne va pas reprocher aux Machines de l’île de se débrouiller seules sans rien demander aux Américains. Il existe déjà, à Nantes et ailleurs, un grand nombre de manifestations autour de la science, de la technologie et de la créativité : une de plus ne peut pas faire de mal. On peut juste se demander pourquoi lui donner un nom anglais, Nantes Maker Campus, qui entretient la confusion puisque la Maker Faire nantaise de l’an dernier était déjà organisée sous ce nom.
La perte du label Maker Faire est néanmoins fâcheuse pour Les Machines de l’île, qui l’interprétaient comme une reconnaissance internationale. « Nous avons été reconnus par les fondateurs californiens du mouvement des makers et leurs représentants français comme de grands makers », se rengorgeait Pierre Orefice « Ils nous ont sollicités pour organiser à Nantes, sur le site des Machines, une Maker Faire européenne qui nous ressemble. » Les grands makers ne seraient-ils plus que de petits faiseurs ? En tout cas, on ne les sollicite plus, même pas pour une Maker Faire locale.
La désillusion doit être cruelle pour Pierre Orefice, qui multipliait les signes d’allégeance aux « fondateurs californiens du mouvement des makers », Dale Dougherty et Sherry Huss. « On a tissé de nombreux relais ces dernières années avec le réseau des Maker Faire », assurait-il en septembre dernier à Frédéric Brenon, de 20 Minutes. Il avait notamment participé avec plusieurs de ses collaborateurs à la Maker Faire de San Francisco 2017 où, disait-il, « on est reçus comme des rois »*. Ses voyages en Californie n’auront pas été un bon investissement pour les Machines de l’île !
La présentation du Nantes Maker Campus sur le site web des Machines de l’île renvoie encore à cette heure (mais ça pourrait ne pas durer !) à un curieux document qui reprend (imprudemment ?) l’équation Nantes Maker Campus = Maker Faire et le coup de chapeau aux « fondateurs californiens ». Ce document date de mars dernier comme le signale son URL (https://www.lesmachines-nantes.fr/wp-content/uploads/2018/03/NMC-2018.pdf). Il est donc probable que Les Machines de l’île espéraient encore il y a un mois et demi présenter le Nantes Maker Campus (NMC) sous le label Maker Faire.
Extrait de la page Facebook des Machines de l'île |
On ne va pas reprocher aux Machines de l’île de se débrouiller seules sans rien demander aux Américains. Il existe déjà, à Nantes et ailleurs, un grand nombre de manifestations autour de la science, de la technologie et de la créativité : une de plus ne peut pas faire de mal. On peut juste se demander pourquoi lui donner un nom anglais, Nantes Maker Campus, qui entretient la confusion puisque la Maker Faire nantaise de l’an dernier était déjà organisée sous ce nom.
La perte du label Maker Faire est néanmoins fâcheuse pour Les Machines de l’île, qui l’interprétaient comme une reconnaissance internationale. « Nous avons été reconnus par les fondateurs californiens du mouvement des makers et leurs représentants français comme de grands makers », se rengorgeait Pierre Orefice « Ils nous ont sollicités pour organiser à Nantes, sur le site des Machines, une Maker Faire européenne qui nous ressemble. » Les grands makers ne seraient-ils plus que de petits faiseurs ? En tout cas, on ne les sollicite plus, même pas pour une Maker Faire locale.
La désillusion doit être cruelle pour Pierre Orefice, qui multipliait les signes d’allégeance aux « fondateurs californiens du mouvement des makers », Dale Dougherty et Sherry Huss. « On a tissé de nombreux relais ces dernières années avec le réseau des Maker Faire », assurait-il en septembre dernier à Frédéric Brenon, de 20 Minutes. Il avait notamment participé avec plusieurs de ses collaborateurs à la Maker Faire de San Francisco 2017 où, disait-il, « on est reçus comme des rois »*. Ses voyages en Californie n’auront pas été un bon investissement pour les Machines de l’île !
La présentation du Nantes Maker Campus sur le site web des Machines de l’île renvoie encore à cette heure (mais ça pourrait ne pas durer !) à un curieux document qui reprend (imprudemment ?) l’équation Nantes Maker Campus = Maker Faire et le coup de chapeau aux « fondateurs californiens ». Ce document date de mars dernier comme le signale son URL (https://www.lesmachines-nantes.fr/wp-content/uploads/2018/03/NMC-2018.pdf). Il est donc probable que Les Machines de l’île espéraient encore il y a un mois et demi présenter le Nantes Maker Campus (NMC) sous le label Maker Faire.
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* Ce qui ne signifie probablement rien d’autre que « le client est
roi » puisque Maker Media est une entreprise commerciale et que les stands
des Maker Faire sont payants.
Les voyages en Californie, payés par les Machines de l'Île ou par les contribuables ?
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