Quand Nantes Métropole a racheté CAP 44, l’immeuble bleu qui fait face au Jardin extraordinaire, en 2018, on s’est demandé si c’était pour le démolir, afin d’assurer une vue sur Loire au futur Arbre aux Hérons, ou pour le conserver, afin d’en faire le témoin du procédé Hennebique de construction en béton armé. La première solution a été écartée en 2022, mais la nomination d’un maître d’œuvre pour les travaux à venir écarte de facto la seconde.
CAP 44, dit Johanna Rolland, va subir une « transformation respectueuse de l’histoire des lieux ». Ainsi, au lieu de respecter la technologie du procédé Hennebique, qui aurait consisté à rétablir le bâtiment dans son état initial, on va respecter « l’histoire des lieux » ? Mais laquelle, d’histoire ? L’immeuble a été une minoterie pendant quarante ans, un immeuble tertiaire pendant un peu plus longtemps et un chantier ou un squat le reste du temps. Et pour respecter cette histoire tripartionnée on va en faire… un musée ?
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