14 mars 2025

Femmes au bord de la crise d’imaginaire

Pour installer une Cité des Imaginaires dans le bas-Chantenay, Nantes Métropole a choisi de conserver le bâtiment Cap 44. Motif : c’était l’une des premières applications du béton armé par l’ingénieur Hennebique. On sait à présent à quoi ressemblera la Cité : du verre en bas, du métal en haut. De béton, pas grand-chose, sauf quelques piliers et poutrelles conservés à l’intérieur du bâtiment. Ainsi va le « narratif » métropolitain…


Il ne s’arrête pas là : le même bâtiment hébergera la Cité des Imaginaires et le Musée Jules Verne. Ce double nom devrait conduire à un narratif bifidus, avec un risque de cannibalisation mutuelle ‑ plus de dépenses de communication pour moins d’efficacité commerciale. Or que contiendra le bâtiment ? Le Musée Jules Verne agrandi (1 150 m²), un espace d’exposition (850 m²), une médiathèque/ludothèque, un bar et un restaurant. À part la rime avec « Jardin extraordinaire », on voit mal à quoi sert l’appellation « Cité des Imaginaires ». 

Pour diriger l’ensemble, Johanna Rolland, après un faux départ avec Marie Masson, a néanmoins choisi une ancienne du Centre Pompidou-Metz, c’est-à-dire une professionnelle des expositions et non des musées littéraires. En 2023, les collectivités locales et autres mécènes du Centre Pompidou-Metz ont versé en moyenne 33,17 euros pour chacun de ses 301 449 visiteurs. Nantes Métropole espère que sa Cité des Imaginaires remplacera l’Arbre aux Hérons dont elle attendait un demi-million de visiteurs par an. Il serait démoralisant d’extrapoler, mais on aimerait voir la lettre de mission de la nouvelle directrice.

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https://nantesplus.org/cite-des-imaginaires/

Avec un peu d’imagination, la Cité des Imaginaires s’appellerait… Musée Jules Verne

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