21 juillet 2012

Le rose ne marche pas ? Essayez le noir !

Un lecteur anonyme suggère en marge du précédent billet « une petite idée peut être pour une future oeuvre Estuaire...euh Le Voyage à Nantes » : inscrire dans le parcours la maison de la famille Dupont de Ligonnès, qui attire les curieux. Horrible ! Mais veut-on faire venir les touristes, oui ou non ?

Puisque la ligne rose ne fait pas assez recette, doublons-la d'une ligne noire. Elle passerait par l'entrepôt des tabacs, rue Lamoricière, où Carrier entassait les condamnés aux « baignades républicaines », le jardin des plantes, emplacement approximatif de l'exécution de Gilles de Rais, les croix de la rue Dufour marquant le lieu du martyre de saint Donatien et saint Rogatien, le monument aux 50 otages, le bout de trottoir en haut de la rue du Roi-Albert où fut assassiné le colonel Hotz, la place des Volontaires de la défense passive pour rappeler les quelque 1.800 victimes des bombardements de septembre 1943, la colonne Louis XVI, la plaque commémorant la mort de Jean Rigollet...


Des installations artistiques soutiendraient l’imagination du touriste et épateraient le bourgeois : guillotine sur la place du Bouffay comme en 1793 (« L'Ultime décollement »), pilori place du même nom, roues, gibets et billots ici ou là. Tant que le musée Dobrée n’aura pas rouvert, les plus belles pièces de sa salle d’armes seraient montrées en divers lieux de la ville (« Sans cimaise et sans mousqueton »). Au Muséum d’histoire naturelle, on ne pourra plus exposer la tête maorie tatouée, repartie pour la Nouvelle-Zélande, mais on retrouvera bien quelque part la peau de chouan tannée, cachée depuis quelques années.

En voilà du concept touristique ! Si avec ça on n’attire pas des foules d’amateurs de gore et de morbide…

2 commentaires:

  1. Xavier Millième29 août 2012 à 12:01

    Je croyais que Gilles de Rais avait été executé sur une île de Biesse (petite ou grande je ne sais plus..) ?!

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  2. Houpla ! vous avez raison, voilà ce que c'est que d'écrire en se fondant sur des souvenirs trompeurs au lieu de vérifier ses sources... Merci pour le rectificatif.

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