Est-ce une nouvelle installation bizarre du Voyage à Nantes,
là, sur toute la profondeur du palais de justice, à quelques pas du mètre-ruban géant de Lilian Bourgeat ? Eh ! non, ce n’est qu’un périmètre
de sécurité rendu nécessaire par
la décrépitude du bâtiment de Jean Nouvel. Sur
plus de cent mètres, des barrières métalliques protègent les piétons des
rigueurs de la loi et des chutes de matériaux.
Un arrêté municipal interdit le trottoir dans les termes les
plus alarmistes :
« vu l’alerte émise par la société AREST
ingénieurs Conseils sur la désolidarisation de certaines plaques de parement de
la façade ouest du bâtiment du tribunal […]
il convient de prendre des
mesures conservatoires en vue de garantir la sécurité publique, menacée par
l’état de la façade ouest du bâtiment susvisé, propriété de l’état ».
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Quand le fil vert cède la place
au ruban rouge et blanc |
Le Voyage à Nantes ne craint pas d’envoyer ses touristes,
pourtant pas si nombreux, vers ce péril local : le palais de justice figure parmi les
lieux de visite conseillés sur son site officiel.
« L’architecture
imposante du Palais de justice proposée par Jean Nouvel (2000) », y lit-on, « suggère par ses volumes,
sa géométrie implacable, son jeu d’ombre et de lumière, la puissance et la
force de la justice. » Et voilà que la
puissance et la force de la justice menacent de s’écraser sur le pavé de la rue
Arthur III… Le Voyage à Nantes a le génie des commentaires à
contretemps !
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