Jean-Luc Moudenc, ancien maire de Toulouse, vient d’adresser à son successeur, Pierre Cohen, un recours gracieux à l’encontre de la délibération. Il critique :
- L’absence de mise en concurrence : l’activité développée sur le site de Montaudran relevant du service public, la procédure de gré à gré suivie pour confier le site à l’association La Machine « ne […] semble pas conforme aux exigences légales ».
- Des imprécisions multiples dans la convention : sa durée n’est pas fixée, ni le montant de la redevance, ce qui met la collectivité « dans la pire des situations pour négocier ultérieurement ».
- Des imprécisions sur la propriété du Minotaure : sa propriété ne sera transférée à la collectivité que « le cas échéant ».
- Une confusion autour du propriétaire du Minotaure : la communauté urbaine a décidé que le Minotaure lui appartiendrait, mais elle a signé une convention stipulant qu’il resterait propriété de La Machine et se trouve dans une situation contractuelle non sécurisée.
- Des imprécisions sur les droits d’auteur de M. Delarozière : la communauté a prévu de verser des droits d’auteur « mais le montant des droits ne sera précisé que plus tard », ce qui empêche le conseil communautaire de savoir à quoi il s’engage.
- Le principe même des droit d’auteur : même si la collectivité devient propriétaire du Minotaure, « l’association et M. Delarozière continuent à en bénéficier et à pouvoir en tirer profit », ce qui conduit à s’interroger sur l’utilité d’une indemnisation par droits d’auteur.
- Des imprécisions sur le coût du Minotaure : l’association La Machine ne prend en charge que 5 % du coût affiché, or ce sont des frais généraux « qu’elle aurait eu à supporter en tout état de cause, même si elle ne construisait pas le Minotaure ».
- Des imprécisions sur les 200 œuvres exposées à Toulouse Montaudran : la convention signée avec La Machine ne comporte aucune obligation d’exposition et les élus « ne disposent d’aucune information sur ces fameuses 200 œuvres ».
Qu’est-ce qui empêcherait Nantes, par exemple, de faire un pont d’or (ou un héron d’or) à François Delarozière pour qu’il laisse sur les bords de la Loire les machines construites dans les locaux aimablement mis à sa disposition par Nantes Métropole ? Ou pour obtenir une garde alternée avec Montaudran ? Tant que La Machine ne sera pas plus engagée envers Toulouse qu’elle ne l’est envers Nantes, revirements et surenchères resteront possibles.
Cela se déroule à Nantes et à Toulouse, c'est-à-dire nulle part ailleurs !
RépondreSupprimerBravo Sven Jelure ! Ce Monsieur Delarozière est, à mon humble avis, le "pire" de ce cirque onéreux...Et sûrement le plus intelligent !
Bonjour SVEN,
RépondreSupprimeret merci pour le blog toujours intéressant.
Sans rapport avec le post ci-dessus (quoi que ...), je vous signale, à toutes fins utiles, connaissant votre passion pour le VAN, la page Facebook de la Vidange à Nantes, détournement légal, inégal, mais souvent drôle, de notre manifestation estivale favorite (https://fr-fr.facebook.com/LaVidangeANantes).
Si vous visitez parfois la page Wikipedia du VAN (http://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Voyage_%C3%A0_Nantes), vous y trouverez également de nouvelles rubriques (Contexte, Objectifs et résutats), qui doivent beaucoup à votre travail d'enquête (n'ayons pas peur des mots).
Vous y apparaissez d'ailleurs dans les sites de référence, comme "La Vidange", d'ailleurs.
A bas les éléments de langage et les conseils en communication ! Vive la satire, le détournement et la parole citoyenne élégamment tournée !
Bonne vacances.
Merci pour le renseignement, bonnes vacances à vous aussi.
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