Merci à Presse Océan d’avoir reproduit ce matin ma
réaction à son article du 11 juillet annonçant le déménagement vers Angers de
l’antenne INAO (Institut national des appellations d’origine) du château de la Frémloire à Vertou. Mais
il manquait la fin du texte. Le voici dans son entier :
Il fallait s'y attendre ! C'est une conséquence logique
du ligérianisme technocratique. On considère les vignobles de la vallée de la
Loire comme une seule entité ; il est donc normal de rechercher une position centrale.
A bien des égards les vins de Nantes sont radicalement
différents des vins de Loire. Ils n'ont jamais rien eu à gagner à des démarches
de type Interloire. Si on les prend comme des vins ligériens, on les
marginalise, au sens propre : ils deviennent les vins de la marge, de la limite
de zone, pas bien dans la norme.
Pareil avec le château de Nantes : si on le présentait
comme un château de la Loire, ce serait un parent pauvre et lointain de
Chambord. Sa force est qu'il est le château des Ducs de Bretagne. En se
présentant comme ligériens et non comme bretons, les vins de Nantes se tirent
une balle dans le pied de vigne.
En pleine réorganisation, l’INAO est pourtant très capable
de maintenir des implantations spécifiques à de petits vignobles, comme ses
antennes de Pau, Gaillac, Brignoles ou Bastia. Pour mémoire, la Corse produit
dans les 300.000 hl : moins de la moitié du seul muscadet, sans même parler du gros-plant et des coteaux d'Ancenis. Le
maintien d’un bureau à Angers est lui-même dû à l’activisme des Angevins,
notamment de Christophe Béchu, car l’INAO avait d’abord prévu de centraliser à
Tours toutes ses implantations de la vallée de la Loire.
La fermeture de l’antenne de Vertou donne une assez bonne
idée de la clairvoyance et/ou de l’influence des élus de
Loire-Atlantique. L’issue aurait sans doute été différente si nos vins avaient été défendus par une région
Bretagne non amputée.
Comme souvent, vous avez la Bretagne qui déborde aisément. Le vignoble de la région nantaise s’étend principalement au sud de la Loire et c’est donc incontestablement un vin de Loire. C’est bizarre cette détestation pour le fleuve. A vous lire, on a l’impression que la Loire arrête son cours à Ancenis.
RépondreSupprimerQuelle drôle d'idée, qui conteste que le Vignoble nantais est traversé par la Loire ? Mais la Loire n'est pas - de loin - l'unique élément qui caractérise le Vignoble nantais, il y a aussi son appartenance au Massif armoricain, son climat océanique franc (dit "climat breton"), son marché traditionnel : la Bretagne, son identité bretonne historique... Pourquoi est-ce que le Vignoble nantais devrait être le seul et unique vignoble à s'interdire toute référence à son histoire (les Marches de Bretagne, la frontière douanière entre Bretagne et Anjou si importante dans l'histoire de ces deux vignobles...) ? Pourquoi devrait-il gommer complètement son identité bretonne ? Mystère !
SupprimerRassurez-vous, je sais que la Loire traverse la Loire-Atlantique ! A ce titre, tout ce qui se trouve dans le département peut être dit "de Loire" et ça ne me pose aucun problème. Ce qui me pose un problème est la négation de la Bretagne au nom de la Loire (la négation d'une entité humaine au nom d'une entité géographique), comme si l'on disait que tout pays rhénan est forcément allemand. En ce qui concerne plus précisément le vignoble nantais, il est d'autant plus breton que l'essentiel de sa superficie a longtemps fait partie du domaine privé du duc de Bretagne. Le Sud du département est aussi breton que le Nord.
RépondreSupprimerSJ
Je suis toujours un peu troublé quand on enferme les entités humaines dans des frontières revendiquées.Plutôt qu’édifier des limites qui entravent la liberté, empêchent l’égalité, déprécient la fraternité, ne serait-il pas plus sage de supprimer les régions administratives et leurs frontières ?
RépondreSupprimerEncore une drôle d'idée ! Rendre son identité traditionnelle au Vignoble nantais n'est pas s'enfermer dans des frontières ! C'est juste communiquer sur l'histoire du vignoble comme le font tous les vignobles pour se démarquer, pour se rendre visible, pour être mieux identifiable dans cet immense marché du vin. Faut-il supprimer la "frontière" entre Val de Loire et Bourgogne, entre Rhône et Bordelais ?
SupprimerBravo Sven Jelure pour votre blog!
RépondreSupprimer@lucm.reze: partageant le point de vue de Sven, j'imagine qu'il ne déteste pas tant la Loire que l'utilisation qui en est faite à des fins technocratiques.
Je suis toujours étonné que les humanistes revendiqués ne se sentent pas troublés que le futur aménagement territorial rayera de la carte le nom de "Bretagne" parachevant ainsi la mort d'une culture qui n'aura plus de territoire portant son nom auquel se rattacher.
Et depuis quand les frontières des régions administratives entravent une quelconque liberté? Y a-t-il des contrôles d'identités? Personne ne parle d'indépendance si c'est ce que vous avez derrière la tête...
L'égalité? Les droits sont-ils, seraient-ils différents? Peut-être quelques devoirs de promouvoir une culture moribonde afin de la sauver.
Une fraternité? Un chanteur comme Alan Stivell par exemple a travaillé avec des artistes d'horizons bien plus variés que n'importe quel chanteur français (Manu Chao est peut-être le seul à concourir). Ou encore s'émerveiller des fusions musicales possibles du biniou et bombarde avec les sonorités orientales (je ne parlerais pas des possibilités de fraternisation avec les kabyles ou kurdes, ou comment un Corse fraternise avec un continental).
La population ne fait qu'augmenter, il faut bien s'organiser. La centralisation n'en finit pas d'être remise en cause. Et les besoins d'un alpin ne sont pas les même qu'un littoral. C'est bête mais pour le coup, la géographie est pas égalitaire.
On peut aussi penser que faire des secteurs ouest, est, nord, sud soit une bonne solution. Ou pas. Bretagne, c'est Brittany en anglais, c'est un prénom. On peut aussi préférer la poésie. Et ça pourrait presque finir sur un dépliant touristique payé par l'argent public. C'est dommage, on l'utilise pour abrutir la population de fausses informations. Si je déteste quelque chose, c'est plus ça que la Loire, dont les eaux souillés à Donges me rendent triste, alors que les remises en place de l'UNESCO me font jubiler.
Je ne pense pas que qui que ce soit déteste la Loire, en dehors de ceux ayant travaillé aux chantiers de Nantes...
Nantes est avant tout un port d'estuaire, la Loire, étant difficilement navigable, n'a pas la même valeur que peut avoir la Garonne pour Bordeaux. La cohérence d'une Bretagne réunifiée se retrouve dans l'optique d'une organisation territoriale cohérente tournée vers la mer (on pourrait y inclure la Vendée par exemple si la cohérence géographique était le seul critère).
La Loire, à Nantes, cela n'a jamais était qu'un embarcadère vers la mer. Sa devise célèbre Neptune, le dieu de la mer, pas celui des rivières. Ville qui a cherché à s'en débarrasser avec ses comblements quand le fleuve l'embarrassait à construire des bateaux maritimes. Si vous devez chercher une détestation du fleuve, le cours d'eau en lui-même, c'est à cette époque qu'il faut chercher. La Loire est le dernier fleuve sauvage d'Europe parce qu'il n'est pas navigable. Et c'est un fleuve magnifique. Cependant, ce n'est pas LE marqueur du territoire du 44. S'étonner de son omniprésence dans les discours officiels est-il reprochable ?
(suite)
RépondreSupprimerTout comme s'interroger sur l'opportunité pour le Muscadet de ne pas choisir un autre chemin ?
Le vignoble du Muscadet n'est pas objectivement le plus prestigieux des vins de Loire. Utiliser la Bretagne comme marqueur de reconnaissance peut paraître plus cohérent, surtout en étant le seul vin breton. Les viticulteurs du Muscadet ne sont pas rare à le penser, il suffit de voir les bouteilles herminées ou les gwenn ha du plantés près des vignobles. Ou encore le nom choisit pour le nouveau type de raisin, résultat d'une mutation naturelle: Melon de Bretagne (écho au melon de Bourgogne; cependant, encore en cours de test de vinification afin de savoir s'il est possible d'en tirer quelque chose, le nom "melon rouge" est aussi avancé, il serait intéressant de savoir lequel sera retenu). Se fondre avec les vins de Loire se comprend, pour des profits logistiques, ceux-ci ont une vraie reconnaissance à l'internationale (quoi que chez les seuls initiés), mais c'est le risque de ne plus être visible au milieu de cépages bien plus prestigieux. Et de perdre aussi une indépendance organisationnelle, surtout en devant travailler avec des terroirs à la puissance économique bien plus grande. La France arrache ses ceps années après années. Si les vins de Loire estiment qu'ils sont en surproduction, le Muscadet ne se retrouve-t-il pas en position de faiblesse au moment du choix ?
Je ne travaille pas dans l'industrie et j'espère que cette orientation est la bonne, sincèrement. Voir la pays du Muscadet devenir une banlieue de Nantes serait un cauchemar. Il est cependant possible de douter de cette politique, et encore plus de regretter qu'un marqueur identitaire original soit encore une fois balayé.
Vous semblez troublé d'une détestation de la Loire ? De mon côté, je déteste l'utilisation qui en est fait dans un processus de déconstruction/construction d'identité. Je ne me reconnaîtrais jamais dans l'adjectif « ligérien » par exemple. Et je suis méfiant envers ce besoin par ceux qui nous gouvernent de devoir nous créer cette identité. Quel besoin d'en créer une nouvelle quand il y en a déjà une qui ne représente aucune menace et qui si elle s'est montré sporadiquement légèrement (j'insiste, le combat identitaire breton est du pipi de chat comparé à la majorité de ses équivalences) agressive par le passé, ne l'a été qu'en réflexe défensif ?
Ce qui me trouble, c'est vraiment cette méfiance, quand ce n'est pas la haine, envers la Bretagne. Combien de pro-Paysdelaloire sont contre le rattachement, non pas par affection envers leur région mais par rejet de la Bretagne?
Néanmoins, la Bretagne et sa culture va crever si la logique actuelle suit son cours. Si une société n'a pas la volonté et la capacité de sauver une culture, j'ai du mal à envisager qu'elle soit apte à établir la liberté, l'égalité et la fraternité. Et encore moins à vivre en harmonie avec les sociétés voisines.
Cher lucm,reze, j''espère ne pas conclure trop vite sur vos opinions mais si je ne m'abuse, l'inquiétude est bien plus légitime du côté de ceux qui sont attachés à ce que représente la Bretagne.
Chère la Méforme
RépondreSupprimerBonsoir Anonyme,
"Des bouteilles herminées et des gween-ha-du [plantés dans le vignoble nantais ?!]"
Création d'un parc à thème Bécassine de 34023 km2 ?!
@Anonyme2
RépondreSupprimerEuh... En tant que consommateur, il est facile de trouver des bouteilles arborant des hermines. Et de trouver des drapeaux bretons sur les routes des vignobles. Ou qu'un nouveau cépage se voit baptiser "melon de Bretagne" par son viticulteur.
Je précise parler d'un point de vue extérieur. Le choix présent est peut-être le meilleur. Je l'écris: "Je ne travaille pas dans l'industrie et j'espère que cette orientation est la bonne, sincèrement. Voir la pays du Muscadet devenir une banlieue de Nantes serait un cauchemar." Sous-entendu que l'on arrache des pieds car les stocks ne s'écoulent pas pour vendre des terrains constructibles. Je ne me masturbe pas tant sur la question bretonne pour en finir sourd au réel économique.
Mais il n'est pas la seule option et il est concevable d'estimer que la seconde est valable. Et peut-être plus efficace. Sans doute demandant une imagination et des efforts supplémentaires que de d'utiliser des réseaux préexistants mais sur lequel on ne peut être que secondaire tant que l'on ne les a pas créés. Certains producteurs le pensent en tout cas.
Si jamais vous êtes un expert de la question bien entendu, je serais ravi de lire une critique constructive. Pardonnez-moi de penser que votre "Création d'un parc à thème Bécassine de 34023 km2 ?!" est une provocation à la limite de l'insulte (si Bécassine avait toujours la même force de frappe, ayant été récupéré depuis longtemps par les Bretons revendicateurs ouverts au 2nd degré).
S'il y a une promotion d'une Bretagne folklorique mercantile sans remise en cause culturelle, sociale et institutionnelle, c'est bien celle de nos dirigeants présents. Sur 27 208 km2, bien entendu.
Plus facile que de prendre la route de Clisson ou d'aller faire un tour chez son caviste, une heure sur le net permet de constater que de l'extrême-gauche à l'extrême-droite en passant par le centre, les idées plus intéressantes que le parc à thème sont nombreuses sur la question. Et pas moins aléatoires que celles de nos chers élus aux engagements tout aussi volatiles (Le Drian et Lebranchu n'étaient-ils pas favorables à la réunification dans l'opposition?).
PS: http://www.nantes.maville.com/sortir/infos_-a-Nantes-le-conseil-general-taille-dans-sa-subvention-aux-Celtomania_46014-2368787_actu.Htm#ancreAvis
Le genre de festival pérenne, créant du lien dans le département entre communes différentes, promouvant une culture qui ne singe pas les happy-few de New York ou Berlin. Tout en permettant de voir des disques d'or. Ou des n°1 des ventes en France. Ou au Japon. Ou chantant sur une BOF de Ridley Scott. Sans Chantal Goya.
Heureusement, il y a le VAN.
"La collectivité présidée par le socialiste Philippe Grosvalet précise que la définition des priorités ne vise pas la culture bretonne en particulier." Sans dec?
Que je peux être naïf comme un Breton. Pire, comme un Ventràchou qui fait le bénévole pour un parc d'attraction, forcément rétrograde et inadapté aux exigences mondiales.
Chère la Méforme
RépondreSupprimerBonjour @anonyme2
Il est
tellement rare d'être reçu par un interlocuteur à l'argumentaire étayé, apaisé, 2nd degré. Vous me réconciliez ainsi avec mes contemporains...
La Méforme, malgré une "violente" allusion en liminaire à l'histoire bretonne au pays Nantais (960-1941), n'abuse jamais... Et vous non plus, bien qu'ayant jugé dans un premier temps, mon propos insultant ! Puis l'avez compris comme simple provocation, et je vous en remercie.
Au risque de vous décevoir, ne suis ni spécialiste en latitude, ni expert nanto-nantais ou docteur ès bretonnitude.
En revanche, le contenu de ses bouteilles herminées est peut-être, mais je peux me tromper, le problème. Qui boit du muscadet ou du gros-plan ? Les nantais, les parisiens...? Afin d'écouler les stocks, de futurs bretons unifiés vont-ils devoir carresser la folle blanche ? C'est peu se soucier de leur bien-être...
Si le Sud Loire, entre Sèvre et Maine, produisait des vins "acceptables", la revendication ethno-régionaliste serait un plus... Mais pas indispensable !
Bonsoir Anonyme,
RépondreSupprimerContent d'aider à apaiser vos sentiments envers nos congénères!
Je tiens cependant à préciser que le pays nantais est officiellement breton depuis 851 et le traité d'Angers. Depuis 845, si on va chercher plus loin Nominoë le Vannetais et Lambert le Nantais. Nantes a ceci d'intéressant sur l'histoire de la Bretagne que sans son comte Lambert, Nominoë n'aurait pas pu créer la Bretagne (qui n'existe pas avant, les Bretons "celtes" n'ayant jamais été uni). Une fois que le royaume est détruit par les Vikings, c'est de Nantes qu'Alain Barbe-Torte part à la reconquête et réunifie le territoire, même s'il n'en fait qu'un duché. Et c'est par Nantes que la Bretagne va disparaître, si tout se passe comme prévu par les édiles. De la priorité donnée aux axes est-sud au détriment des axes ouest-nord depuis Guichard (Pétain en est l'initiateur mais le vrai planificateur est ce qui est arrivé de pire à la Baule) à un titre de capitale promis pour définitivement mettre les Nantais non-alignés dans la poche, l'Ouest supprimera donc le nom de Bretagne sur les cartes, dernier coup porté et le temps fera son oeuvre.
Amusant comme l'héritage de grands-bretons repose sur les faux-bretons depuis 1000 ans. Il faut de toute façon avoir du 2nd degré pour s'intéresser à la question.
Bref, si je pense pouvoir me définir comme un historien amateur de la Bretagne, je ne suis qu'un amateur de vin limité. Cette science est au moins aussi complexe et bien évidemment la qualité est primordiale. J'avais cru comprendre que les dernières décennies avaient fait leur part sur cette question. Sans doute y a-t-il encore une marge. Peut-être est-ce le fait du raisin? Je n'ai pas l'impression que le nouveau monde choisissent le melon de Bourgogne pour leurs blancs alors qu'il y a foison de Riesling, Chardonnay, Sauvignon etc.
RépondreSupprimerMaintenant, j'imagine que les producteurs de Loire ont des réseaux d'écoulement, une logistique plus développé, des laboratoires plus performants. Si le Gros-Plant peut en profiter largement, c'est sans doute à son avantage, si bien sûr on cherche à l'améliorer plutôt qu'à l'arracher. Cela semble plus facile de se ranger aux gros voisins. Mais comme le dit Sven Jelure, on peut penser qu'il va rester à la marge. L'avenir le dira.
Sur votre conclusion, il ne faut pas non plus voir les choses à l'envers. Pour beaucoup de bretons revendiqués, en tout cas les plus intéressants, la question n'est pas de coller du BZH à tout mais de savoir comment la Bretagne oblige à penser autrement et peut apporter une plus-value. Pour le Muscadet, en faire "le vin de la Bretagne" a une cohérence communicationnelle en plus de gastronomique (vin développé par les ancêtres pour s'accorder aux produits de la mer, l'Histoire a malgré tout son poids, elle-même fille de la Géographie, la Bretagne a une cohérence territoriale voulue par ses fondateurs, ils avaient la possibilité de la faire plus grande... cf traité d'Angers -la Sarthe dans une région Ouest, elle, risque de pleurer). Mais surtout, cela représente la nécessité d'une plus grande indépendance en tant que structure plus petite, et donc d'investissement de temps et de moyens. Pas la solution de facilité. La revendication bretonne (il n'y a pas d'ethnie bretonne, la Bretagne est celte ET romane, elle n'a jamais existé sous une autre forme) pourrait aussi être une émulation vers une plus grande qualité. En tout cas, j'ai la naïveté de croire que le vin bénéficie d'un terroir fort. Je ne connais pas la Californie mais il semble qu'après des décennies de tâtonnement, le vin est arrivé à un bon niveau au moment où se développe une gastronomie. Les Américains deviennent fous de fromages semblent-ils. J'ai visité l'Australie, cela suit la même logique. J'ai aussi fait la Nouvelle-Zélande, ce sont les plus gros producteurs de lait (de vache) mais ils ne sont pas foutus de faire un bon fromage (vache ou brebis, même défaite), et ils produisent beaucoup de blancs, de médiocre qualité, pour le moment. A cause d'une population limitée et à la colonisation européenne plus récente (en plus, contrairement aux Australiens, et Américains sans doute, il n'y a pas eu d'Italiens, et sur la bouffe, ça change tout).
Ensuite, je conçois que le métier de viticulteur est assez difficile comme cela.
Et puis, vous oubliez le potentiel de convaincre les autres bretons à boire les vins nantais en mettant du blanc et noir sur la bouteille. Un marché d'alcoolique est un marché captif.
Quoi qu'il en soit, je compte bien continuer à boire du Muscadet.
A votre santé! Et félicitations à Sven Jelure pour ce blog qui est un vrai bol d'air frais!
Oui, je pense que si le muscadet a intérêt à être vu (et bu) comme un vin breton, ce n'est pas seulement pour une raison sentimentale mais aussi par raisonnement marketing. Il vaut mieux être le premier dans son terroir que le second dans Rome, pour démarquer un vieux dicton. Si l'univers de référence est ligérien, le muscadet est plutôt "moins bien" qu'un chenin ou un sauvignon dont il n'a pas le côté aimable. Mais si l'univers de référence est breton et océanique le muscadet domine la question. Il aurait sans doute intérêt à appliquer ce que Kim et Mauborgne appellent justement la "stratégie océan bleu".
RépondreSupprimerpour info
RépondreSupprimerBRETAGNE REUNIE – BREIZH UNVAN
DANVEZ/ OBJET : communiqué de presse, du 18 juillet 2013
Pour le maintien de l'antenne INAO de Vertou (44), un relais pour toute la Bretagne !
Bretagne Réunie apporte son soutien au personnel de l'antenne de l'INAO (Institut National de l'Origine et de la Qualité ) de Loire-Atlantique installée à Vertou, antenne qui est menacée de fermeture au profit de l'antenne d'Angers.
Bretagne Réunie appelle tous les décideurs de Loire-Atlantique et du reste de la Bretagne à se mobiliser pour maintenir une présence INAO en Bretagne : élus, responsables agricoles et agro-alimentaires, acteurs de la qualité, associations de consommateurs...
Ce retournement de situation en un mois est étonnant quand l'on sait que l'activité de l'antenne d'Angers devait à l'origine être répartie entre celles de Tours et de Vertou.
Après que les élus du Maine et Loire ont fait pression pour le maintien de l'antenne d'Angers, aujourd'hui c'est l'antenne de Vertou qui est menacée de fermeture.
Rappelons que l'antenne de Vertou (avec celle de Caen pour certaines productions et la Normandie) rayonne sur les cinq départements bretons et le département de Vendée.
L'INAO est chargé de la mise en œuvre de la politique française relative aux appellations d'origine contrôlées (AOC) comme pour les vins de Nantes, le cidre de Cornouaille,... et aux indications géographiques protégées (IGP) comme pour le sel de Guérande, le pâté de campagne breton, le blé noir de Bretagne,...les labels rouge et le label Agriculture Biologique.
Derrière la volonté de suppression de l'antenne de Vertou, il y a une claire volonté de contrôler un peu plus le vignoble du pays Nantais à partir du Val de Loire voisin.
Les propos des politiques angevins et des responsables de la filière viticole angevine suite à la nouvelle du renforcement d'Angers au détriment de la Loire-Atlantique sont plus qu'éclairants.
Plus globalement c'est l'ensemble des AOC, IGP et label rouge de Bretagne qui risquent de ne plus être suivis depuis leur territoire d'origine si le pouvoir politique valident ce projet de re-concentration régionale et de fusion. Au contraire, dans le cadre de cette réflexion nationale sur le maillage territorial de l'INAO, donnons un nouvel envol à l'antenne de Vertou, en lui confiant des missions élargies sur le pays Nantais et le reste de la Bretagne.
La Bretagne, l'une des principales régions agricoles françaises et européennes UE, s'est engagée dans un travail de mutation de son agriculture vers l'identification d'origine et les signes de qualité, et vers des conversions à l'agriculture biologique. Dès lors, l'antenne bretonne de l'INAO peut contribuer à la préservation du patrimoine collectif, à mieux garantir l'origine et la qualité aux consommateurs et opérateurs en lien avec ses comités nationaux, engager des partenariats avec les pôles d'enseignement et de recherche, protéger les terroirs et conseiller les acteurs.
La commission « agriculture, viticulture et agro-alimentaire » de Bretagne Réunie,
le Président de Bretagne Réunie,
Jean-François LE BIHAN
BRETAGNE REUNIE- Membre de la Plate-forme de l'Agence des Droits Fondamentaux de l'Union Européenne
BP 49032 - 44090 NAONED-NANTES Cedex 1
contact(at)bretagne-reunie.org
Tél : 06 82 67 19 46 site Internet : www.bretagne-reunie.org
POUR UN RATTACHEMENT ETHNO-RÉGIONALISTE !
RépondreSupprimerAIDEZ-NOUS À COMPLÉTER LA LISTE DES POINTS COMMUNS ENTRE LA LOIRE-ATLANTIQUE ET LA BRETAGNE :
- Un climat épouvantable.
- Une duchesse absente pendant 20 ans.
- Taux d'alcoolisme et de cirrhose sensiblement identiques.
- Un environnement hostile : des algues vertes, des éléments radioactifs gazeux et parfois des boulettes de pétrole.
- Présence de panneaux bilingues à l'entrée des villes où l'on n'a jamais parlé un quelconque dialecte celtique (Roazhon sur Vilaine, Naoned sur Loire etc...).
- Au fronton de certains bâtiments officiels, flotte un torchon blanc et noir créé en 1923 par le groupuscule fasciste BREIZ ATAO.
- Nombreuses écoles communautaires et antirépublicaines, subventionnées par l'état, où l'on enseigne l'idiome inventé par R.HEMON (agent de la GESTAPO et relais radiophonique de la propagande nazi).
- Projet de référendum non-démocratique, à propos d'une annexion du 44 par la région bretonne, sans consultation des autres départements concernés.
- Quelques individus souhaitent vivre dans une grande réserve à folklore.
A VOUS DE JOUER, GROSSE BIZH À TOUTES ET TOUS !
Nota : Nous aimons le crachin de Nantes, mais aussi la boucaille de Douarnenez !
Commentaire sans doute inutile vu la date, mais bon, répondons à la provocation.
RépondreSupprimerBon, sur le breton "dialecte" celtique, l'aurait fallu dire "dialecteS" pour être cohérent.
Et le "sur Loire". "sur estuaire" à la limite. La Loire, c'est joli, mais c'est utile comme un filet de pisse, les ancêtres de nos amis angevins l'ont bien compris en choisissant le Maine.
Le torchon noir et blanc lié au fascisme? Ah bon? Me semblait qu'il prenait le modèle du drapeau US qui était encore le symbole de la démocratie à l'époque. Pis le tout jeune fascisme était bien centralisateur en Italie. Que Marchal le soit devenu, certainement, mais qui pense au fascisme en voyant ce drapeau à part les esprits malades?
La langue "antirépublicaine"... Pfff... Le mantra "république"... Si un état breton devait voir le jour (ce qui est possible à 0,00001%), ça serait une république. Comme le Congo ou la Chine. Et l'autre Chine aussi. Comme les US.
Projet de référendum non-démocratique? Bah on a pas demandé au Soudan son avis sur le Sud-Soudan hein. Rien n'empêche les départements comme la Vendée s/Loire, la Sarthe s/Loire et la Mayenne s/Loire de voter pour se choisir une région, hein.
Pis, la réserve à folklore... Bah oui, tiens, "réserve", comme pour les Amérindiens, ces alcoloos. Quand dans les années 60, les militants bretons se sentaient des points communs avec ces gens-là tout en tenant un drapeau fasciste dans la main. Et que d'autres aujourd'hui peuvent converser et se sentir des affinités avec un Kabyle ou un Kurde ou un Corse. Ah ce fameux repli culturel!
Et pis, "folklore". Mot d'origine anglaise pour désigner le peuple. Chez d'autres, c'est Dylan, contestation et liberté. Quand il passe en français, il devient péjoratif comme par hasard.
Enfin, bon, réponses à des dénigrements qui ne voit que tout noir ou tout blanc... Au moins, le drapeau breton, il rappelle que le réel, c'est le noir ET le blanc.
C'est pas la réunification de la Bretagne qui va sauver le monde mais elle pose des questions qui demande des efforts, et ça, yen aura toujours pour en être incapable.
La majorité des gens ont le mérite de le reconnaître et la dignité de s'en foutre. Mais ya toujours des mesquins pour des insultes à la limite du racisme.
Si au moins les opposants à la réunification défendaient les PDL ou le GO avec raison et affection. Même pas. Juste de la mesquinerie à la limite de la haine. Et certainement avec la conscience persuadée d'être humaniste et démocrate.
Bref...
Mais non, rien n'est inutile ! Merci pour votre commentaire. D'accord avec vous, il est étonnant (et un peu inquiétant) de voir des ignorants se prendre pour des humanistes, des perroquets pour de grands consciences.
RépondreSupprimer"Je suis à Nantes ! [...] Ah la sublime Bretagne, quel pays de croyance et de religion ! Mais le progrès la guette [...], les idées viendront"
RépondreSupprimerBalzac 1839
Bonjour Messieurs Sven et anonyme,
Les faits sont têtus, la "Genèse" idéologique bretonne contemporaine est pour le moins détestable ! Nous y reviendrons...
Pour commencer et vous rassurer, n'ai aucune prétention en matière de démocratie ou d'humanisme, ma seule prétention réside dans la volonté de faire oeuvre de pédagogie sur ce sujet local ultra-sensible.
Être repris, rectifié, remis à ma place me convient parfaitement face à des propos étayés (l'intérêt de ce blog ndlr). Mais votre réaction est beaucoup moins intéressante que celle de l'anonyme plus haut.
"Nantes sur Loire" vous déplaît, désolé mon imagination n'était pas allé au delà de la commune voisine Sainte Luce/Loire.
"Un quelconque dialecte celtique" signifie bien par opposition "multitude autres" ? Formulation peut être maladroite, je vous l'accorde.
"Le drapeau blanc et noir" est sorti de la tête des dirigeants de Breiz Atao dans les années 20. Votre ignorance est bien compréhensible si vous n'avez que LA BRETAGNE POUR LES NULS comme référence historique. Comprenez ma gêne quand j'aperçois des gwen-a-du jetés sur la croupe des chevaux son et lumière spécial Anne de Bretagne. Un tel anachronisme est à mourir de rire.
"Langue anti-républicaine" : voyez-vous même certaines traductions-illustrations du dictionnaire Français Breton édition An Here en vigueur dans les écoles du "germe" subventionnées par nos impôts.
Le breton a été surunifié sous l'impulsion de l'occupant nazi dans le cadre de l'Europe des ethnies. Là encore "la Bretagne pour les nuls" est encore très approximative : seule la date est mentionnée (1941) sans rappel historique aucun ! Nous étions, à ce moment, quand même dans une époque assez tourmentée ? Voir trôner le buste d'un agent patenté de la Gestapo (pas d'un simple collabo) sur le fronton d'une école ne vous gêne pas ?
"Projet de référendum" heureusement retoqué. Il était très marrant d'entendre les breizous se lamenter de ce "déni" de démocratie. En revanche ne pas consulter les autres départements concernés ne les dérangeait pas outre mesure.
Acceptez qu'un p'tit nantais pur beurre puisse se sentir plus proche, à distance égale, de La Rochelle que de Lorient, du Poitou que du Léon, d'Angers que de Rennes... Tout en ne niant à aucun moment l'histoire nantaise en Bretagne, ou l'histoire bretonne à Nantes.
Bizh,
Owen Le Scorff
Conseil de lecture J.M. DEGUIGNET Mémoires d'un paysan bas-breton.(1834-1905) Odyssée passionnante, moins politiquement correcte et convenue que celle de P.J. HELIAS
En conclusion : votre parallèle entre projet de référendum régional français et référendum au Soudan était assez osé.
RépondreSupprimerSuis surpris que Sven, bien que rallié à vos propos, ne vous ait pas au moins titillé sur ce point !
O.LS
Cher O.LS,
RépondreSupprimerJe commence ma réponse en parlant de votre message "provocation". Désolé de ne pas y voir trace de pédagogie que vous revendiquez et donner une réponse adéquate. Si vous êtes tomber sur un partisan breton éméché qui vous a irritez, désolé, ce n'était pas moi. Ne commentez pas en commençant par "ethno-régionaliste" si vous aspirez à des réponses constructives.
Vous vous placez vous-même au niveau de ceux que vous semblez exécrer.
Deguignet est dans ma bibliothèque (ed. An Here, 1998). J'ai emprunté et lu, avec intérêt, "Le monde comme si" de Morvan. Et puis pleins d'autres livres. En plus, des livres dont la majorité n'a rien à voir avec la Bretagne.
Je me permettrais de dire ceci. Vous me catégorisez "Histoire de Bretagne pour les Nuls". Je vous place allègrement dans "Contre-argumentaire au militant breton pour les Nuls".
Tous les partisans d'une Bretagne réunie ne sortent pas du même moule idéologique. Il y en a d’extrême-gauche et d'extrême-droite en passant par le centre.
Pas envie de partir sur un laïus historique alors qu'il y en aurait à dire. Je parle de Morvan Marchal alors la leçon sur l'ignorance, hum... et puis Marchal était sûrement fan du géographe nazi Walter Christaller dont le projet était de séparer la Loire-Inférieure de la Bretagne... hum... enfin l'Histoire, c'est compliqué, je vous encourage à continuer à vous y intéresser plutôt que de vous arrêter aux faits qui corroborent vos idées en n'oubliant jamais que l'idéologie et l'Histoire ne font pas bon ménage.
Vous dîtes ne pas nier l'histoire bretonne et nantaise. C'est un bon début. Il faut maintenant se débarrasser de ce mépris qui ressort de vos commentaires.
Parlons d'avenir.
En quoi un Grand-Ouest est plus cohérent? Surtout quand nos élus ne savent pas vraiment ce que doit être le GO (le maire de Rennes y verrait bien la Basse-Normandie)?
Dans un GO, quid de la Mayenne, de la Sarthe, du centre-Bretagne?
Quels avantages pour tous ces territoires de créer un axe Rennes-Nantes omnipotent avec pour seul léger point d'équilibrage Angers?
Quels avantages pour Nantes d'être capitale d'un tel territoire alors que son développement est déjà extrêmement rapide (même chose pour Rennes d'ailleurs)?
Quels avantages pour le Muscadet d'être la 5e roue du carrosse du Val de Loire?
Pourquoi rejeter un référendum quand on a la naïveté de croire que nous sommes dans une République démocratique ? Je suis républicain et pour la réunification de la Bretagne, c'est fou ! Référendum qui avait cette particularité d'être proposé conjointement par Le Fur et De Rugy, pourtant ennemis politiques et idéologiques. Quand (provocation) Mélenchon et Le Pen, aussi républicains, sont contre.
Alors oui, je préfère un référendum imparfait à pas de référendum du tout (la référence au sud-Soudan est bien évidemment une provocation, je me mettais au niveau, vous avez oublié les mouettes dans votre comparatif).
Quitte à avoir une mauvaise surprise. Le cas alsacien est différent mais j'étais peiné de voir l'inintérêt des alsaciens quand on leur propose un vote. Mais comme je disais, que la majorité des gens s'en moque, je le respecte.
J'accepte d'autant plus qu'un Nantais pur beurre se sente plus proche d'Angers que de Brest, puisque Angers (où j'ai vécu avec amour) est plus proche de Brest, mais parce que je suis Nantais de première génération, que mon patronyme est angevin et que le seul 1/4 celtique (a priori, je me moque un peu de la génétique) est une grand-mère de "Brest même", sous-entendu, surtout pas plouc brittophone. Mais je ne me sens pas converti non plus, ceux-là étant souvent les plus revendicatifs. Et je n'ai aucun trauma à régler avec ma famille.
(suite)
RépondreSupprimerLe problème est complexe et mérite plus que des argumentaires primaires, quelque soit son positionnement. Du mien, je vois plus d'arguments économiques, culturels, administratifs, géographiques pour un renforcement de la Bretagne, de ses voisins ET (j'insiste) de toute la France chez les pro-réunification que chez les autres.
Je vois aussi une cohérence, une ambition, une volonté plus forte, voir une affection, qualités nécessaires à une certaine efficacité. Que yait pas plus de 300 ploucs pour défiler pour la réunification, d'accord. J'attends d'en voir 10 défiler pour le statu quo ou le GO. A un moment donné, qu'on laisse une chance à des citoyens qui se motivent.
Si je n'accepte pas la haine d'une France chez certains, je la comprends un peu. Mieux que la haine d'autres pour la Bretagne. Un côté menace plus l'autre, favorise les frustrations, c'est assez logique.
Certains voient dans un bagad (brrr! création pas du tout traditionnelle d'une époque sombre nazi-fasco-novlangue etc etc) son côté martial, moi, des musiciens qui se mélangent allègrement aux sonorités d'orient, voir latino (celui de Kemper a produit un bel album Ar-Sud).
Comme je disais, certains voient le monde comme si... tout est noir ou tout blanc, au moins le drapeau breton est noir et blanc. Et on le voit à n'importe quelle rencontre sportive française malgré le péché originel (on aurait gardé le kroaz du que de toute façon, on parlerait inquisition ou chouan ou je sais pas quoi pour tuer le débat donc bon, moi, j'ai pas envie de faire un topo sur le drapeau français parisien et royal, la Terreur etc etc).
PS : depuis 1839, yen a eu de l'eau de Loire se jetant dans l'océan, et puis niveau progressiste, on peut trouver mieux comme référence que le père Balzac, allez plutôt chercher chez Hugo de quoi mépriser, ça sera un peu plus cohérent au regard de l'époque.
Bonjour Anonyme,
RépondreSupprimerMerci pour ces échanges.
Le néologisme ethno-régionaliste reflète pourtant bien la "celtitude proclamée" par les breizous. Il s'agit bien là, pour faire court, d'une certaine idée de l'Europe blanche pré-chrétienne et chrétienne... Entendons-nous bien, je ne suis pas pour autant un fervent partisan du cosmopolitisme à tout crin !
Françoise Morvan, ai hésité à vous proposer cette lecture, étant considérée comme le Diable par les ethnos (désolé ! ), le témoignage de DEGUIGNET me semblait plus opportun, bien que les éditions An Here (encore elles !) aient caviardé des pages entières... Et des très intéressantes : ses critiques sur la traduction de la Bible en breton par H. LA VILLAMARQUÉ et ses attaques virulentes contre l'URB et son chef LEBRAZ. Quelques fragments subsistent tout de même...
Dont acte, vous avez de nombreux bouquins à charge et à décharge au sujet qui nous intéresse, tout comme moi en définitive ! Le plus lucide, à mes yeux, est M.LEBESQUE "Comment être breton [...] quand on est né dans une ville où l'on a jamais parlé cette langue... P'tit rappel, le breton a été proscrit de la cour ducale dès l'an mile.
Plus généralement je reviens sur LA BRETAGNE POUR LES NULS écrit par un nantais.
Historique du drapeau : pas un mot sur son origine précise et son rejet, dans un premier temps, par la population.
Les ethnos (sic) se sont emparé d'un ouvrage grand public de vulgarisation historique biaisant la réalité, fâcheux non !?
Ajouté à cela Nolwenn Leroy et les graffitis 44=BZH, pollution sonore et visuelle que tout nantais doit supporter...
Votre réflexion plus large sur un plan économique : L'Europe des ethnies et des régions est un projet ultra-liberal auquel il est difficile d'adhérer. Fragiliser les nations pour nous faire avaler un peu plus profondément la mondialisation ne peut convenir à tout le monde, vous en conviendrez !
Soyez assuré que je n'ai aucun mépris pour la Bretagne et les bretons !
Salutations,
Owen Le Scorff
Salut O.LS,
RépondreSupprimerSi je puis me permettre, mettez tout de même un peu d'eau dans votre muscadet. Je n'ai pas lu de commentaires ici laissant penser que ce sont des ethno-régionalistes qui les ont rédigés. Du coup, vous passez pour le provocateur mal informé.
Mais vous avez raison, le sujet met parfois des gens peu recommandables en avant. Mais on peut parfois comprendre certaines réactions. Je n'irais pas faire l'avocat du diable d'un Morvan Marchal, mais son drapeau, c'est le modèle américain. Dans les années 20, l'Amérique, c'est la liberté, la démocratie. C'était un fanatique de la Bretagne et ça ne l'excuse en rien, des militants bretons ont choisi la Résistance (cf. Jean-Jacques Monnier, Résistance et conscience bretonne : l'hermine contre la croix gammée). Mais ce drapeau est maintenant celui de la Bretagne, le qualifier de création fasciste ne fait aucun sens, sauf chercher à pourrir le débat.
Tout comme le breton unifié, je baragouine 10 mots de breton, je ne suis pas linguiste. Un travail a été fait, sûrement perfectible, mais c'est un outil. Sera-t-il le breton enseigné à Harvard ?
Soyons rationnel et raisonnable. Si l'outil est efficace ou le symbole positif, peu importe que les inventeurs soient des salauds ou alors il faudrait crever les pneus des VW du voisinage.
Mais bien sûr, il est essentiel que des gens qui se passionnent pour la question le sachent. C'est une question d'identité qui peut mener à des dérives que ce soit chez l'hindou, l'arabe, le peul ou le français.
Et, j'en finis sur ma défense des bas du front, quand la France refuse de signer la charte des langues minoritaires, il ne faut pas s'étonner de crisper certaines personnes et que des réactions extrêmes sortent.
Combien d'ethno-régionalistes se calmeraient si la France ne leur donnait pas le sentiment d'avoir raison en ratifiant cette charte ? Qui y voit un risque à part des jacobins eux aussi bas du front et extrémiste ? Cette charte ferait du bien à une langue mourante, son seul défaut à mes yeux serait une usine à gaz administrative mais au point où en est le pays à ce niveau, ça va pas creuser la dette... Je préfère que mes impôts servent à payer des traducteurs avec de réels compétences plutôt que des communicants incultes pour « créer » des slogans ou autres logos. Ou qui affirme sans complexe que le château des Ducs de Bretagne est un château de la Loire. Franchement, quand je vois « Vendée way of life », j'ai envie de commander une cocotte-minute pour faire un puzzle. Sans déconner... C'est cracher à la gueule du contribuable.
Bon, jamais, la Bretagne n'a jamais été purement celtique. Elle a toujours été celtique et romane. Ce qu'il faut aussi expliquer à des bretons occidentaux qui sont, pour le coup, plus ethno que ceux qui promeuvent la langue en Haute-Bretagne.
J'ai toujours vu, peut-être anachroniquement, la conquête de Nominoë comme une cohérence géographique. D'ailleurs, le territoire est un des plus stables de l'Histoire européenne, ce n'est pas pour rien (même si cette terre n'a jamais vraiment attisé pas les convoitises). Cette géogaphie, je la vois maritime. Pour moi, Nantes est un port océanique qui a même cherché à se débarrasser de la Loire. D'où mes réactions épidermiques à vouloir faire de ce beau fleuve un quelconque marqueur d'importance. Et si redécoupage il y avait, une Bretagne à 5 + la Vendée me semble cohérent mais certainement pas faisable de la part des Vendéens, ce qui est compréhensible. Mais ce GO est un cul entre deux chaises sans ambition.
Je suis un opposant à NDDL par exemple (ce qui n'est pas le cas de tous les militants bretons). Nantes n'a pas besoin d'un aéroport mais d'une ambition pour son port de mon point de vue. Peut-être qu'une Bretagne réunifié obligerait à s'y pencher ?
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RépondreSupprimerJe ne savais pas pour le Deguinet censuré et c'est regrettable.
« Le monde comme si... » est une critique appréciable, l'auteure ne méritait pas cette volée de bois vert mais de là à dire qu'elle le cherchait... Disons que j'aurais préféré un certain recul qu'elle pouvait difficilement s'accorder. C'est un travail qu'il fallait mais que j'ai du mal à voir comme salutaire. Ce sujet est malheureusement toujours passionné. Et n'étant pas légitime dans son milieu, elle a tapé fort sur la table pour se faire entendre (comme le font les autres à leur niveau).
La Bretagne pour les Nuls, je pensais que vous utilisiez ce terme comme générique, je ne connais pas. Sur le gwenn ah du, l'accompagner d'une bio de Marchal me semble désastreux mais ne pas l'évoqué du tout est d'une malhonnêteté crasse.
Maurice;) Lebesque, qui n'est pas tout blanc, a justement fait un travail remarquable en évoquant l'entre-deux et la guerre même s'il passe très vite dessus, ne voulant pas saper son pamphlet.
Nolwenn Leroy, je n'ai pas suivi. C'est pas bien méchant et c'est pas pire que la plupart des n°1. Si ça peut amener des gens à écouter du Plantec ou du Denez Prigent, ça sera bien.
44=BZH... J'adore ! Limite, ça me manquerait de ne plus en voir sur les routes s'il y avait réunification ! J'ai aussi une tendresse pour la culture tag et graff donc... Mais de toute façon, je pense que ça coûte moins cher à nettoyer que les salaires de ces communicants et autres graphistes. Pour le coup, le logo PDL est pas mal alors que celui de Bretagne est ridicule.
Mais encore une fois, d'un côté les légitimes, de l'autre ceux qui le sont moins. On présente toujours mieux et on garde son calme plus facilement quand on sait le système derrière soi.
Au niveau de l'Europe des ethnies et des régions, je ne connais pas. Je connais Régions et peuples solidaires, groupe dont fait partie l'UDB. Que l'UDB soutienne un programme ultra-libéral, cela m'étonnerait. Les Verts, ces affreux gauchistes, les soutiennent aussi.
Le « panceltisme », c'est une opportunité pour des régions périphériques, et « pauvres », de contrebalancer le centre de gravité en Europe. Ce n'est pas l'affreuse Ligue du nord italienne.
Après, un gwenn ah du pour vendre du coca a son efficacité. Mais attaqué le mouvement breton de ce point de vue me semble malhonnête.
De plus, enseigner une langue moribonde ne rapporte pas d'argent. Premier argument des opposants. Et c'est aussi en cela que j'aime cette idée, enseigner sans que ce ne soit pour préparer au marché. La vraie culture, et pas du culturel. Depuis la guerre, le mouvement breton est aussi passé à gauche (et ça me désole d'avoir vu ce parti Adsav qui a eu une certaine dynamique à un moment). Et puis, l'ultralibéralisme européen est en train de se faire, et ce n'est certainement pas les minorités culturelles qui le lui permettent.
(suite et fin)
RépondreSupprimerNon, vraiment de mon point de vue, cet argument est un épouvantail. Les nations ont démontrés qu'elles n'ont pas protégés plus que ça les populations de la mondialisation. Je ne vois pas en quoi on devrait les voir comme un rempart ultime. Elles peuvent l'être, si il y a volonté politique. Comme la Bretagne peut l'être aussi.
L'Ecosse et la Catalogne ne sont pas encore indépendantes. En cette période de crise, je ne suis pas sûr que ça se fasse de sitôt. Le Canada est un pays fédéral et très libéral, le Québec n'est pas devenu indépendant.
Alors franchement, une Bretagne qui affaiblirait la France... C'est comme si un cogneur se plaignait que la tête de celui qu'il a mis KO lui a cassé la main.
Les exemples sont pléthores... la Norvège et l'Allemagne sont des pays de patois, ils parlent mieux anglais que les Français, et si le niveau de français régressent, là encore, ce n'est pas de la faute des langues régionales.
Il y a les autres mais à part la Corse... Là encore, si je me fais avocat du diable, je pense pas que le marché, surtout immobilier, voit d'un bon œil les indépendantistes. Et quitte à partir dans un délire de politique-fiction, c'est peut-être l'Alsace qui rejoindrait l'Allemagne, fatigué d'être la seule région riche en France;)
En fait, j'ai envie de vous dire qu'il y a assez de sujets inquiétants pour ne pas avoir peur de gens qui souhaitent une réunification territoriale valable en la sapoudrant d'une langue ici ou là au son de flûtes de charmeurs de serpents sous un chapeau rond (et dont les milieux autorisés élisent un breton d'origine subsaharienne comme meilleur sonneur, donc même chez les ethnos, c'est pas clair;).
Si un jour, la Bretagne représente une menace pour la France, c'est que la France ira très mal. A part quelques huluberlus qui se rêvent une statue de libérateur de la Bretagne, personne ne le souhaite. J'aime à croire que la République est assez solide.
Et comme je le disais, ce que j'aime chez les pros, c'est qu'ils proposent, qu'ils ont une volonté. Alors que les antis ont surtout tendance à vouloir faire peur. Et la peur, comme disait JP2 ou maître Yoda, c'est pas cool;)
Merci aussi pour l'échange ! Et désolé pour la tartine !
Pfff... Désolé pour toutes les fautes de frappes, d'orthographe, de grammaire (dont le magnifique: et si le niveau de français régressent).
RépondreSupprimerEt puis ça m'apprendra à aller dans tous les sens à cette heure (ya sûrement d'autres incohérences) mais je voulais dire que si Françoise Morvan n'est pas légitimé par son milieu au niveau idéologique, elle est tout ce qu'il y a de plus légitime pour parler du breton.
Et quand j'écris « affreux gauchistes » au sujet des Verts, je plaisante. Je précise parce que juste après j'écris « l'affreuse Ligue du nord » et là, je ne plaisante pas, ils me font gerber.
Voila, voilà!
http://www.lhebdodesevreetmaine.fr/2013/10/25/inao%C2%A0-une-reorganisation-toujours-contestee/
RépondreSupprimerMerci pour la référence.
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