Enfin Mediacités vint. Il manquait à Nantes un média
d’investigation. La presse locale, si elle enquête sur de nombreux
sujets, préfère peut-être ne pas trop approfondir ceux qui sont très, disons,
« institutionnels ». La Lettre à Lulu, avec ses déclinaisons sur le web et sur Facebook, tend plutôt vers
le journal d’opinion vu la place qu’y tiennent les commentaires engagés. Les blogs
comme Polémique Victor,
de Jean-Claude Charrier, ou Les États et empires de la
Lune, d’Éric Chalmel, alias Frap, qui soulignent, critiquent ou recoupent
certaines informations, sont trop épisodiques pour peser très lourd.
Mediacités affiche l’ambition de combler ce manque.
Ce « journal en ligne d’investigation et de décryptage » accessible
sur abonnement vise même très haut. « Nous
croyons que la presse doit jouer un rôle de contre-pouvoir au niveau
local », indique son manifeste.
Le site « sera décliné dans les
métropoles de France en autant de sites que d’agglomérations couvertes »,
et pour Nantes, voilà, après Lille, Lyon et Toulouse, c’est donc fait : Mediacités a officiellement lancé
son édition nantaise le 13
septembre au MEDIACAMPUS du boulevard de la Prairie au Duc. Avec comme coup
d’envoi une enquête décoiffante sur The Bridge, la croisière-événement qui a ramené le
Queen Mary II dans l’estuaire de la Loire au début de cet été. Il est juste dommage de lui avoir
adjoint, comme en contrepoint, une tribune libre de Goulven Boudic empruntée à Place
publique qui vole beaucoup plus bas, avec même un soupçon de naïveté sur
les bords (non, le concept de « croisière laborieuse » n’est
pas du tout « inédit »).
La deuxième grande enquête publiée par
Mediacités porte sur « L’échec
très discret du tram-train
Nantes-Châteaubriant ». Faut-il y voir un message
subliminal ? On y découvre en tout cas que s’il arrive aux collectivités
locales de gaspiller l’argent des contribuables avec les croisières privées,
elles savent très bien le faire aussi avec les transports publics…
Payer un abonnement pour un média de gauche ?
RépondreSupprimerSans façon. Ma TVA, mes impôts, ma taxe d'habitation, ma contribution à la TIPP... s'en chargent déjà
Bah ! pas très énergique finalement. L'OJIM en avait parlé
RépondreSupprimerhttps://www.ojim.fr/mediacites-nouveau-site-dinvestigation-independant-metropoles-nouveau-bras-arme-systeme/
"Au niveau local, on peut encore relever Pierre-Yves Bulteau, qui vomit dans le même article l’ICES de la Roche-sur-Yon et toutes les valeurs de droite qu’il exècre : pour l’information objective, on repassera. Et pour cause : il est journaliste, mais surtout militant d’extrême-gauche. Il a d’ailleurs édité un livre anti-FN, En finir avec les fausses idées propagées pour l’extrême-droite avec le soutien de diverses associations et syndicats de gauche (CGT, Fidl, FSU, MRAP, JOC, LDH, Sud, UNEF, UNL). Avec un succès tout relatif lorsqu’on constate les résultats de la présidentielle de 2017."
Bref, le seul média d'investigation dans le coin, quoi qu'on en pense, c'est Breizh Info - avec des articles passionnants sur la ZAD de Notre-Dame des Landes en ce moment, soit dit en passant.
C'est vrai que c'est passionnant de se plonger dans la nébuleuse des informations légales du "faux-site d’actualité « indépendant »" :
RépondreSupprimer" Un faux siège social à Carhaix mais une vraie adresse qui mène tout droit chez Yann Vallerie
On a donc tenté de comprendre comment un site comme Breizh infos peut survivre, même avec de la pub. Le média breton qui dénonce les subventions de l’État à la presse, davantage pour se démarquer et se donner une légitimité que pour dénoncer la presse papier, est-il lui-même si transparent dans ses dépenses ? Vraisemblablement, si l’on fait un don à Breizh infos on peut vraisemblablement déduire celui-ci des impôts (66%) jusqu’à 20% maximum de notre revenu. En effet, le site breton serait géré par une association reconnue à caractère d’intérêt général, donc à but non lucratif (loi 1er juillet 1901). Mais si on essaye d’en savoir plus ça se complique…"
https://leouestfranc.com/2017/01/28/2le-faux-site-dactualite-independant-qui-propose-des-deductions-fiscales-pour-financer-lextreme-droite/