L’édition 2017 du Voyage
à Nantes était « fortement tournée vers l’Art », assurait Jean Blaise, qui en
avait même fait le slogan de l’année : « Ceux qui aiment l’art
viendront à Nantes ! » -- à preuve la visite d’Eva & Adele, ces
deux vieilles dames (dont un vieux monsieur) qui ont modestement décidé que chacune
de leurs apparitions est une œuvre d’art. (Hélas, Le Voyage à Nantes n’a pas dit
combien lui a coûté leur unique prestation locale.)
Combien sont-ils donc, « ceux
qui aiment l’art » ? Un chiffre en donne une idée : 89.632
visiteurs au musée d’arts de Nantes pendant les deux mois du Voyage à Nantes.
Jean Blaise considère que le musée « a tenu ses promesses »,
rapporte Julie Charrier-Jégo dans Presse Océan. Comme il n’avait rien
promis, c’était plus facile.
Personne ne semble
insister sur ce résultat. Par charité, peut-être : on ne tire pas sur une
ambulance.
Panneau encore visible sur la chapelle de l'Oratoire |
Ouvert en juin 2013, le
MuCEM de Marseille a reçu 1 million de visiteurs en quatre mois. Mais
Marseille, c’est grand ! Prenons Lens, alors : Le Louvre-Lens a
ouvert ses portes vers la fin de l’automne 2012. En deux mois, il a
drainé 200.000 visiteurs : deux fois plus en hiver que le musée de Nantes en été.
Mais Lens, c’est le Louvre ! Soit, prenons le musée Soulages de Rodez,
alors. Inauguré en 2014 : il lui a fallu deux mois et demi pour franchir
la barre des 100.000 visiteurs. Ah ! tout de même : avec 100.000 visiteurs
en deux mois et une semaine, Nantes coiffe sur le poteau ce musée spécialisé du lointain chef-lieu de l’Aveyron, une agglomération dix fois moins peuplée.
(Accessoirement, le musée Soulages est trois fois moins grand que celui de
Nantes et sa construction a coûté trois fois moins cher que notre rénovation.)
Les trois exemples
ci-dessus sont ceux de nouveaux musées. Si l’on s’intéresse aux réouvertures
après travaux, on trouve celle du musée de l’Homme à Paris, un musée thématique
aux surfaces d’exposition quatre fois inférieures à celles de Nantes : 150.000
visiteurs en deux mois de 2016. Pourra-t-on se consoler avec le cas du Lille
Métropole Musée d'art moderne de Villeneuve-d’Ascq ? Un peu moins grand
que le musée de Nantes, il a rouvert en 2010 après des travaux trois
fois moins coûteux que les nôtres. Il lui a fallu trois mois pour attirer
autant de visiteurs, 88.762, que Nantes pendant les deux mois du Voyage à
Nantes. Mais c’était à l'automne, et pas en centre-ville. Au fait, sa patronne de l'époque s’appelait
Sophie Lévy. Elle dirige aujourd’hui le musée d’arts de Nantes.
Évitons de trop regarder vers l’étranger : il y aurait de quoi
déprimer. Quand il a rouvert ses portes en juillet 2006 après 28 millions de
livres de travaux, le musée Kelvingrove de Glasgow a drainé un million de
visiteurs en deux mois. La visite y est gratuite, mais tout de même, dix
visiteurs gratuits en Écosse pour un payant en Bretagne, ça fait mal. Peut-être « ceux
qui aiment l’art » comptent-ils quand même, après tout : le billet
d’entrée plein tarif coûte 8 euros. La culture coûte cher ? Essayez le toboggan.
89632 visiteurs au musée.
RépondreSupprimer+39 % de fréquentation sur la totalité du VAN !!!
On connaît les sommes et additions fantaisistes de la com' nantaise :
54 675 ou 54676 ne serait-il pas plutôt le nombre réel de visiteurs au musée ?
Pas bcp de commentaires (1 seul), je vais tenter de mettre le turbo.
RépondreSupprimerNantes en Bretagne? on en rit! surtout les Bretons qui y mettent rarement les pieds : J.Blaise dit pourtant que leur nombre a augmenté en 2017, ce qui suppose qu'ils étaient déjà comptabilisés comme tels. Pour se faire une idée du total désintérêt des Bretons pour notre chef-lieu, il faut regarder les stats du tourisme en L-A plus loquasses: moins de 7%, très loin derrière les Parigots et les Ligériens qui dépassent la moitié et à peine devant le modeste Centre-Val de Loire. Une conclusion s'impose : les Bretons ne s'intéressent pas à la culture à Nantes et les annexistes ne sont intéressés que par le versement des impôts nantais à la Bretagne qui les fait fantasmer; faut pas être si naïf Sven. Faut dire que l'on ne partage pas grand chose avec eux.
Avec eux, on partage au moins l'histoire, ce qui n'est déjà pas mal. Et une histoire qui ne remonte pas à 1532 : avant le début du bourrage de crâne ligérien voici 30 ou 40 ans, Nantes était systématiquement considérée comme une ville bretonne. Les matchs Rennes-Nantes étaient qualifiés de "derbys breton", Aristide Briand était un "homme politique breton", etc. Le château des ducs de Bretagne n'était pas une enclave extra-territoriale d'occupants bretons, il était le siège du pouvoir. Mais bon, on s'étonne quand même de devoir répéter ce genre d'évidences de temps en temps : il est sans doute vrai que le niveau d'instruction baisse.
RépondreSupprimerQuant aux statistiques du tourisme, vous noterez
1) que la Bretagne étant une région touristique et agricole, beaucoup de Bretons ne partent pas en vacances, restant au service de leurs bêtes ou des visiteurs, et ont rarement accès aux mêmes facilités que les personnels des grandes entreprises et des aeministrations ;
2) que malgré ce qui précède, la Bretagne administrative et l'Ile de France font à peu près jeu égal parmi les touristes en Loire-Atlantique au regard de leur population respective ;
3) que sont comptés parmi les "Ligériens" les touristes résidant en Loire-Atlantique, tels les Nantais séjournant à Pornic ou à La Baule ;
4) que vu l'organisation du réseau ferré français, il est bien plus facile de venir en Loire-Atlantique par le train quand on habite Paris, Angers ou Le Mans que lorsqu'on réside en Bretagne.
Bref, votre turbo est poussif !
Sven, vos lacunes en histoire et en économie sont phénoménales : L'Histoire de Nantes ne commence pas avec la construction du château et l'érection du duché de Bretagne au XIIIè. Nantes a été nommé 'civitas' par les Romains puis siège de comté par les Francs ensuite possession des Plantagenêts pendant 5 siècles.
RépondreSupprimerEn Bretagne comme ailleurs en France, la population agricole (1-2%)est devenue infime et part en vacances comme 50% des Français. J'étais né il y a 30-40 ans, la capitale incontestée de la Bretagne était Rennes et c'est là que les agences régionales parisiennes se sont installées avant de migrer à Nantes; depuis, des Sven sont passés par là, admirant le folklore bidonné à partir de légendes écossaises et irlandaises. Je vous recommande de lire des chroniques du XVIII-XIXè siècles, vous réviserez vos affirmations. OK, pour ce qui est du réseau ferré qui vieillit parce que non utilisé, les Bretons avaient choisi de quadriller en bitumant. Les Nantais sont comptés à part dans le tourisme en L-A; comme partout ailleurs, ils ne permettraient pas de mesurer l'attractivité.
Reste ... tout le reste : le commerce sur la Loire, puis maritîme, la construction navale, le climat, le maraîchage et l'horticulture, les paysages, les châteaux, l'Histoire, la littérature, l'architecture, la gastronomie, etc... (j'ai même appris d'une historienne de la gastronomie que le beurre-blanc existait déjà en Val de Loire en 1650).
En conclusion, votre mobylette roule à l'huile de friture.
Ahh : c'est la rentrée et vive le retour des marronniers ! Une nouvelle offensive contre les "Bretons" coupables si je comprends bien d'annexionnisme aigu. Curieux de voir quelle hargne déchaîne toujours ce sujet : preuve sans doute qu'il est toujours brûlant et heureusement loin d'être réglé.
RépondreSupprimerAllez je m'y mets aussi : nous serons deux à répéter les évidences.
@Anonyme de 17 h 23 : il ne s'agit pas que de l'histoire de Nantes, mais bel et bien de l'histoire de la Loire Atlantique. On a parlé breton à Guérande, à Batz même si l'on est bien en Haute Bretagne. Que "Nantes Métropole" se gonfle comme la grenouille de la fable au point d'oublier ce qu'il y a autour n'empêche pas Montoir d'être de Bretagne et le marais breton d'être...breton.
Rennes est la capitale administrative d'une Bretagne à 4 départements : en quoi cela empêche t'il Nantes d'être bretonne également ?
Le commerce sur la Loire ? Son estuaire est navigable jusqu'à Nantes (Loire Atlantique remember ?) et les croisières fluviales actuelles ne dépassent pas Ancenis.
Quand aux chroniques du XVIII et après, une petite référence ?
Bref beaucoup de bruit pour rien, et surtout beaucoup de rage à nier les évidences à coup de références vagues. Au point d'envahir un sujet qui n'a rien à voir à priori avec "Nantes en Bretagne". Mais d'où vous vient donc cette humeur ? Un "Breton" malappris vous marcha-t-il sur le pied ? Vous fit une queue de poisson ? Vous piqua la plus belle fille du Lycée ? Nantes est bien bretonne : est ce si grave ?
Sans doute, dans votre désir de paraître cultivé, avez-vous survolé trop vite deux ou trois articles de Wikipédia. Vous m'invitez à lire des chroniques des 18e et 19e s. pour "constater" que Nantes n'est pas une ville bretonne ? Eh ! bien, que diriez-vous par exemple des "Souvenirs et impressions de voyage" de Walsh : "Où est-ce donc, Clisson ? En Bretagne, tout près de Nantes." Ou encore de "Par les champs et par les grèves" de Flaubert, sous-titré "Voyage en Bretagne" et qui fait une large place à Nantes. Et beaucoup d'autres que je vous laisse le soin de découvrir...
RépondreSupprimerEn ce qui concerne la population agricole, le pourcentage que vous évoquez est celui des salariés agricoles ; les exploitants sont cinq ou six fois plus nombreux, et il faudrait compter en outre les pluri-actifs.
Enfin, à propos du tourisme, vous vous trompez encore : les habitants de Loire-Atlantique sont bel et bien compris parmi les habitants des Pays de la Loire dans les stats du tourisme (sur ce document, vous n'aurez même pas besoin de vous casser la tête à lire, il vous suffira de regarder l'image : http://pro.tourisme-loireatlantique.com/les-chiffres-cles-du-tourisme/?utm_source=Flashnewsletter&utm_medium=email&utm_campaign=Flash%20News%20Octobre%202016).
Bon, je m'arrête là et je n'y reviendrai pas ; il y a des polémiques qui valent le coup d'être prolongées, et la mauvaise foi peut être amusante quelquefois. Mais là, je vois plus d'ignorance que de mauvaise foi.
Merci Herminie44. Bien entendu, mon commentaire ci-dessus s'adressait à l'Anonyme de 17h23 !
RépondreSupprimermon gros plan...
RépondreSupprimerUne frise histoirique dont nous partageons l'essentiel n'est pas mon angle d'attaque...
"Le turbot est un poisson plat et sans écailles" [source Wiki]
OLS
Ce n'est pas moua @VertCocu, j'ai mis de l'eau de l'Erdre bourrée de cyanobactéries dans mon gros plan...
SupprimerUne frise histoirique dont nous partageons l'essentiel n'est pas mon angle d'attaque...
"Le turbot est un poisson plat et sans écailles" [source Wiki]
OLS
"L'Histoire de Nantes ne commence pas avec la construction du château et l'érection du duché de Bretagne au XIIIè. Nantes a été nommé 'civitas' par les Romains puis siège de comté par les Francs ensuite possession des Plantagenêts pendant 5 siècles."
RépondreSupprimerRien que cette phrase est un ramassis d'approximations orientées.
L'historien oublie la géographie. On pourrait parler de bassins versants et de marées (là où les croisiéristes du XXIe siècle s'embourbent encore). Ça pourrait même amener aux Vénètes et leur ascendance sur les Namnètes.
L'historien oublie aussi le présent. Nantes est en Pays de la Loire. Les Angevins sont en force à Nantes ? Comme les Vendéens à une époque, qui paraît-il repartent vers le Bas-Poitou ces derniers temps. Quand aux Mayennais et les Sarthois, n'en parlons pas ou alors comme des Bretons ? Des voisins avec qui il n'y aurait pas grand chose à voir ?
Quant aux Parisiens, ça fait de Nantes une ville bordelaise ? Ou peut-être bien rennaise, surtout ces derniers temps. Mais aussi angevine tant qu'à faire. Mancelle depuis longtemps. Et lavalloise bientôt.
Surtout n'abordons pas le découpage administratif et la politique des transports, des administrations publiques et privées, des universités qui prouvent de toute façon que les Bretons ne s'intéressent vraiment pas à Nantes et ne créent pas les occasions pour créer un lien avec Nantes et le renforcer pendant leurs vacances. Comme le Parisien en goguette à Nantes quoi, qui dors sur le canapé d'un ancien parisien, qui lui avait dormi sur le canapé d'un Nantais en son temps.
L'historien et les projets pour demain ?
Oulah, n'allons pas jusque là. Faudrait être politique. Voire moral.
Comme cette intrumentalisation de la question bretonne (et de certaines facettes qu'il serait facile à faire taper sur un clavier) qui crée effectivement un vrai malaise entre Nantes et le reste de la Bretagne. Le malaise ne date pas d'hier. Mais il était orienté haute et basse Bretagne et n'a pas empêché un territoire structuré de ne pas bouger pendant 1000 ans. Moins une parenthèse de quelques décennies et non pas 300 ans de main mise de l'Anjou. Quand on ne tord pas les faits pour jouer au malin. En sortant des chroniques ou des textes qui n'ont pas de neutralité. À ce tarif, quand les Vikings décapitaient Gohard et amarrait leurs drakkars, l'Anjou règnait sur Nantes (et quand c'est l'Angleterre, c'est encore l'Anjou par les Plantagenêts).
La musique est connue.
Le malaise d'aujourd'hui est un peu plus insidieux. Ça demande un peu plus d'investissement de l'expliquer sans l'excuse d'une très, très difficile lecture neutre de l'Histoire. Ça peut même demander d'être critique, voir de prendre position.
Mais ça serait tellement moins rigolo, n'est-ce pas, que la provoc facile. Après tout,ça n'a pas d'importance,hein ? Non mais qu'est-ce que ça changerait vraiment à nos vies que Nantes soit en Bretagne ? Allons.
En tout cas,tant que l'estuaire de la Loire commencera à Ancenis,que la Vilaine sera un fleuve, et que la mer représente 70% de la planète, Nantes devra bien jeter un oeil vers le nord-ouest.
Chacun fait avec ses repères.
Les Vénètes et leur ascendance sur les Namnètes.
RépondreSupprimer..."les Namnètes soutiennent les Vénètes, des rivaux qui les dominaient économiquement et donc, sans doute, politiquement: «Ce peuple [les Vénètes] est de beaucoup le plus puissant de toute cette côte maritime: c’est lui qui possède le plus grand nombre de navires, flotte qui fait le trafic avec la Bretagne (les Îles Britanniques); il est supérieur aux autres par sa science et son expérience de la navigation; enfin, comme la mer est violente et bat librement une côte où il n’y a que quelques ports, dont ils sont les maîtres, presque tous ceux qui naviguent habituellement dans ces eaux sont leurs tributaires» (César, BG, III, 8, 1)"
https://abpo.revues.org/354
Au temps d’Argiotalus, Nantes, Rezé et le port des Namnètes
Jacques Santrot
Ce n'est pas moi qui le dit mais Jules, BG, de Gallo Bellico.
"Sur la Loire n’œuvrait que la seule confrérie des nautae Ligerici qui semblent voir navigué sur tout le fleuve puisqu’ils apparaissent à Nantes dans le quartier du Port (Vicus Portus) au terminus de la descente, mais aussi associés à leurs confrères de la Saône, ce qui suppose une occupation loin en amont."
"Le dédicace faite par le Conseil des Trois Gaules à Lucius Tauricianus Florens, fils de Tauricius Tauricianus, citoyen vénète, receveur de la caisse des Gaules et patron des nautes de la Saône et de la Loire, témoigne ainsi des liens étroits entre les nautes de la Loire et ceux de la Saône."
Nantes et l'amont ça ne date pas d'hier.
@herminie44, regardez une carte géographique et vous verrez que Guérande n'est pas au centre du territoire nantais mais à la frontière bretonne et j'ai expliqué pourquoi Batz a parlé un dialecte apparenté vannetais jusqu'au milieu du 20è dans un précédent post. Breton Vannetais qui n'est pas intégré dans le pot-pourri DIWAN. Vous me parlez de Clisson, j'y ai connu qqn, mais il parlait de pinard local pas de la Bretagne où la vigne ne pousse pas à cause de la pourriture. Je ne suis pas anti-breton, c'est juste sans intérêt : des Bécassines et des profiteurs inventant des folklores bidons pour faire de la tune auprès de pigeons peu cultivés comme Sven, qui me déçoit énormément, car je le pensais plus cultivé. Mon entreprise possédait une implantation à Rennes, jamais l'un d'eux n'a fait état de bretonnite. Vos pseudo racines bretonnes sont ébranlées, normal c'était un échafaudage commercial branlant. Parait qu'en 2100, la vigne poussera même en Bretagne, reconvertissez-vous!
RépondreSupprimer@Vert-Cocu : est-ce moi que vous qualifiez d'historien? Que d'honneurs, que je ne mérite pas : je me suis seulement informé sur des archives bretonnes et vous pouvez faire de même. Vous dites que l'Histoire que j'ai bcp condensé pour Sven est incomplète, c'est juste! était-il besoin de le préciser? D'une manière générale, je me range à l'avis de vos posts que je trouve pertinents mais là je suis stupéfait: vous me parlez d'Anjou alors que la cité Plantagenêts est au Mans, que leur trône est en Angleterre depuis la fin du XIIè siècle, j'ai dû rater un épisode! qq pages collées comme Sven? pour lui c'est plus grave seul le chapître entre Jean sans terre et le mariage de la fillette avec le roi de France est accessible.
Vous avez raison sur la complexité qui fait que Nantes n'a pas voulu de la Bretagne et une part très importante réside dans la sociologie des territoires assez bien analysée par H.Le Bras & E.Todd. Je ne m'étendrai pas plus sur le sujet mais on ne peut pas dire que Nantes n'a pas choisi de ne pas être en Bretagne, pour des raisons politiques, économiques, historiques et industrielles. Aujourd'hui,son hégémonie ligérienne bien établie, elle vise la Bretagne, comme avec NDDL (ça c'est concret), c'est récent 80's-90's.
@Sven qui me demande où l'on trouve des chroniques anciennes, je réponds seulement que je suis consterné par une telle demande : qu'il voit dans des archives municipales, notariales, judiciaires des époques concernées. Quant à son contre-sens sur le lieu de pouvoir : RAS. Déçu, je suis.
@VertCocu
RépondreSupprimerComme le dit sagement Sven, inutile de remettre une pièce dans le jukebox, nous n'entendrons que la même musique !
Gardons notre énergie pour des interlocuteurs qui en valent la peine...
Report de la rentrée des classes dans des écoles DIWAN : wech wech, elles ne peuvent fonctionner correctement sans les emplois aidés jacobins ?
RépondreSupprimerN'y a-t-il pas suffisamment de bonnes âmes enthousiastes et bénévoles dans les rangs des peurunvanophiles ?
Seules de rares écoles privées fonctionneraient sans les emplois jacobins ! Mais le jacobinisme réserve les emplois intouchables de fonctionnaires aux écoles jacobines.
RépondreSupprimer@Herminie44
RépondreSupprimerS'il y a de quoi être atterré par ce qui se rapproche du troll, il y a quand même matière à rigoler.
Déjà, l'envie de demander de démontrer 500 ans (un demi-millénaire, rien que ça) de domination plantagenêt. Tout en prenant en compte le système féodal. Ce qui me semble difficile pour notre interlocuteur qui ne semble pas comprendre que les Plantagenêts, ce n'est pas que le Maine, encore moins quand il s'agit d'évoquer les relations avec Nantes.
Ajoutez à des propos comme ça : "regardez une carte géographique et vous verrez que Guérande n'est pas au centre du territoire nantais mais à la frontière bretonne"
Frontière bretonne. Intéressant. Il y a une frontière bretonne à Guérande ?
Si on considère la seule frontière qui existe, l'administrative, c'est celle du Vannetais et du Nantais, Guérande étant du côté nantais, sur pas mal d'hectares.
Le monsieur pense peut-être à une limite ou des marges linguistiques. Ce qui n'a rien à voir, à moins d'être incapable d'appréhender le canton de Vaud comme autre chose que français.
Je rappelle en passant qu'il n'y a pas que Jean-sans-Terre et la double reine de France dans l'Histoire bretonne.
Comme le comte Lambert de Nantes. Un Franc, certes. Mais néanmoins parmi les premiers bretons.
Pas simple, hein ?
Surtout s'il fallait ramener les Bretons d'origines directes de l'île. Sauf que ce n'est pas obligatoire puisqu'ils ne concernent qu'une partie des origines de la Bretagne.
On pourrait alors passer à Alain Barbetorte, Breton d'origine des Bretons insulaires, qui parlait un français roman en étant éduqué en Grande-Bretagne. De quel côté de la frontière était-il ?
Vous suivez ou ce n'est pas assez binaire ?
Entre la création de la Bretagne et sa refondation en duché, notre docteur en Histoire continuera à soutenir que Nantes n'a pas grand chose à voir là-dedans ou s'est faite forcer la main.
Deux fois.
Encore faut-il être capable de lire l'Histoire en gardant à l'esprit qu'on le fait avec une mentalité moderne, ce qui est évidemment impossible, et ne mènerait à rien, à moins d'avoir des idéologies derrière la tête, comme c'est vraisemblablement le cas ici.
Il n'y a qu'une vérité : la Bretagne nait en 851 et disparaît en 1789, avec un avatar présent dans l'espace public depuis 1982.
Le reste n'est qu'interprétation.
RépondreSupprimerCe qui amuse ceux qui aiment noyer le poisson avec des citations.
J'aime bien celles mettant Nantes directement en relation avec la Saône. Peu importe que la Loire, contrairement à la Saône ou, tiens, à la Mayenne (qui donne le Maine, nom imposé par les identitaires angevins d'ailleurs, n''étant qu'une déformation locale de la Mayenne, la graine de la guerre civile se niche partout on le voit), soit restée relativement sauvage en 2000 ans et qu'au XXIe siècle, Ancenis-Bouchemaine reste une épreuve nautique. Quand il suffit d'attendre le bon coefficient de marée pour qu'un fuselage d'airbus, venu de Toulouse, passe sous le Pont de Pierre de Bordeaux.
Peu importe.
Il y a effectivement des échanges entre Nantes et l'amont, cela suffit à la démonstration des simples. Comme si les militants bretons niaient cela quand ils évoquent des questions architecturales tels que les forteresses symétriques le long de, valable pour le cas, de la frontière britto-française de l'époque.
Peu importe que l'ascendant de Nantes sur ses voisines immédiates soit devenue incontestables par le commerce maritime. Il n'y aurait même pas besoin d'évoquer l'hypothèse Corbillo et Pytheas mais jouons un peu, puisque nous sommes là pour ça.
L'activité préhistorique nantaise principale semblant être la métallurgie, notamment concentrée, d'après l'archéologie, un rien plus factuel que des témoignages, qu'ils viennent de Jules César ou non, vers le nord-ouest. Alors que parallèlement le trafic, maritime, avec les îles britanniques et la péninsule ibérique, semble avoir été florissant.
Facile de jouer avec l'Histoire.
Maintenant, je suis aussi curieux de comprendre la facilité avec laquelle l'historien s'est approprié l'adjectif "ligérien". Qui n'est pas historique, ou alors vers Saint-Etienne (nos voisins immédiats comme brillamment démontré par le commerce des nautes), mais marqueur d'une idéologie contemporaine. Un peu comme JC à son époque. Qui s'intéresse forcément plus à une route regardant vers Rome plutôt que la façade atlantique. Lugdunum n'a pas fini capitale des Gaules par son importance d'avant la conquête mais par le potentiel de son positionnement par rapport à Rome.
Ou qu'il nous présente les "raisons politiques, économiques, historiques et industrielles" qui ont fait choisir à Nantes, unilatéralement (j'insiste), un des départements les plus arriérés de France à l'époque, à son corps défendant, la Vendée, ainsi qu'une duo Mayenne-Sarthe, déjà sous influence rennaise, angevine et parisienne.
Ca, c'est tellement beau que je le cite :
RépondreSupprimer"Je ne suis pas anti-breton, c'est juste sans intérêt : des Bécassines et des profiteurs inventant des folklores bidons pour faire de la tune auprès de pigeons peu cultivés comme Sven, qui me déçoit énormément, car je le pensais plus cultivé. Mon entreprise possédait une implantation à Rennes, jamais l'un d'eux n'a fait état de bretonnite. Vos pseudo racines bretonnes sont ébranlées, normal c'était un échafaudage commercial branlant. Parait qu'en 2100, la vigne poussera même en Bretagne, reconvertissez-vous!"
Si quiconque y lit une certaine animosité envers la Bretagne, c'est que c'est sûrement un pigeon peu cultivé. Rien à voirévidemment avec une certaine violence, notamment envers l'auteur du blog, qui a des dettes, bien sûr, envers le contributeur.
On apprend d'ailleurs que l'historien est (ou a été) chef d'entreprise, ce qui démontre que ce n'est pas un imbécile, n'est-ce pas (et que jamais des personnes difficilement identifiables dans le texte ne font état de bretonnité, preuve s'il en est de la validité de la thèse avancée).
Sinon il paraît que la vigne poussait en Bretagne jusqu'à un certain Colbert.
Oulah je dérape !
RépondreSupprimerParce que le vrai tour de force de notre érudit contributeur, c'est d'être capable de pondre des lignes et des lignes sur Nantes et la Bretagne sans évoquer le rôle d'acteurs qui font eux aussi de la thune.
Ou alors, en feignant de l'ignorer :H.Le Bras & E.Todd font leur travail sans aucune idéologie bien entendu, avec la plus grande rigueur scientifique, sans aucune prise de position grossière permettant de meubler des débats en plateaux télés. Et qui leur fait prendre le risque de perdre leurs grasses rémunérations venant d'entreprises tout ce qu'il y a de plus privées et philanthropiques. Rien à voir avec certaines institutions, donc.
On s'approche d'une certaine lucidité pourtant en lisant "Aujourd'hui,son hégémonie ligérienne bien établie, elle vise la Bretagne, comme avec NDDL (ça c'est concret), c'est récent 80's-90's."
Evidemment, on est encore dans l'à peu-près. Il faudrait, au moins, remonter aux 60's. On pourrait mesquinement relativiser certaines prétentions à remonter des millénaires quand on a du mal à contextualiser ce qui a un demi-siècle. Mais on arrive au moins sur un terrain un peu moins confortable que la lecture de l'Histoire telle une fable dont on choisit le scénario.
Je termine avec ça : "D'une manière générale, je me range à l'avis de vos posts que je trouve pertinents"
On a donc à faire avec un idiot utile.
Pas d'accord avec ce qui dépasse de la communication nantaise mais en totale osmose avec la philosophie sous-jacente : créer une nouvelle identité avec un nouveau territoire.
C'est beaucoup de l'Histoire du monde vous me dire.
J'aurais presque envie de dire pourquoi pas. La Bretagne finira bien par disparaître un jour, ce ne sera ni la première, ni la dernière.
Seulement faut voir ce que ça implique pour Nantes, mais aussi (et surtout ?) les voisins de tous les côtés. Encore faut-il ne pas s'enfermer dans les clichés.
Qu'on refuse l'idée que Nantes soit bretonne, pourquoi pas. Mais si c'est pour dire qu'elle est ligérienne ou grand-ouestienne, c'est non seulement pas plus neutre que les Bretons qui s'enrichissent (avec des millions de fausses factures sans doute?) mais même pas romantique.
Les gouvernants sont, clairement, d'un côté. Quand on est du même, pourquoi s'inquiéter ? Pourquoi ce besoin de déconstruire l'idendité bretonne de Nantes ? Surtout quand il suffit de lire OF et PO. Pas besoin de s'étaler sur les commentaires de la Méforme d'une ville, à moins d'être dans une démarche totalitaire sur les media, non ? Pas complètement consciente je vous l'accorde, ne prenez pas le terme "totalitaire" au pied de la lettre. Seulement, force est de constater que les media affichant clairement un parti pris sur l'identité territoriale de Nantes en faveur de la Bretagne ne sont pas majoritaires.
Ca pourrait d'ailleurs être un argument pour vous. Le mouvement breton est d'ailleurs lucide : depuis l'explosion démographique de Nantes et plus de 30 ans de propagande PdL, couplés à une inculture crasse de la majorité des gens en ce qui concerne l'Histoire en général et celle de leurs bleds en particuliers (ça ne se passe pas qu'en Bretagne), les demandes de réunifications ne sont plus systématiquement couplées à celle d'un référendum.
Alors les prises de positions anti-bretonne en bombant le torse, c'est assez pathétique, surtout autour de la quarantaine. J'espère échapper à ça quand j'arriverai à cet âge. Déblatérer sur un ton méprisant sur une question "juste sans intérêt".
Ouais bon d'abord alors bon ok d'accord mais bon quand même as non ?
RépondreSupprimerAlors on leur dit: oui mais des fois on est obligé... Non, le mec non...
Alors le mec parce que le mec, bon et puis l'autre, parce que, bon, et puis ...
Alors l'autre y lui dit "Ho, ben vous savez, moi, sans mes lunettes"...
Elle "est rigolote, hein?"
Selon VertCocu :
RépondreSupprimer"Ce qui amuse ceux qui aiment noyer le poisson avec des citations.
J'aime bien celles mettant Nantes directement en relation avec la Saône. etc, etc."
Que vous le vouliez ou pas, les textes retrouvés porte Saint Pierre vers 1800 associent quasi systématiquement Nantes ou Condivincnum, Portus Namnetum... avec la Loire.
Pour le reste vous vous comprenez surement (enfin j'espère pour vous).
N'allonspas confondre 2e degré et 36e dessous
RépondreSupprimerCoucou, me revoilà!bonjour Sven. Vous avez eu 24h pour vérifier que la population agricole bretonne est bien de 1-2% aujourd'hui (2% en incluant la pêche et la sylviculture, salariés et chefs d'entreprises inclus. draaf.bretagne.agriculture.gouv.fr/IMG/xls/Poulation-emploi_cle4fcf17.xls
RépondreSupprimerIl y a 6% dans l'industrie agroalimentaire soit 93% de la population qui ne travaille ni directement ni indirectement dans le secteur.
Vert Cocu Le prof d'ignorance?)ne fait guère mieux que vous sur l'Histoire de la Bretagne et pourtant il chantonne dans sa candeur ( confondre la Maine avec le Maine! Le Maine c'est la région de la la Sarthe et la Mayenne). Un article récent dans la presse faisait état de la méconnaissance des Bretons de leur Histoire; même ici je constate que c'est bien le cas. Croyez ce que vous voulez mais ne mélangez pas avec la réalité. Malgré vos rêves, la L-A n'est pas en Bretagne, c'est une réalité depuis 50 ans; ce n'est pas moi qui l'a voulu ainsi et nier une réalité c'est se fourvoyer, il y a qqch que vous n'avez pas assimilé relativement à la régionalisation qui se veut ECONOMIQUE.
Le monde se compose des faiseux et des causeux; vous êtes des derniers et moi des 1ers. Ma formation m'a forgé à l'analyse à partir de ce qui est et lorsque l'on ne sait pas on cherche. Voilà qqch que je souhaitais vous dire depuis longtemps.
Tant d'insistance dans l'erreur a quelque chose de touchant : la statistique citée ne porte que sur les emplois SALARIES, c'est écrit en toutes lettres.
RépondreSupprimerQue de commentaires sans rapport avec ce très cher musée. J'espère que ma visite gratuite dimanche dernier aura permis d'améliorer le faible score du musée. Je ne suis pas prêt d'y retourner. Les galeries de l'ancien musée sont restées telles qu'avant la fermeture consacrées principalement à l'art classique, avec des œuvres et des chefs œuvres. Chacun pourra y trouver son bonheur. Le cube destiné à l'art moderne est un grand ensemble presque vide. Le ratio entre le nombre d'œuvres exposées et la surface au sol bat tous les records. Je peux affirmer que le cube est le plus vide de tous les musées et encore je suis sympa en appelant œuvres des tableaux monochromes. Je ne connaissais pas La Chapelle. C'était tellement glauque que je n'y suis pas resté dix secondes. Le contribuable que je suis est très déçu des résultats obtenus au vu des sommes dépensées. J'ai compris pourquoi le musée est passé du statut de musée des beaux arts au statut de musée d'arts et pourquoi il faudra encore longtemps pour atteindre le million de visiteurs.
RépondreSupprimerMichel B