02 juillet 2018

VAN 2018 : éloge du pas de côté, ou la ligne verte en crabe

L’Éloge de la transgression de Philippe Ramette exposé cours Cambronne par Le Voyage à Nantes a déjà été montré ailleurs, en particulier au Centre Georges Pompidou de Paris en 2011. Quid de l’Éloge du pas de côté visible place du Bouffay, qui sert d’affiche à la manifestation estivale ? Davantage original, il ne l’est quand même pas tout à fait. Ramette a déjà présenté un Éloge du pas de côté à la galerie Xippas de Paris en 2016. Le format était plus petit, le matériau différent, le costume de l’autoportrait plus casual, mais le concept était exactement identique, comme son nom.

Saisir un personnage dans un instant d’équilibre transitoire est une idée vieille comme l’Antique : elle inspirait déjà le Discobole de Myron voici vingt-cinq siècles. Si l’on veut des exemples d’équilibre sur un pied, on en trouvera des quantités, tantôt gracieux (comme les Arabesques d’Edgar Degas) tantôt plus robustes (comme le Sinnataggen de Josef Vigeland).

Mais ce qui intéresse le sculpteur, ici, n’est pas le mouvement, ni l’équilibre, ni la beauté. Peu importe que son personnage rigide et inexpressif s’apprête à se casser la figure – en tombant à droite, horrible détail ! Son souci est conceptuel. À propos de l’Éloge du pas de côté de 2016, Éric Simon, dans le blog Actuart, écrivait qu’il continuait « une des réflexions chères à Ramette, celle autour de la question du socle ». 

Clairement, cette réflexion se prolonge avec Le Voyage à Nantes – chère à Ramette, elle devient coûteuse aux Nantais. « Dédié à la ville de Nantes, Éloge du pas de côté rend hommage à la ville, à son engagement et à son rapport étroit avec la culture », assure le cartel posé place du Bouffay. Qui oserait ne pas s'émouvoir devant tant de bonne grosse flagornerie ?

Le jeu entre la statue et son socle est une idée rigolote mais pas neuve. C’est un classique de la sculpture animalière et de l’art funéraire, par exemple. Ce qui est nouveau, peut-être, chez Ramette, c’est qu’il y va à la serpe, avec un clin d’œil appuyé, afin que le populo ne risque pas de passer à côté. Chez lui, le socle n'est plus seulement un élément de l’œuvre mais son point focal.

Ses prédécesseurs traitaient l’idée de manière plus subtile. Il n’est pas nécessaire d’aller bien loin pour le constater. Tous les Nantais connaissent par exemple le groupe de Charles Correia dont le socle forme un balcon fictif sur la façade arrière du théâtre Graslin. Nos œuvres verniennes illustrent aussi la « question du socle » :

  • Le Buste de Jules Verne, de Georges Bareau, au Jardin des plantes, est juché sur un piédestal qui englobe lui-même deux statues, celles d’une femme et d’un enfant lisant les Voyages extraordinaires, assis sur leur propre socle.
  • Le Michel Ardan, de Jacques Raoult, rue de l’Héronnière, repose sur un socle divisé en quatre parties qui prolongent comme des ailettes l’obus géant de De la Terre à la Lune.
  • Le Jules Verne enfant d’Élisabeth Cibot, qui orne depuis 2005 la montée de la butte Sainte-Anne, est assis sur son socle en forme de banc (dans un mouvement moins raide que celui de l’autoportrait de Ramette).
Toujours à propos de socle, on ira voir L’Épave de Paul Auban, dans le square Maurice-Schwob (le récif sur lequel la Bretonne recueille le corps de son fils noyé), le Gorille enlevant une femme d’Emmanuel Frémiet, au musée d’arts (un rocher sur lequel le grand singe hisse sa proie), La Cigarière, de Jacques Raoult, à la Manufacture des tabacs (des outils du métier), ou Aristide Briand, également de Jacques Raoult, sur la place du même nom (une évocation de l’Europe). Mais personne n’a traité la « question du socle » plus radicalement que Jean Fréour avec son Anne de Bretagne, devant le château. De plain-pied avec ses sujets, la duchesse n’a pas besoin d’un piédestal pour s’imposer.

Au fait, toutes ces sculptures ont un point commun : le parcours du Voyage à Nantes les ignore. Il s’acharne en revanche à signaler des œuvres comme la Canadienne, qui dépare la terrasse du Un (étape 16), L’Absence, qui aggrave l’état esthétique de l’École d’architecture (étape 19) ou le Cours à travers, qui encombre les jardins de l’hôtel de ville (étape 49). Il signale bien sûr le Jardin des plantes mais n’y voit, en fait de statues, que « quelques oeuvres restées permanentes de l'artiste Claude Ponti, telles que les "Bancs processionnaires", le "Banc géant" ou le "Dormanron" une sorte d'ours faisant la sieste sur la pelouse ».

Nantes, avant Blaise, n’existait pas. Éloge du pas de côté, soit, à condition de marcher en crabe le long de la ligne verte !
___________________________

P.S. Un lecteur (merci E.L.) signale cette statue de Charles La Trobe par Charles Robb installée à l’université Latrobe de Melbourne (Photo RB30DE sur Wikipedia) :



22 commentaires:

  1. Il y a également - et avant tout ! - le Socle du Monde, de Piero Manzoni. Qui est Le Chef d'Oeuvre absolu en la matière !
    Flagorneur, Mr Ramette, c'est peu dire ! C'est un véritable portrait en gloire qu'il dresse de son commanditaire. Une ville qui semble, à ses yeux, n'être habitée que par des banquiers et des agents immobiliers encostumés...
    Dans un article en ligne du Télégramme, on peut lire : « Nantes est une ville discrète, élégante comme ce personnage, mais qui a été capable de faire ce pas de côté. Cette œuvre est vraiment une représentation de la ville, c’est là et nulle part ailleurs », salue Jean Blaise, directeur général du « Voyage à Nantes » (VAN)
    Discrète et élégante, faut le faire, quand on est officiellement le maquereau de la Métropole, et que l'on se fait le promoteur de tout ce qu'il y a de plus vulgairement tapageur en matière d'art contemporain. Discrète et élégante, comme une belle endormie... Blaise serait-il nostalgique de ce qu'il a contribué à détruire ?

    RépondreSupprimer
  2. "Discrète et élégante, comme une belle endormie... Blaise serait-il nostalgique de ce qu'il a contribué à détruire ?"
    La Belle Endormie, c'est Bordeaux.
    C'est effrayant de réaliser que même des détracteurs se laissent embobiner par cet escroc parasite.
    Nantes n'a jamais été belle. Tout du moins dans l'acceptation harmonieuse de ce terme.
    Et n'a jamais été endormie. C'est une ville bouillonante de sa diversité mais dans un équilibre pouvant passer pour de la neutralité.
    Le rural, le maritime, l'urbain, le commercial, l'industrie, le politique et le spirituel, tout cela semblait être dans un relatif équilibre jusqu'au gâchis Ayrault.
    Avec cependant une prégnance ouvrière alors la fermeture des Chantiers a effectivement créé un choc. Cependant, en aucun cas comparable avec la violence de la désindustrialisation, partout en France, mais surtout dans le nord et l'est. Les Chantiers n'ont finalement "que" déménagé à Saint-Nazaire, satellite nantais.
    Non seulement ils ne disparaissaient pas mais ils laissaient en contrepartie la plus grande friche intra-muros d'Europe de l'ouest.
    On a vu pire comme territoire à géré. La dynamique nantaise n'a jamais disparue.
    Même si les années 80 n'étaient sûrement pas un âge d'or avec les limités mais sympathiques Hubert pour le cinéma et Elmer Food Beat pour la chanson, j'ai du mal à trouver mieux dans les années 90 et 00.
    Le malheur est que des Ayrault, Blaise (ou Bégaudeau pour sortir de la clique subventionnée mais pour rester dans les médiocres) n'étant pas nantais, n'ont jamais vraiment compris ou voulu comprendre la ville, ne s'accrochant qu'à la vision de Julien Gracq, extrêmement partielle du point de vue social et territorial. Ce qui n'était d'ailleurs pas son propos, étant, lui, un artiste écrivain. Tout en ayant la feuille de route du Datar à suivre.

    RépondreSupprimer
  3. Rassurez-vous, VertCocu, j'ai parlé de "belle endormie" pour pointer une contradiction dans le discours, et non parce que je me suis laissé "embobiné" par la com. de la Mairie et de ses pseudopodes. Je ne sais pas si Nantes a jamais été vraiment "belle" (sans doute l'a-t-elle été un peu, comme toute les grandes villes historiques), mais je sais qu'elle ne cesse de s'enlaidir, plus vite encore que d'autres grandes villes historiques...

    RépondreSupprimer
  4. VertCocu, permettez-moi de vous renvoyer à mes "propos blasphématoire sur Julien Gracq (https://lameformeduneville.blogspot.com/2016/11/nantes-et-la-loire-15-propos_14.html). Julien Gracq est un Angevin qui proclame lui-même n'avoir pas décrit Nantes mais la "représentation" qu'il s'en faisait lycéen. Ayrault s'y est laissé prendre.

    RépondreSupprimer
  5. On a beau faire, la météo reste imprévisible... Le Voyage à Nantes, pour le reste du monde, c'est celui d'un fait divers et de ses suites. Tout miser sur la bonne image et sur le tourisme, c'est jouer au casino.

    https://www.courrierinternational.com/revue-de-presse/vu-de-letranger-nuit-de-violence-nantes

    RépondreSupprimer
  6. Le pas de côté, c'est celui que l'on fait lorsque l'on "découvre" que la queue du paon est celle d'une autruche qui ne veut surtout rien voir !

    RépondreSupprimer
  7. https://www.20minutes.fr/faits_divers/2302955-20180706-nantes-voiture-maire-johanna-rolland-incendiee
    Est-ce que c'est la norme ou une exception dans les agglomérations victimes d'émeutes ?
    Curieux de voir la suite, s'il y a.

    RépondreSupprimer
  8. Rayonnement des incivilités jusque Chantenay ze quartier bobo ? Des émeutiers manipulés par des gauchistes ou les gauchistes tout simplement à l'origine de cet acte ciblé ?

    Madame le Maire avait pourtant eu sa première pensée pour le zozo qui s'est fait allumé. Déjà en campagne la Johanna ?

    RépondreSupprimer
  9. Sven, je serai curieux de savoir quel signification vous donnez à 'angevin'. Est-ce tout ce qui n'est pas imbibé de bretonnitude? J.Gracq tout comme JM Ayrault est maugeois avec les traits de caractère qui vont avec (j'ai eu des collègues natifs des Mauges). Ces 2 personnalités avaient choisi d'étudier à Nantes et pas à Angers où elles auraient pu suivre le même cursus.
    C'est d'une grande banalité que de dire que Gracq décrit la ville avec ses yeux, j'en ferai tout autant plutôt qu'avec ceux du voisin.

    J.Gracq est un pur produit de son bocage plus qu'un pur ligérien et préfère la vallée de l'Evre à celle de la Loire; c'est un solitaire contemplatif contrairement à un Joachim du Bellay et son petit Liré dont les racines familiales sont saumuroises donc ligériennes. Chez JMA, on retrouve l'esprit d'entreprise propre aux Mauges qui ont produit des fleurons locaux : les tisserands, puis les chausseurs dont ERAM, l'horlogerie Bodet et d'autres. La prégnance religieuse longtemps forte commence à s'y estomper, le basket y devance le foot et leur capitale n'était pas Cholet mais Beaupreau. Des spécificités qui remontent en partie à l'époque gauloise (Cf lien) qui les rapprochent des Vendéens.
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Mauges#cite_ref-7
    La vision artistique de JMA est inexistante et en bon chef d'entreprise, il a embauché un spécialiste prétendu à qui il a confié les clefs avec le bonheur que l'on constate.

    RépondreSupprimer
  10. Nantes, patrie du surréalisme cosmopolite ?

    Vol du reliquaire d’Anne de Bretagne : L’un des suspects veut sortir de prison… pour se marier

    « Toute la famille doit venir d’Algérie. Il y a le traiteur, la salle ou encore le DJ… 10.000 euros ont été engagés » a expliqué son avocate…

    Source 20 Minutes

    RépondreSupprimer
  11. @Anonyme du 7 juillet à 09:43
    Si vous essayez de définir un terreau culturel avec l'adjectif "ligérien", ça va être compliqué.
    Un Stéphanois, un Orléanais, un Tourangeau etc. tout ça sous le terme "ligérien" n'a aucun sens, en dehors des sciences naturelles, sauf à vouloir pratiquer une novlangue.
    Pour preuve, vous même vous emmellez les pinceaux avec Gracq et Ayrault. Si on se laisse berner par cette novlangue, ils sont ligériens. Point. Que vous estimez que le terme ne va pas à ces hommes démontrent bien qu'il n'a pas de sens en terme de culture et terroir.
    Ou alors il faudrait faire une exception pour les Mauges ? Parce que le Saumurois, lui, n'aurait pas une typicité suffisante pour ne pas tomber sous le tampon "ligérien" ?
    Ça devient quand même très compliqué cette histoire.
    Pour en revenir aux Mauges, ce n'est en tout cas plus vers Angers ou la Vendée qu'elles regardent mais Nantes, Nantes et Nantes (allez, un petit peu Angers quand même, pour les weekends, plus facile de se garer, et puis, c'est pas donné un tour d'éléphant), pas besoin de remonter aux Gaulois pour comprendre, juste à l'aménagement du territoire de l'époque "tout voiture". En tout cas, à l'époque ferroviaire, on n'avait pas cru bon aller plus loin que Clisson depuis Nantes. Les Mauges connaissaient pourtant déjà un grand dynamisme industriel.
    Si les Mauges ont une spécificité, c'est peut-être d'être une zone de rencontre entre Bretagne, Poitou et Anjou. Bientôt, ce sera une banlieue de la métropole Nantes-Saint-Nazaire. Pourquoi pas,remarquez, yen que ça fait tellement rêver qu'ils y travaillent. On a quand même le droit de douter que ça puisse favoriser les possibilités de retrouver ce remarquable esprit d'entreprise.
    " Ces 2 personnalités avaient choisi d'étudier à Nantes et pas à Angers où elles auraient pu suivre le même cursus."
    Je serais curieux de lire la démonstration de cette affirmation.
    Personnellement, pour un même cursus, j'avais mis en premier choix Saint-Nazaire, puis Angers. Angers ayant plus de candidats et une meilleure réputation que Saint-Nazaire. Allez savoir pourquoi, je doute que ce soit par la brillance de mon dossier scolaire, l'Académie m'a envoyé à Angers. Étonnant, non ?
    J'espère que mon hagiographe n'écrira pas que j'ai choisi Angers comme une évidence.

    RépondreSupprimer
  12. @Anonyme du 7 juillet 2018 à 14:56
    Pas un Rom mais un Algérien ? Déçu ?

    RépondreSupprimer
  13. Les arguments des avocats sont parfois déconcertants... Il s'agit peut-être du voleur qui a indiqué où le reliquaire était caché, et qui attend le paiement de la dette que les enquêteurs ont contractés avec lui ? Selon Breton, l'acte surréaliste le plus simple consiste, revolvers aux poings, à descendre dans la rue et à tirer au hasard, tant qu'on peut, dans la foule. Aussi, cette revendication peut sembler tout à fait raisonnable, du point de vue surréaliste...
    Par ailleurs, associer Ayrault et Gracq, c'est quand même un peu insultant pour Gracq, non ? Paraîtrait que c'est Brigitte, la femme du Maire (pas l'autre, Juno), qui se piquait d'art contemporain.

    RépondreSupprimer
  14. Tout à fait anonyme 7 juillet 2018 à 20:17

    "Le Fantôme de la Liberté" de BUÑUEL où l'on voit, perché en haut de la tour Montparnasse fraîchement achevée, un individu tirer au hasard dans la foule.... Il ressortira libre du tribunal... Verdict en effet raisonnable en termes surréalistes !

    RépondreSupprimer
  15. @Anonyme du 7 juillet à 09:43

    En effet, "c'est d'une grande banalité que de dire que Gracq décrit la ville avec ses yeux", ou plutôt ce SERAIT. Car j'ai dit, citant Gracq, que ce dernier ne prétendait pas décrire la ville elle-même mais la "représentation" qu'il s'en faisait à une époque bien particulière de son existence. Or les yeux ne font pas tout... mais vous avez sûrement lu comme moi "Le Petit Prince" !

    Peut-on distinguer un esprit d'entreprise chez Jean-Marc Ayrault ? C'est sa culture familiale, mais en devenant enseignant puis permanent politique, il a fait un tout autre choix. En revanche, la question de la "prégnance religieuse" serait à considérer chez lui. Le caractère plus ou moins expiatoire qu'il a donné au Mémorial de l'abolition de l'esclavage pousse au moins à s'interroger.

    @ VertCocu

    Les Mauges regardent-elles vers Nantes ? Et sont-elles une "zone de rencontre entre Bretagne, Poitou et Anjou" ? Il me semble qu'elles regardent avant tout vers les Mauges elles-mêmes. Je veux dire, ce petit pays n'attend pas que le salut vienne d'ailleurs (historiquement, c'est plutôt la mort qui lui est venue d'ailleurs). Il est imaginatif et industrieux, les gens ont l'habitude de compter sur leur travail et sur la solidarité de leur entourage (parenthèse polémique : serait-ce pour cela que JMA en est parti ?). Il a une identité qui n'est pas celle d'une simple zone de rencontre.

    Et même le destin commun forgé par les Guerres de Vendée ne suffit pas à caractériser les Mauges : les Bocains, les Paidrets et les Gâs du Loroux de Charette ont participé au même drame, dans une continuité territoriale avec les Mauges, mais dans un esprit très différent. Tandis que les Mauges formaient l'Armée catholique et royale, permanente et disciplinée, l'armée de Charette se battait à la manière des Chouans en s'égayant après chaque coup de main. Non, les Mauges sont vraiment à part.

    RépondreSupprimer
  16. @ Sven, de @Anonyme du 7 juillet à 09:43
    Je souscris pleinement à votre réponse opportune. Devant votre scepticisme à propos de l'esprit d'entreprise de JMA, j'ai relu mon propos car en effet JMA n'est pas entreprenant et n'a pas l'esprit pionnier des aventuriers : non, je pensais au patron de l'entreprise familiale qui mène son affaire sans écouter ni entendre, seul maître à bord comme on a pu le constater avec NDDL. Je pense que ce sera le grand défi de J.Rolland (et de sa crédibilité) que d'installer un nouveau management moderne à la municipalité pour passer au XXIè siècle.
    Je répondrai ultérieurement au malotru peu comprenant qui vous a court-circuité sans y être invité et avouant pourtant ne pas même comprendre l'énoncé.

    RépondreSupprimer
  17. @cocu
    Chose promise ....
    BCP de saloperies dans votre désastreux commentaire du 7 juillet 2018 à 18:52.
    Ainsi donc, c'est vous qui avez la plus grosse ...? 7 ans d'âge! La région Loire-Bretagne ne récolte que des micro-miettes en terme de budgets nationaux de recherches pour avoir tiré à hue et à dia à cause de rivalités stupides; cette époque est révolue grâce à des coopérations plus actives et intelligentes par exemple en cancérologie avec ICO, en horticulture avec l'INH Rennes-Angers, la fusion INRA Angers-Nantes, etc...mais quelle médiocrité de votre part face à la 3è université de l'Ouest dont j'ignorais qu'elle délivrait des CAP de marins-zingueurs comme à St Nazaire qui n'a pas d'université. Il n'y a en effet que 5 universités dans l'Ouest : Nantes-Rennes-Angers-Brest-Le Mans, cette dernière étant très modeste, les autres sites ne sont que des antennes locales. L'Humanité et moi-même n'avons rien à foutre de vos tribulations de cancres : les capacités intellectuelles dont vous faites état suffisent à en juger.
    Vous avez des difficultés encore à différencier un ligérien d'un autre ligérien? Je vous propose une méthode : muni du 'Bottin', vous énumérer tous les noms jusqu'à entendre 'présent'; ça marche aussi avec les Bretons également nombreux. Il y a de par le monde de nombreuses homonymies auxquelles vous devrez faire face telles que New-York ville ou Etat, Géorgie, Calédonie,....ah si vous aviez comme le monde est vaste hors de Nantes!
    Ne serait-ce pas par paresse que vous vous désintéressez de l'Histoire des peuples, leurs migrations, leurs cultures, etc? ou par manque de moyens neuronaux à y consacrer? j'ai mon idée la dessus.
    Pour couronner le tout, répondre en lieu et place d'un autre est le fait d'un malappris pour ne pas dire plus, surtout pour dire que vos moyens intellectuels ne vous permettent pas de comprendre la question.

    PS: l'un de mes enfant a suivi un master qui est en rotation entre Angers-Rennes et Nantes par mise en commun des meilleures ressources de leurs écoles doctorales.

    RépondreSupprimer
  18. Un article qui va faire bander @Cocu !

    https://www.20minutes.fr/rennes/2296011-20180713-jean-blaise-nantes-bretagne-evidemment

    RépondreSupprimer
  19. @ Anonyme du 12 juillet à 15:56

    Il n'y a pas si longtemps que LUNAM (université Nantes, Angers, Le Mans) ratait les uns après les autres les financements d'excellence pour avoir tenté de dresser une façade ligérienne. Cette université Potemkine ne trompait personne. Le problème était dû bien moins à des "rivalités stupides" qu'au dogme ligérien.
    P.S. J'apprécie évidemment que mon blog soit un lieu de débat, mais je préfère quand il reste courtois.

    RépondreSupprimer
  20. Suite:
    Sven, vous avez raté qq épisodes sur cette fusion que vous pouvez trouver en partie sur le PRES de l'UNAM. C'était un décret gouvernemental qui faisait injonction aux universités et grandes écoles de chaque région de mettre en place des plate-formes communes et le Conseil Régional ligérien n'y est pour rien contrairement à votre affirmation gratuite tendancieuse. Dans un 1er temps, Nantes l'a joué en solo, se faisant bouler ce qui provoqua l'ire de JMA alors à son zénith; puis vint la COMUE NAM en 2010 avec le même résultat puis en 2016 l'UBL dont l'unité de façade n'a trompé personne : encore boulée! L'echec de l'UBL est surtout le fait de la Bretagne où même les universités de Rennes1 et Rennes2 n'ont pas réussi à fusionner, alors le reste ....A l'arrivée, rien de rien. Alors, pensez donc, l'université de Nantes toute seule c'est moins que rien; pourtant il existe des coopérations bilatérales qui marchent Agrocampus, ICO. Le but gouvernemental de ces regroupements était d'avoir une plus grande visibilité internationale pour recruter des pointures, publier plus dans les revues à points, décrocher plus de crédits de recherches européens, notamment le plateau de Saclay afin que Paris grimpe dans le top ten. Las, au plateau c'est aussi la zizanie encore aujourd'hui.
    Ligérien : un mot blasphématoire que vous revendiquez presque autant que celui qui pourrit votre blog avec sa pensée unique, doctrinaire. La pensée unique tue les blogs comme le votre en chassant les personnes ouvertes à la culture et j'ai tenté de vous aider en dénonçant et en extirpant ce virus mortel ce dont vous ne m'êtes pas très reconnaissant. "On peut rire de tout, mais pas avec toute le monde"; on peut l'élargir à la discussion, les fanatiques ne discutent pas, ils récitent leur catéchisme et ce qui s'en écarte est un blasphème à leur religion, leur courtoisie se limite au bûcher. Moi, la pensée unique me fait fuir vers d'autres cieux plus ouverts. Je verrai, retirer une ligne du bookmark ne prend qu'une seconde.

    RépondreSupprimer
  21. Il est vrai qu'on se perd facilement dans les multiples épisodes pas clairs du feuilleton L'UNAM. Le pôle de recherche et d'enseignement supérieur (PRES) L'UNAM n'a pas été créé par le gouvernement mais par une démarche volontaire des institutions universitaires, dans le cadre proposé mais non imposé par la loi de 2006. Créer un PRES n'était pas obligatoire et certaines universités ont préféré s'en dispenser.

    Le conseil régional n'y est pour rien, dites-vous. Ce serait paradoxal puisque l'enseignement supérieur est une compétence régionale. En fait, il a poussé à la roue mais avec une inefficacité remarquable. Essentiellement, me semble-t-il, parce qu'il a privilégié les délimitations de la région administrative plutôt que les compétences académiques.

    De toute façon, ce débat n'a qu'un intérêt historique puisqu'il n'y a plus de PRES depuis 2016. Par ailleurs, si le mot "ligérien" utilisé dans un sens péjoratif vous dérange, vous feriez mieux en effet, quoique je le déplore, de renoncer à la lecture de ce blog. Votre tentative pour me débretonniser part certainement d'une bonne intention, et je vous en sais gré, mais elle est vouée à l'échec.

    RépondreSupprimer
  22. @Anonyme du 12 juillet 2018 à 15:56
    "ah si vous aviez comme le monde est vaste hors de Nantes!"
    Si je n'étais pas marié à quelqu'un citoyen d'un pays hors-UE, rencontré alors que tout deux résidents d'un pays tiers (lui aussi non-UE), j'aurais un peu peur. Mais en fait, j'ai un peu mal aux abdos (faut que je me remette au sport).
    Sans parler des tampons sur le passeport.
    Mais il est vrai que je n'ai pas celui des États-Unis. Pas assez dépaysant à mon goût et l'emphase américaine me fatigue. Ceci dit, j'ai bien conscience que l'identité de ce pays vaut plus que son colonialisme culturel ne le laisse penser. Et j'ai par ailleurs un bon ami américain que j'irais visiter (Wisconsin). Mais sans lui, ce pays serait parmi les derniers de la liste (qui reste encore longue, j'ai visité beaucoup plus de pays que la moyenne des gens que je côtoie mais je n'en tire pas gloriole, une trentaine tout au plus, c'est peu vu le total). Je le laisse à ceux, entre autres, qui sont fascinés par ce qui brille.

    RépondreSupprimer