une sculpture publique sur le
modèle de celles que l'on voit partout en Inde, représentant les personnages célèbres qui ont marqué l'histoire du pays, tels Gandhi, ou Nehru. Réalisée par différents artisans indiens, cette sculpture met en scène une fillette en train de gravir un socle de pierre, placé au milieu d'une enceinte dont le style est typiquement indien. Le petit corps en bronze est figé dans l'effort de son ascension mais aussi dans sa détermination. Cette fillette peut être interprétée comme la métaphore du pouvoir de demain, dans un pays où les femmes luttent quotidiennement pour leur reconnaissance.
L’enceinte de style « typiquement indien » a
disparu au profit d’un décor typiquement nantais. La sculpture a aussi changé
de nom. Elle s’appelait alors « Place publique d’intérieur », elle
s’appelle à présent « Éloge de la transgression » et représente
« une écolière grimpant sur un socle vide. À moins qu’elle ne soit en
train d’en descendre ? » Finie donc la métaphore du pouvoir des
femmes, complètement anachronique dans une ville gouvernée par une madame le
maire, sauf à imaginer que la statue représente le « petit corps en
bronze » de Johanna Rolland tentant de se cramponner à son piédestal à l’approche
des municipales de 2020.
Le nouveau titre de la statue semble lui-même de seconde main. Commentant l’expo de 2011, Médiapart avait titré : « Philippe Ramette, éloge de la transgression ». Un journaliste français est ainsi venu compléter l’œuvre de « différents artisans indiens », le tout restant néanmoins signé Philippe Ramette.
Le choix du lieu rend l’œuvre plus transgressive encore : présentée sur fond d’échafaudage, elle évoque irrésistiblement une invitation aux monte-en-l’air.
A défaut d'un Jan Fabre, on a fait venir un petit français moins cher, qui produit des sculptures vaguement similaires. Son esthétique symbolico-publicitaire plaira à tous les coups on gagne, de 7 à 77 ans - et c'est justement ce qu'on appelle subversion à Nantes. Chacune de ses pièces pourraient parfaitement servir à vanter n'importe quel nouveau parfum, ou destination touristique, ou opérateur de téléphonie mobile, ou appli absolument-nécessaire quelconque... A vanter peu près n'importe quoi, en fait. On appréciera donc la dimension symbolique de l'oeuvre de cet artiste, sa logique floue, sa polysémie gentiment équivoque, on plaidera même : il mériterait bien de recevoir le grand prix du Couteau Suisse 2018.
RépondreSupprimerOn peut voir actuellement sur Twitter, ou sur le net, un certain nombre de détournements de la photo ridicule d'une Muriel Pénicaud équilibriste, publiée par Paris Match. Du Philippe Ramette pour pas un rond, et bien plus drôle !
RépondreSupprimerA moins que ce soit la métaphore de la femme artiste nantaise voulant accéder au voyage à nantes car aucune dans elles n'est programmées dans l'espace public et dans les 54 étapes du voyage on peut les compter sur les doit d'une main !!!!
RépondreSupprimerre
RépondreSupprimerA moins que ce soit la métaphore de la femme artiste nantaise voulant accéder au voyage à nantes car aucune d'entre elles n'est programmées dans l'espace public et dans les 54 étapes du voyage on peut les compter sur les doigts d'une main !!!!