25 février 2024

Nantes Métropole veut sauver le Héron rouillé, quoi qu’il en coûte

En deux ans de présence sur l’esplanade des Riveurs, à côté des Machines de l’île, Le Grand Héron de MM. Orefice et Delarozière n’a servi qu’une fois, au profit d’une quinzaine d’invités. Avant ce vol unique il a fallu vérifier sa conformité à la norme applicable aux attractions (EN13814). Le rapport d’inspection technique a été établi par TüV le 7 juin 2022. à cette date, le Héron était nickel. Vingt mois plus tard, constate Nantes Métropole, « son altération est visible ».

Nantes Métropole va donc demander à des experts d’examiner la machine. Prix de la prestation annoncé dans l’avis de marché : jusqu’à 220.000 euros H.T. ! Un contrôle technique à 220 000 euros : le Héron est peut-être une œuvre d’art, mais c’est surtout un objet de luxe.


En réalité, si le titre du travail à effectuer est « Diagnostic du "Grand Héron" », son objet est plus large. Il inclut aussi « une mission […] d’assistance à la rédaction des pièces techniques et graphiques des dossiers de consultation des entreprises et d’assistance au suivi et au contrôle des actions correctives et travaux de réhabilitation. »

Autrement dit, avant même de savoir ce que cela pourrait coûter et à quoi cela pourrait servir, Nantes Métropole a décidé de réhabiliter le Héron !

Ce qui expliquerait peut-être l’étrangeté de l’appel d’offres actuel. Naguère, les travaux concernant le Héron faisaient l'objet de marchés de gré à gré, en arguant d’une possibilité ouverte par l’article R2122-3 du code de la commande publique pour les œuvres d'art. Le prestataire choisi était toujours le même : le groupement Orefice-Delarozière-La Machine. Ce qui ne garantissait évidemment pas les meilleurs prix.

Et voilà que pour ce « Diaghéron », Nantes Métropole a recours à un avis de marché ordinaire. Donc, suivant sa logique antérieure, le Héron n’est pas une œuvre d’art. Donc on a eu tort de le considérer comme tel dans le passé. Mais pas d’affolement prématuré : les futurs « actions correctives et travaux de réhabilitation » annoncés par l’appel d’offres en cours pourraient être l’occasion de revenir aux bons vieux principes, et avec un argument en béton : « on est bien obligé de le faire ».

Voir article complet sur Nantes Plus :

http://nantesplus.org/diagheron/

Pour Nantes Métropole, le Héron sans arbre
 n’est plus une œuvre d’art

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