11 décembre 2011

Le Voyage à Nantes : la verticale du flou ?

« Pour capter le touriste, Jean Blaise prend le pari que la ville de Jules Verne a de la ressource », écrit Hélène Hamon dans le magazine en ligne Fragil. « Le Mémorial de l’abolition de l’esclavage, la Fabrique, les Beaux Arts, les touristes n’auront apparemment que l’embarras du choix pour visiter. » Cet embarras sera toutefois très simplifié en 2012 : le musée des Beaux-arts ne rouvrira pas avant le printemps 2014 et La Fabrique n’est pas un lieu voué aux visites, hormis une salle d’exposition en haut du bâtiment A.

Reste le Mémorial. Le touriste désireux de déchiffrer en totalité les textes gravés sur les fameuses plaques de verre pourra y passer la journée. Mais comme il s’agit de textes publics qu’il pourrait lire chez lui dans son fauteuil, on peut douter que cette perspective passionne les foules. Décidément, le Voyage à Nantes est mal parti.

« On fait le pari que cette idée de voyage peut donner un plus à Nantes, et que les gens auront de quoi faire en venant ici », insiste néanmoins Jean Blaise. Un pari à 13 millions d’euros d’argent public, quand même ! Joue-t-on cela à pile ou face ? Le projet du Voyage à Nantes ne semble pas beaucoup mieux ficelé que celui de Willy Wolf. Qui aura la charité de retenir Jean Blaise avant le plongeon ?

4 commentaires:

  1. Je suis plutôt favorable à la politique économique et sociale du PS, mais la catapulte à piano, ça, je déteste. Je suis aussi un peu pianiste. Certes, les pianos étaient déglingués par avance. Et alors ? Un humain au cancer avancé est, lui aussi, déglingué par avance. Quand il sera mort, le projettera t-on par une catapule ? Il y a meilleur usage de l'argent public que stimuler un voyeurisme sur la fin de vie des instruments de musique.

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  2. D'accord avec vous, j'envisage d'ailleurs un billet sur ce thème. Il me semble que l'opération est un demi-échec, tant sur le plan de la participation que sur celui de l'ambiance. Le concept de la catapulte à pianos date de 1995, si j'ai bonne mémoire. Le monde a changé depuis lors : ce n'est pas toujours dans les vieilles marmites qu'on fait les meilleures soupes.

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  3. Pour parfaire la verticale, il ne faut pas oublier le projet du dernier étage de la Tour Bretagne sur lequel plane le mystère. Outre la sécurisation du lieu, l'accès direct par l'ascenseur, ce qui n'est actuellement pas le cas et l'ouverture d'un lieu de restauration, de nombreux problèmes restent à régler dont l'avis de la copropriété n'est pas le moindre. Un artiste d'origine nantaise produira une oeuvre dont on attend le détail. Est-ce dans le budget ou une cerise sur la Tour?

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  4. L'article de Fragil dit de Jean Blaise : "il envisage même de rouvrir le dernier étage de la Tour de Bretagne pour en faire un bar". J'en déduis que la décision n'est pas prise. Et que même si elle l'est demain, il est fort improbable que tout soit prêt pour l'été prochain.

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